Draft 2016 : Les futures stars se dévoilent
Quel bilan de la draft 2016, jugée catastrophique en fin de saison dernière ? En voici les premiers éléments de réponse avec les joueurs star de cette cuvée.
Après une première année mitigée, les joueurs issus de la classe de draft 2016 commencent à gagner en impact lors de cette deuxième année. Seulement deux d’entre eux dépassaient la barre des dix points par match la saison dernière tandis que deux autres (Buddy Hield,Yogi Ferrell) atteignaient les 9.9 points inscrits par rencontre. Considérée comme l’une des pires cuvées de draft de ces dix dernières années, certains des membres sont en train de montrer les prémisses de leur talent tandis que d’autres sombrent désespérément. De manière générale, le niveau moyen de cette draft est probablement plus élevé que ne l’annonçait l’année dernière.
Sont exclus Joel Embiid ou Dario Saric, qui ne sont pas issus de cette draft.
Ben Simmons est enfin là. A lui seul, il change l’image de la cuvée 2016. Absent durant l’intégralité de la saison dernière, le numéro un de la draft confirme les attentes placées en lui. Il totalise déjà deux triple-doubles cette saison. Meneur de 2m08, il a la charge de mettre en place les systèmes de son équipe. Très athlétique, doté d’une vision du jeu exceptionnelle, il est déjà pressenti pour aller au All Star Game cette saison. Il doit se montrer plus concerné en défense (même s’il est bien meilleur que ce qu’il avait montré en NCAA avec LSU) et travailler son shoot durant la prochaine intersaison (aucun tir primé inscrit cette saison) mais ses qualités physiques exceptionnelles lui permettent d’inscrire plus de dix-sept points par rencontre. Elles lui permettent également de chercher de nombreux rebonds. Son association avec Joel Embiid promet un avenir radieux chez les Sixers après des années cauchemardesques. Il est LA star de demain avec son compère camerounais. Ses premières apparitions sont une réussite tant il possède un arsenal déjà complet.
Son dauphin, Brandon Ingram, dévoile peu à peu ses qualités. L’année dernière, Luke Walton en avait fait sur de nombreuses séquences, un playmaker, chargé de remonter le ballon et de créer pour les autres. C’est dans ce rôle qu’il s’est épanoui malgré des statistiques faiblardes (à l’image de son gabarit) pour un deuxième choix de draft. Encore frêle, il a davantage de responsabilités offensives cette saison. Son temps de jeu a augmenté. Sa confiance aussi. Il inscrit désormais 16 points par rencontre. Son tir primé n’est pas encore en place mais il montre d’énormes progrès par rapport à l’année dernière dans tous les secteurs de jeu. Plutôt impliqué en défense même s’il lui arrive de subir face aux mastodontes de la ligue. Il prend quelques rebonds et mène son équipe sur certaines séquences, et ce malgré la présence de Lonzo Ball sur le terrain. Il a tout du prospect qui va définitivement exploser dans deux saisons. Son ascension ne fait probablement que commencer.
Celle de Jaylen Brown, troisième choix de draft, est plus verticale. L’ailier, titulaire aux Celtics, leader de la Conférence Est, ne se voyait confier que les tâches défensives l’année dernière (on se souvient des missions sur LeBron James en finale de conférence). Ses qualités offensives n’avaient été que trop peu mises en valeur par Brad Stevens. Ce n’était que partie remise. Athlétique, costaud, accrocheur, il n’en oublie pas de bien jouer au basket. Il est l’une des clés de voûte du système mis en place par Brad Stevens au sein duquel il a intégré le cinq majeur. Offensivement, il atteint la barre de la quinzaine de points avec une certaine régularité aux tirs (46% aux tirs, 40% à trois-points). Enorme défenseur, il prend toujours des rebonds. Futur All Star et peut-être plus encore s’il continue à progresse au scoring.
Malcolm Brogdon, ROY 2016, confirme ses progrès malgré l’arrivée d’Eric Bledsoe. Son profil de combo guard lui permet d’obtenir le même temps de jeu en sortie de banc qu’en tant que titulaire. La volonté de Jason Kidd, ainsi que la faiblesse du secteur intérieur de Milwaukee, lui permettent également d’obtenir un temps de jeu conséquent. Il inscrit désormais presque quatorze points par rencontre (contre une dizaine l’année dernière). Moins concerné par le playmaking, il est un véritable atout de par sa capacité à inscrire ses tirs ouverts tout en ne laissant pas sa part du chien en défense. Capable d’apporter au rebond, il joue toujours aussi juste. Moins talentueux que les joueurs précédents, il s’est définitivement affirmé comme un solide joueur NBA. Son plafond est inconnu tant il brille dès qu’il a quelques responsabilités.