De retour ce week-end, les joueurs mettent la pression sur les proprios

Le boycott des matches survenu mercredi soir a été un électrochoc sportif et social. Si les joueurs ont finalement décidé de terminer les playoffs, leurs revendications, elles, ne sont pas finies.


La décision des Bucks mercredi soir de ne pas participer à la rencontre de playoffs face au Magic a entraîné la pause des playoffs NBA. Plusieurs équipes ont emboîté le pas de Milwaukee obligeant la Ligue a suspendre momentanément la compétition. Un première dans les Annales du sport américain. La volonté de protester contre les violences policières et les actes racistes dans le pays a été plus forte que l'enjeu sportif. Surtout après le choc émotionnel de l'Affaire Jacob Blake. Quelques heures après cette vague de boycotts, les frondeurs souhaitant l'arrêt des playoffs sont finalement revenus sur leur décision. LeBron James, notamment, a fait machine arrière et estimé qu'il était préférable de rester dans la bulle pour utiliser la plateforme médiatique de la NBA. Après une réunion au sommet entre les joueurs et le conseil des gouverneurs de la Ligue, la NBA a annoncé que les playoffs reprendraient ce week-end avec les matches reportés de ce mercredi et jeudi.

 

Lors de cet entretien, les joueurs ont fait savoir qu'ils attendaient plus de réactions de la part des propriétaires des franchises. Ces derniers doivent être pro-actifs pour le changement social plutôt que se cantonner à réagir quand l'actualité le demande. Dernier joueur à prendre la parole pendant la réunion, LeBron James a demandé clairement aux propriétaires de s'investir dans la justice sociale et lutter contre les discriminations. Quelques mois avant la création de la bulle, la NBA et l'association des joueurs ont créé un fonds commun de 300 millions pour aider les entreprises appartenant à des afro-américains. Sans être explicite, la requête des joueurs envers les propriétaires va dans ce sens. En reprenant le cours des playoffs, les joueurs ont montré leur bonne foi. La balle est désormais dans le camp des propriétaires qui vont devoir prendre des mesures financières pour promouvoir l'égalité raciale.