Bilan 2018-2019 : Detroit Pistons, une saison de transition pour viser plus haut ?

Alors que la saison NBA est terminée et que la suivante est déjà débutée, il est temps de faire les bilans, équipe par équipe, de la saison 2018-2019. Voici celui des Detroit Pistons.

 

Nous avions situé les Pistons à la 8ème place à l’Est devant les Charlotte Hornets, ce qui s’est finalement produit au bout du suspense, lors du tout dernier match de la saison. Le duel à trois contre les Hornets et le Heat de Miami a finalement tourné à l'avantage des Pistons mais on les voyait se qualifier avec nettement moins de difficultés.

 

 

Meneurs : José Calderón, Keenan Evans (Two Way Contract, coupé en janvier), Reggie Jackson, Ish Smith, Khyri Thomas

Arrières : Bruce Brown Jr, Reggie Bullock, Langston Galloway, Reggie Hearn (Two Way Contract), Luke Kennard, Zach Lofton

Ailiers : Stanley Johnson (parti aux Pelicans en février), Svi Mikhailiuk (arrivé en février), Glenn Robinson III

Ailiers-forts : Blake Griffin, Henry Ellenson, Jon Leuer, Thon Maker (arrivé en février)

Pivots : Andre Drummond, Johnny Hamilton, Zaza Pachulia

 

Classement : 8ème de la Conférence Est

Attaque : 109,0 Offensive Rating (21ème de la Ligue)

Défense : 109,2 Defensive Rating (11ème)

Meilleur marqueur : Blake Griffin avec 24,5 points par match

Meilleur rebondeur : Andre Drummond avec 15,6 rebonds par match (meilleur rebondeur NBA)

Meilleur passeur : Blake Griffin avec 5,4 passes décisives par match

Meilleur intercepteur : Andre Drummond avec 1,7 interception par match

Meilleur contreur : Andre Drummond avec 1,7 contre par match

Meilleur pourcentage : Jon Leuer avec 58,4% aux tirs

 

 

Avec un effectif pratiquement inchangé à l’intersaison 2018, on ne pouvait pas espérer voir les Pistons jouer les premiers rôles à l’Est, mais on s’attendait quand même à une progression avec l’arrivée de Coach Casey.

La saison des hommes du Michigan a été marquée par l’irrégularité, avec en particulier un passage très compliqué de décembre jusqu’au All Star Break durant lequel les Pistons ont laissé des plumes. Les mois de décembre et janvier se sont soldés par des bilans négatifs (6 victoires-10 défaites en janvier et un vilain 4 victoires-11 défaites en décembre, qui s’explique en partie par un calendrier très difficile) mais juste avant la pause de février, Detroit a su redresser la barre et faire une deuxième partie de saison sérieuse afin d’accrocher le wagon des Playoffs malgré le départ significatif de Reggie Bullock au Los Angeles Lakers (contre Svi Mikhailiuk), un des rares membres de l’équipe à représenter une menace sérieuse à 6,75 mètres. Cette perte a néanmoins été plus que compensée par le rendement de Wayne Ellington, transféré à Phoenix par le Heat puis coupé par les Suns.

Pour ceux qui avaient des doutes à l’issue de la saison 2017-2018, c’est bien par Blake Griffin que passe l’essentiel du jeu. C’est l’ancien Clipper qui crée, qui démarre, et très souvent finit les actions, ce qui apparaît très clair au regard de son statut de meilleur marquer et passeur de la franchise sur la saison. D’ailleurs, ses quelque 7 matches manqués en fin de saison régulière ont donné des sueurs froides aux fans et la pauvreté du jeu proposé en l’absence de l’ancien membre de Lob City aurait pu coûter les Playoffs à Quake et ses camarades, et pour cause. Detroit, en compétition avec le Heat et les Hornets, se qualifie au bout du dernier match qui les oppose aux New York Knicks.

Cette blessure au genou l’a ensuite conduit à manquer les deux premiers matches de Playoffs opposant les Pistons aux Milwaukee Bucks, 1er de la Conférence. Dans ces conditions, Detroit avait peu de chances de rivaliser avec une équipe armée pour jouer le titre et a logiquement subi la loi de Giannis et ses camarades en perdant leurs 4 matches face aux Bucks.

 

 

Dans cette catégorie, il faut forcément mentionner les excellents mois de février et mars des Detroit Pistons, avec notamment un très joli 7 victoire 0 défaite à domicile sur le mois de mars qui a redonné espoirs aux fans de Detroit. La qualification pour les Playoffs arrachée in extremis et dans l’adversité a aussi représenté un gros soulagement pour Motor City.

 

 

Le moment le plus compliqué à négocier pour la franchise et les fans a sans nul doute été la blessure de Blake Griffin au moment où Detroit jouait sa place en Playoffs, puis son absence sur les deux premiers matches de la série face aux Bucks, qui a définitivement enterré les maigres espoirs de prendre un match face à Milwaukee.

 

 

-Blake Griffin en général. Sa saison 2018-2019 a validé ce que l’on avait pu entrevoir la saison précédente. La possibilité pour lui d’éviter les blessures jusqu’à la toute fin de saison et l’évolution de son jeu entamée à LA et arrivée à maturité à Detroit en font un des meilleurs postes 4 à l’Est. On voit un Quake nettement plus gestionnaire et polyvalent en attaque.

-Le Coaching Staff. Les Pistons ont clairement changé pour mieux avec l’arrivée de Dwane Casey, un entraîneur aux idées claires, respectés par les joueurs, et capable d’apporter de la stabilité.

 

 

-Le jeu extérieur. Ça manque cruellement d’imagination et de force de frappe offensive sur le périmètre. Un des axes essentiels de progression pour la saison prochaine.

-L’absence de deuxième vrai créateur derrière Griffin. Reggie Jackson n’est pas assez fiable dans ce registre et son irrégularité le conduit à briller certains soirs puis à disparaître complètement lors des rencontres suivantes.

-Le manque de rotations et la faible densité de l’effectif. Les exemples sont nombreux qui montrent qu’une équipe qui aspire à aller loin en Playoffs est une équipe pouvant faire souffler ses stars en saison régulière. La sur-utilisation de la paire Griffin-Drummond les empêche de briller en Postseason. L’arrivée de Thon Maker et sa progression devrait pallier, du moins en partie, à ce manque.

 

 

Les Pistons étaient attendus au tournant lors de cette saison 2018-2019, l’arrivée de Dwane Casey auréolé de son titre de Coach of the Year dans un effectif inchangé supposant une intrigante plus-value pour le vestiaire. L’impact de Stan Van Gundy se fait encore sentir dans le profil de l’effectif mais l’ex-entraîneur des Raptors a donné les clés à Blake Griffin, qui conforte ce qu’il avait montré à son arrivée dans le Michigan. Le secteur intérieur, renforcé par l’arrivée de Thon Maker, qui ne demande qu’à se développer, ne peut malheureusement pas compenser à lui tout seul un secteur extérieur dépeuplé, notamment aux postes 2 et 3, où la présence d’un shooteur fiable se fait sentir.

Finalement, l’objectif Playoffs a été atteint au bout du suspense, mais on reste sur notre faim dans la mesure où le retour à la Postseason après deux ans d’absence s’est soldé par un nouveau Sweep, le troisième d’affiliée pour une série de 14 défaites de suite en Playoffs, soit un record All NBA de lose au printemps.