10 bonnes raisons de larguer Eric Bledsoe !
Article rédigé par Sunkidd notre expert maison des Phoenix Suns !
Et pourtant, l'histoire était si belle. Mais à présent, ce qui semble inéluctable s'inscrit dans le titre du roman de Dan Franck, prix Renaudot 2011: « La séparation ». Les Suns vont transférer Eric Bledsoe. Mais comment ? Avec Qui ? A quel prix ? Quand ? Pourquoi ? S'il est vrai que ces questions restent à l'heure actuelle en partie en suspens, aucun espoir de signature du joueur aux Suns. ISB vous décrypte cette situation ubuesque à travers 10 points ou plutôt 10 bonnes raisons de larguer la Casta Fiore Bledsoe.
- 1) Rich Paul
L'agent du joueur (le même que LeBron James) est un arriviste doté d'un leitmotiv unique : faire du fric. Dans deux ans, ce gourou va pousser James à refaire ses valises pour aller jouer ailleurs et gagner encore plus. Mais ce n'est pas notre sujet... Paul a endoctriné Bledsoe en lui répétant que les Lakers lui offriront un pont d'or en 2015. Or, Mini LeBron rêve de flamber à LA... La tactique était alors simple pour le clan pitbull du meneur : demander à Phoenix l'inacceptable pour mieux revêtir la tunique or et pourpre à moyen terme.
- 2) La loi de l'offre et la demande
Certes, la franchise n'a contacté officiellement qu'une seule autre organisation (Minnesota). Mais cette manœuvre n'était en réalité qu'une stratégie pour informer la NBA que leur meneur est disponible. Entre les lignes, la fausse manœuvre kamikaze des Suns n'avait qu'un objectif : informer les autres. Phoenix est maintenant vendeur.
- 3) Gérer son roster
Ryan Mc Donough le GM sait que céder aux caprices de Bledsoe l'amènerait à la négociation avec bien d'autres joueurs par la suite (Goran Dragic – Gerlad Green – Markief Morris). Et, l'homme ne fera pas de précédents pour un joueur de ce calibre.
- 4) Connaître le marché
Monter un sign-and-trade sera difficile. D'abord, il faut trouver une équipe avec des besoins à ce poste ou une équipe souhaitant changer dans ce domaine. Ensuite, impossible d'imaginer Phoenix donner à ses adversaires la possibilité de se renforcer. Mais alors qui peut être ce partenaire ? Seuls Boston, Brooklyn, Charlotte, Detroit, Indiana, Milwaukee ou New York sont susceptibles de répondre à cette attente. Et ce n'est finalement pas légion … Bledsoe sera libre dans un an. Alors qui prendrait le risque de donner 80 millions à un joueur certes talentueux mais qui a subi deux interventions aux genoux en deux ans ? Réponse : Indiana. On se murmure sur certains blogs proches des Suns qu'Indiana serait prêt à franchir le pas en échangeant Roy Hibbert.
- 5) Éviter un fiasco
Des fuites insistent sur un départ de Bledsoe avant le début de la saison. Pourquoi ? Parce qu'en signant la Qualifying Offer, le joueur pourra refuser son transfert, s'il juge qu'il n'est pas bon pour la suite de sa carrière. Après le 1er octobre, Phoenix aura trop à perdre.
- 6) Ambiance pourrie
Les deux parties ne se parlent plus depuis la fin de la saison dernière. En NBA, les franchises n'ont pas le droit d'organiser des « entrainements » officiels pendant l'inter-saison mais les joueurs viennent s'entretenir, se faire soigner chaque été dans leurs équipes. Les discussions sont au point mort puisque Bledose refuse ce rituel. Il est à ce jour le seul joueur de l'effectif à n'être pas revenu à l'US Airways Center cet été nous apprend Dave King du Bright Side Of the Suns. Cette attitude est ce faisant intolérable pour les Suns.
- 7) Contrat de mariage
Ryan Mc Donough est un homme cohérent qui fait ce qu'il affirme. Mc Miracle tient parole. Et, c'est avec du recul et de manière mûrement réfléchis que Phoenix a proposé 12 millions de dollars par saison au joueur. Aussi, les Suns ne bougeront pas pour bonifier le contrat proposé.
- 8) Le beurre, l'argent du beurre et la crémière
Eric Bledsoe n'est pas un Max Contract. Ainsi et à 24 ans, il n' a jamais été All Star et demande encore à progresser pour qu'une franchise lui signe les yeux fermés un tel contrat. Phoenix ne fera la même erreur que Memphis avec Rudy Gay, et compte plutôt se calquer sur Toronto et la gestion du cas Kyle Lowry.
- 9) Ménage à trois
Lors de la draft, les Suns ont embauché le meneur très prometteur et clutch Tyler Ennis, 20 ans. En juillet, Phoenix a recruté pour 4 ans Isaiah Thomas qui valait 20 points et 6 passes avec les Kings. De surcroit, Goran Dragic a passé un palier la saison passée. Si l'on ajoute le fait que Archie Goodwin est un joueur de type Russell Westbrook, cela fait 4 meneurs de qualité dans l'effectif de l'équipe. Le poste est excellemment pourvu. De plus, la draft 2015 possède une caractéristique : les intérieurs seront légion. Or Phoenix va encore piocher deux ou trois fois.
- 10) Michetonneuse
Bledsoe prend des risques de se voir proposer la saison prochaine moins que 12 millions annuels. Mais il pense pouvoir demander beaucoup d'argent à une franchise en 2015 et ce malgré son statut de star et non de super star. Et ce pour deux raisons. D'abord, le Salary Cap va augmenter prochainement ce qui donnera de la marge de manœuvre supplémentaire à l'ensemble des franchises. Ensuite, et avec l'arrivée prochaine d'un nouveau contrat avec la télévision, les revenus de la NBA en termes de droit d'image vont exploser. Pourquoi dans ce cas, signer un contrat au rabais maintenant chante le pic-vert dans sa tête ?