Draymond Green : " Je n'avais pas besoin d'un Charles Barkley pour m'influencer "

Arrogant, provocateur, mais aussi dévoué, intérieur de petite taille, dur au mal, Draymond Green est forcément comparé à Charles Barkley. Et le joueur des Warriors, fidèle à lui-même, n’apprécie pas spécialement cette comparaison avec l’ancien des Sixers, des Suns et des Rockets.

Draymond Green est un électron libre, un trashtalker, un esprit indépendant. Dans une ligue et, plus globalement, une société aseptisées, son cas relèverait presque de l’extraordinaire, de l’énigmatique. Du moins c’est ce que les plus jeunes fans de basket pensent, car 20, 30 ans en arrière, chaque franchise NBA avait son ou ses Draymond Green.

Chris Haynes, notre confrère d’ESPN.com, a eu la chance de pouvoir interroger l’intérieur des Golden State Warriors au sujet de cette comparaison que seul le principal intéressé, fidèle à lui-même, réfute :

 

Oh non ! Je suis l’actuel Draymond Green. P***** non ! Il n’était pas mon modèle. J’ai grandi à Saginaw, dans le Michigan. C’est ce qu’on fait là-bas, on parle. Ca parle sévère pendant les matchs  de basket. C’est comme ça que j’ai été élevé. J’ai grandi dans une famille comme cela, donc je n’avais pas besoin d’un Charles Barkley pour m’influencer. J’ai été élevé par Mary Babers. Et dans la famille Babers, c’est ce qu’on fait. Vous faîtes parler votre esprit. Ca n’a rien à voir avec Chuck. Plus jeune je n’étais pas un fan de Charles Barkley. Je respecte Chuck, c’est un grand joueur, mais en grandissant je regardais sa manière de jouer parce que je savais qu’il était petit pour son poste et toutes ces choses qu’il pouvait faire, et bien j’ai essayé d’en ajouter quelques-unes à mon jeu. Mais non, il ne m’a pas du tout influencé.

 

Interrogé sur le fait de vouloir être ou non un modèle pour les jeunes générations, Green répond :

 

J’essaye de l’être. Mais ce n’est pas moi qui décide si je suis le modèle de quelqu’un ou non. En tout cas j’essaye d’être un citoyen modèle.

 

Une chose est certaine, dans le basket d’aujourd’hui, Draymond Green fait figure de cas exceptionnel. Qu’on le déteste ou qu’on l’adore, force est de constater que la franchise des Warriors n’aurait pas le même visage sans son enfant terrible. A l’aube de débuter sa demi-finale de conférence face à Utah, on attend déjà avec impatience les futures déclarations de l’enfant du Michigan.