Cleveland Cavaliers 2022-2023 : dans la cour des grands ?
Echoués aux portes des playoffs en avril 2022, les Cavs ont misé gros sur Donovan Mitchell durant la trêve estivale. 4 ans après le départ du King Lebron James, est-ce le retour de la Forest City sur le devant de la scène ?
- LA SAISON 2021-2022
Après une saison médiocre qui les avait vu terminer à la 13ème place de la ligue, les Cavaliers se sont solidement renforcés durant l'intersaison 2021, avec les acquisitions importantes de Ricky Rubio, Lauri Markkanen et du joyau Evan Mobley. J.B Bickerstaff et sa bande ont effectué une première partie de saison enthousiasmante, menée à la baguette par Darius Garland, dont l'association en pick and roll avec Mobley et Jarrett Allen fut l'un des éléments moteurs de la saison, tandis que Ricky Rubio menait brillamment les rênes de la second unit. La jeune troupe se distinguait surtout en défense, Isaac Okoro s'épanouissant contre les extérieurs adverse, tandis que la paire Mobley-Allen vérouillait la peinture. La perte de Collin Sexton pour toute la saison, suite à une blessure au genou en novembre, n'a pas semblé ralentir la jeune équipe. Les Cavs semblaient prêts à prendre d'assaut la conférence ouest, et paraissaient en mesure de se qualifier directement en playoffs, avec un excellent bilan de 31 victoires pour 20 défaites le 1er février. Néanmoins, c'est la blessure de Rubio fin décembre ainsi qu'une baisse de régime collective qui ont entraîné l'équipe dans une spirale négative. Garland et compagnie se sont donc qualifiés seulement en play-in, à la neuvième place de la conférence. Bilan final: 44 victoire et 38 défaites, et une élimination aux portes des playoffs contre les Atlanta Hawks où la jeune troupe n'a pas su trouver de solution contre Trae Young et ses 38 points.
- MOUVEMENTS DE L'intersaison
Draft: Isaiah Mobley (USC)
Arrivées : Donovan Mitchell (Utah), Ricky Rubio (Indiana), Robin Lopez (Orlando), Raul Neto (Washington), Jamorko Pickett (Detroit), Mamadi Diakite (OKC), Nate Hinton (Indiana)
Départs: Lauri Markkanen (Utah), Collin Sexton (Utah), Moses Brown (L.A Clippers), Ed Davis, Rajon Rondo, Brandon Goodwin
- Effectif
Meneurs : Darius Garland, Ricky Rubio, Raul Neto, Nembhard, Jr
Arrières: Donovan Mithcell, Caris Levert, Dylan Windler, Nate Hinton, Sharife Cooper
Ailiers: Isaac Okoro, Cedi Osman, Jamorko Pickett, Mamadi Diakite
Ailiers forts: Evan Mobley, Kevin Love, Dean Wade, Isaiah Mobley, Lamar Stevens
Pivots: Jarrett Allen, Robin Lopez, Khalifa Diop
- LE CINQ MAJEUR
PG: Darius Garland, SG: Donovan Mitchell, SF: Isaac Okoro, PF: Evan Mobley, C: Jarrett Allen
Quatre des cinq places de titulaires sont d'ores et déja verrouillées par le nouveau "Big 4" de Cleveland. Le seul point d'interrogation réside dans le poste d'ailier titulaire. Ce rôle sera primordial, l'ailier en question devant compenser les carences futures du back court Garland-Mitchell, tous deux loin d'être réputés pour leur prouesses défensives. C'est pourquoi Isaac Okoro est le choix logique, le 5ème choix de la draft 2020 étant capable de défendre sur le meilleur joueur adverse et de défendre les postes 1 à 4. En fin de matchs, Caris Levert ou Cedi Osman pourraient néanmoins faire leur apparition aux côtés des 4 piliers de l'effectif. Le poste d'ailier mis à part, le cinq majeur de Cleveland est assurément l'un des plus talentueux de la ligue. Reste à voir comment se répartir les shoots.
- LE BANC
Ricky Rubio, de retour après plusieurs mois d'absence (et un transfert à Indiana), prendra les rênes de la mênes. L'espagnol, comme on le sait, ne sera pas un monstre de scoring, et ne devrait pas tourner à des pourcentages de tir très élevés, mais sa science du basket et sa qualité de passe en feront assurément le moteur de la second unit. Pour le suppléer à la marque, Caris Levert devrait avoir carte blanche avec le ballon lorsque Garland et Mitchell seront sur le banc. En 19 matchs avec les Cavs, il tournait l'année dernière à 13,6 points et 4 passes, chiffres qui devraient rester au moins aussi élévé. D'autant plus que le scoring au sein de la second unit était déja une carence des Cavs l'année dernière. Levert et Kevin Love auront donc de grosses responsabilités à ce niveau. Robin Lopez devrait apporter du muscle et sera un partenaire de pick and rollintéressant pour Rubio et Levert. Raul Neto pourrait pointer le bout de son nez à la mène pour faire souffler Garland et Rubio.
- LE JOUEUR A SUIVRE : DONOVAN MITCHELL
All eyez on Mitch'. Tous les regards seront braqués sur Mitchell à l'entame de la saison. Le All Star en puissance vient pour gagner et, avec un effectif assez jeune autour de lui, il est celui qui doit apporter l'expérience du haut niveau à l'équipe. Il n'y a pas de doute sur le fait que "Spida" apportera du scoring et des plays spectaculaire. Il devrait facilement tourner autour des 24 points de moyennes. Ce qui intrigue peut être son utilisation. Mitchell étant habitué à créer balle en main, Bickerstaff pourrait cette saison l'utiliser davantage sans ballon, notamment pour créer un spacing qui manque quelques peu à cet effectif. Mitchell a lui-même affirmé en conférence de presse qu'il pourrait apporter ce spacing en attendant les ballon depuis le corner, prêt à arroser à trois points. Le rôle offensif de Mitchell sera donc probablement plus varié qu'il ne l'était à Utah, et apporte une diversité d'options à Cleveland. La grosse interrogation est néanmoins celle de sa défense. Critiqué à ce niveau lors de ses derniers playoffs avec le Jazz, il devra se mettre au niveau, car son partenaire de back court n'est plus Mike Conley, un défenseur confirmé, mais Darius Garland qui présente des faiblesses dans le domaine, malgré des progrès la saison dernière.
- LES PLUS
De multiple options offensives : l'année dernière, le point fort des Cavs était surtout défensif. Leur attaque avait une grosse marge de progression, avec un net rating offensif les plaçant à la 20ème place de la ligue. Ils ont essayé de remédier à cela en recrutant Caris Levert, mais les options de playmaking en dehors de Garland, Love et Levert étaient limitées. L'arrivée de Mitchell, le retour de Rubio, et la progression de Garland et Mobley devrait leur offrir une panoplie offensive beaucoup plus diverse - et efficace qu'elle ne l'était la saison dernière.
Une défense intérieure toujours aussi effrayante : Mobley, Allen, Lopez. L'un de ces trois géant se trouvera en permanence sur le terrain, de quoi donner des sueurs froides au slasheurs adverses. L'année dernière la paire Mobley-Allen a largement contribuer à faire des Cavs la 5ème meilleure défense de la ligue. De plus, Cleveland peut désormais compter sur un deuxième Mobley, Mike Gansey ayant drafté Isiah Mobley (2m07) à la 49ème position. Le petit frères, certes bien sûr moins talentueux qu'Evan, est aussi un spécialiste défensif.
- LES MOINS
Assez peu de spacing : Cleveland a perdu Lauri Markkanen. S'il était un rôle player dans l'effectif des Cavs, son apport était majeur car avec Kevin Love, il était l'un des rare spécialiste à trois points de l'effectif. Mitchell devrait compenser en partie cette perte, mais les Cavs ont toujours un manque important de shooteurs extérieurs. L'année dernière, la franchise était 20ème en tirs à trois points marqués.
Une défense extérieure à surveiller: Soyons clairs, Cleveland devrait toujours être une bonne équipe défensive. Cela fait partie de son identité. Néanmoins, difficile de l'imaginer terminer à nouveau 5ème de la ligue en défense avec ce back court Mitchell-Garland. Une meilleure attaque, pour une moins bonne défense, c'est le choix opéré par les dirigeants des Cavs. Il se respecte, à voir le résultat sur le terrain.
- BILAN PRéVISIONNEL
Les Cavaliers vont assurément être l'une des équipes les plus excitantes à voir jouer de la ligue. Elle regorge d'une quantité impressionnante de talents sur plusieurs postes, dont une partie des futurs visages de la ligue. S'ils évitent les blessures, les Cavs devraient largement se qualifier en playoffs. A voir si cela sera plutôt en passant par les play-in, autour des 7eme ou 8eme places, ou plutôt au niveau des contenders du peleton de tête de la conférence. Ce qui est sûr, c'est qu'aucune team de la conférence est ne souhaitera les rencontrer au premier tour des playoffs.
Bilan prévisionnel : 50 victoires pour 32 défaites.