Conflit en vue entre joueurs et propriétaires
Adam Silver va direct au conflit avec le syndicat des joueurs et il tente par tous les moyens de rallier le public à sa cause.
La représentante des joueurs de la ligue, Michele Roberts, a expliqué publiquement que les joueurs étaient les acteurs principaux de la réussite économique de la NBA et qu'ils méritaient à ce titre de bénéficier d'un soutien financier plus important contrairement aux propriétaires qui ne peuvent pas changer le déroulement d'un match :
"Pourquoi ne pas faire jouer les propriétaires la moitié des matchs. Il n'y aurait pas de chiffre d'affaires s'il n'y avait pas joueur."
Cette déclaration prépare déjà un terrain semé d'explosifs entre les joueurs et les propriétaires de franchises, surtout depuis le juteux contrat de 24 milliards de dollars sur 9 ans de diffusion de droits TV. Adam Silver monte au créneau et prêche lui aussi sa paroisse :
"Nous ne pouvons pas être plus en désaccord avec ce qui a été dit. Le succès de la NBA est basé sur un effort collectif et un investissement de tous les propriétaires d'équipe, des milliers d'employés au sein de leur équipe, aux arènes, et nous joueurs d'un talent extraordinaire. Un simple groupe de personnes ne peut pas accomplir ce qui a été réussi tout seul."
"Le système du Salary Cap, qui partage les revenues entre les propriétaires et les joueurs, a été accepté en 1982 par la NBA et l'association des joueurs. Cela aide une fondation pour le développement de notre ligue et cela a permis aux joueurs d'être bien mieux payé, les athlètes les mieux payés au monde. Je voudrais le rappeler à l'association des joueurs en temps voulu."
Adam Silver n'a pas totalement tort, mais en globalisant les propriétaires NBA, il est obligé d'inclure Donald Sterling, qui est loin d'avoir contribué à la performance des Clippers et à la bonne image de la ligue. Silver n'a pas hésité à flirter avec l'illégalité pour obtenir sa radiation, mais sur le dossier des Hawks, dans une ville peu attractive finalement, Silver reste muet. Bref, si les arguments sont là, il devra aussi convaincre sur sa personnalité et son intégrité, mise à mal pour sa première année à la tête de la NBA.