La draft 2012 joue les prolongations

Comme chaque année, les franchises NBA ont le droit de prolonger les rookies se trouvant au cours de leur troisième année de contrat. Cette année, ce sont donc les joueurs issus de la draft 2012 qui sont éligibles à ces prolongations de contrat. Voici qui a signé, qui va signer et qui ne signera sans doute pas.

Avant de parler des cas individuels, il est essentiel de rappeler quelques règles liées au Collective Bargaining Agreement. Les franchises ont le droit de proposer une extension de 4 ans représentant 25% du cap au maximum. Une exception à cette règle cependant : la Derrick Rose Rule. Cette exception permet à une franchise de determiner un ''Designated Player'' et de lui offrir 5 ans pour 30% du cap s'il remplit les conditions suivantes: avoir été deux fois All-Star, deux fois élus au sein d'une All-NBA team ou bien avoir été MVP. Une fois ceci rappelé, voici où l'on en est.

 

 

Pour certains, l’affaire est déjà dans le sac. Pas ou peu de surprises dans ce groupe où l’on retrouve ceux qui dominent ou vont dominer la Ligue dans les prochaines années : Anthony Davis (145M/5ans), Damian Lillard (120M/5ans) ont ainsi lié leurs avenirs à ceux de leurs franchises respectives au tout début de l’été et cassé la tirelire des propriétaires.

 

On pourra s’interroger sur l’extension de Kidd-Gilchrist aux Hornets pour 4 ans et 52 millions de dollars pour un joueur dont le niveau offensif reste assez quelconque. Toutefois, avec la hausse du salary cap déjà prévu et la difficulté des Hornets à attirer des free agents de première classe sont des raisons qui peuvent expliquer le choix de la franchise de M.J.

 

 

Pour certains, c’est presque fait : John Henson devrait parapher un contrat avec les Bucks pour qui il représente une part importante de leur avenir. Il ne serait pas étonnant que l’on parte sur une prolongation de 4 ans aux alentours des 50 millions pour un joueur qui devrait avoir un rôle plus conséquent avec les départs de Pachulia et d’Ilyasova.

 

Pour d’autres, les négociations sont en cours. Tyler Zeller et Meyers Leonard sont des joueurs au potentiel intrigants pour leurs franchises, respectivement les Celtics et les Blazers. Il ne serait donc pas étonnant de voir ces deux jeunes intérieurs être lockés. On insistera plus sur Leonard qui pourrait être une des bonnes surprises de la saison au sein d’un effectifs rajeuni et où il pourrait avoir un temps de jeu bien plus conséquents après les départ d’Aldridge et de Lopez. Il ne serait pas très surprenant que lui aussi franchisse la barre des 10 millions de dollars la saison pour un poste 4/5 capable de s’écarter et d’être productif sur le tir extérieur.

 

 

Dans ce groupe, Andre Drummond figure indiscutablement en tête d’affiche et c’est ici un cap bien particulier. En effet, les Pistons demande à leur pivot titulaire de faire ce que Leonard a fait pour les Spurs l’année dernière : attendre. Explications : si Detroit lui donnait une prolongation dès cette année, ils n’auraient pas beaucoup de marge de manœuvre l’été prochain sur le marché. Or, en lui demandant de patienter, cela leur laisse l’opportunité de dépenser d’abord leur espace de cap disponible puis de revenir vers Drummond en utilisant leurs Bird rights, ce qui leur permettra d’aller au-delà du cap. Rendez-vous est donc pris en 2016.

 

on retrouve notamment l’intérieur champion NBA Festus Ezeli. Ce dernier fut bon lors de ses passage lors des Finals contre les Cavs mais est-ce suffisant pour convaincre les Warriors de charger encore plus leur masse salariale ? Même s’ils ont montré leur volonté de dépenser pour gagner et qu’il est toujours bon d’avoir un intérieur de ce calibre sur son banc (surtout lorsque l’on connait la fragilité de Bogut) cela reste risqué. Toutefois, l’intérêt commun du joueur et de la franchise devrait permettre un consensus aux alentours des 8 millions par saison.

 

Au Magic, on se pose la question autour de leur frenchie, Evan Fournier. Après un départ canon l’année dernière, le numéro 10 de la franchise floridienne a été handicapé par les blessures et le coaching hasardeux de Vaughn.  Que vaut Fournier sur le marché actuellement ? Est-il dans l’intérêt de sa franchise de lui laisser tester le marché en juillet prochain dans une free-agency où ils pourront égaler toute offre qui lui sera faite ? Du côté de la fédération française, on préfèrerait sans aucun doute que tout soit réglé dès maintenant puisque cela permettrait au Francilien d’origine de participer au Tournoi de Qualification Olympique. Wait and see pour Evan donc.

 

 

Plus rare, il y a ceux qui ont décidés d’attendre et ce, pour plusieurs raisons. Harrison Barnes, lui vient de refuser une proposition de 16 millions/an en provenance de la franchise de la Bay Area.
Vous avez dit risqué ? Oui si l’ancien de North Carolina se blesse cette saison, il regrettera amèrement sa décision dans quelques mois et n’aura plus que ses yeux pour pleurer.
Par contre, si le longiligne ailier développe sa capacité à être plus qu’un finisseur et développe notamment sa capacité à œuvrer dans le Pick and Roll, il pourrait bien être l’objet de convoitises de la part de franchises intéressé par un joueur dont le potentiel semble encore important. Cette négociation est sans aucun doute l’une des plus intéressante à suivre avant la deadline du mois d’octobre.

 

Pour Bradley Beal, l’histoire est différente encore. Aux Wizards, le plan Kevin Durant est enclenché. Ils sont donc entièrement focalisé sur le fait de libérer le plus de masse salariale possible et de proposer à l’ailier du Thunder le max. Toutefois, Beal fera inévitablement parti du speech qu’il fera à K.D., le roster étant tout de même bien plus séduisant avec que sans lui.
D’autre part, Beal, lui veut le max et l’aura certainement. Ce joli monde se retrouvera donc sans doute l’été prochain une fois que la chasse au numéro 35 sera bouclée. Il y a cependant fort à parier que Beal restera à Washington sur le long terme.

 

 

Les joueurs qui suivent n’auront très probablement pas d’offres dans les 30 jours qui viennent provenant de leurs franchises.

 

Cela peut surprendre mais Jared Sullinger se retrouve dans ce groupe. Au cours des 3 dernières saisons, il a subi plusieurs opérations et sa condition physique reste un point d’interrogation. On peut donc parier que Danny Ainge attendra l’été prochain avant de lui proposer rester à Boston.

 

Dion Waiters a lui perdu gros la saison dernière. Son transfert de Cleveland vers OKC aurait pu lui permettre de franchir un palier (surtout en l’absence de Durant) mais il n’en fut rien. Il a même déçu. Sa saison sera donc prépondérante pour son avenir au Thunder.

 

C’est le cas pour deux autres potentiels intéressants mais qui doivent encore montrer que les espoirs placés en eux sont justifiés. Perry Jones, fraichement transféré au Celtics et Jeremy Lamb, nouveau joueur des Hornets joueront également gros cette saison.