Ce que les Celtics doivent améliorer
Actuellement quatrièmes de la Conférence Est, les Celtics connaissent une première partie de saison en dents de scie comme ils en ont l'habitude depuis plusieurs saisons.
Derrière un trio de tête largement accessible et emmené par de surprenants Sixers, Boston n'est fort heureusement, pas en crise. Mais pour assouvir des ambitions légitimes de titre, la franchise du Massachusetts va devoir élever son niveau de jeu tout en capitalisant sur des points d'ores et déjà positifs.
- Des conditions de jeu particulières
Jouer au TD Garden sans la présence du public habituellement chaud et entraînant de Boston, doit à coup sûr perturber les Celtics. Pour des raisons qui semblent évidentes, l'absence de public et les matches disputés à huis clos sont cette saison, devenus coutumes, que ce soit au basket-ball ou football ou dans tout autre sport à travers la planète. Or, les C's ne peuvent pas se cacher derrière ça : les conditions sont les mêmes pour les 30 équipes de la Ligue et leurs playoffs disputés dans la bulle sanitaire d'Orlando furent la saison dernière, très bons. L'adaptation doit venir d'ajustements tactiques, notamment de la part de Kemba Walker qui peine cruellement à enchaîner les bonnes performances.
Les Celtics sont orphelins de leurs fans
Avec six victoires et trois défaites au TD Garden, Boston s'en sort toutefois bien. Le meilleur reste probablement à venir lorsque l'on voit que sur les 72 matches prévus cette saison, l'équipe est celle du top 8 à l'est ayant pour le moment, le moins joué à domicile. La comparaison prend tout son sens lorsque l'on s'aperçoit que 8 des 11 défaites ont eu lieu à l'extérieur.
Alors devant un public ou non, Boston semble toujours aussi à l'aise à domicile et en difficulté à l'extérieur. Peut-être plus que n'importe quelle autre équipe favorite.
- Capitaliser sur le positif
Candidat au titre de MIP (joueur ayant le plus progressé), Jaylen Brown a clairement franchi un palier. Lui qui était présenté encore l'année dernière comme un joueur phare des Celtics, passe cette saison dans une tout autre dimension.
L'absence de Tatum due au protocole durant quelques matches, a encore plus contribué à de telles avancées. Son rendement est exceptionnel et il est pour les Celtics, une force offensive monumentale. De l'autre côté du terrain, il n'est pas non plus en reste puisqu'il est capable de rebouter les arrières adverses lorsqu'ils pénètrent, notamment grâce à une puissance physique omniprésente. Cette même puissance fait de lui en attaque et particulièrement en jeu de transition, un joueur difficilement contrôlable. Une fois sa vitesse prise balle en main, Brown est littéralement inarrêtable.
Le retour de Tatum acté, l'attaque des Celtics fut retrouvée. Avec 26,3 points de moyenne, “Jay” reste incontestablement le leader d'attaque côté green.
Du côté des points positifs, on trouve également le rookie Payton Pritchard qui, en l'absence actuelle de Marcus Smart, trouve du temps de jeu en sortie de banc. Et de quelle manière ! En distillant parfaitement le jeu offensif, l'ancien d'Oregon se fond à merveille dans le système de jeu de Brad Stevens. Il est probablement le meneur qui l'incarne d'ailleurs, le mieux.
Concernant les failles défensives des Celtics, extrêmement visibles en jeu de transition, qui faut-il blâmer ? Brad Stevens ou les intérieurs, guère exempts de tout reproche ?
- Les grands ont du mal
Les Celtics vont-ils relever la tête ?
Depuis l'époque Garnett et le départ d'Al Horford (il jouait 5) dont le niveau était satisfaisant, les Celtics n'ont jamais trouvé un poste 4 réellement dominant. Si Theis peut présenter quelques atouts offensifs, l'Allemand a bien trop souvent montré ses limites cette saison. L'arrivée de Tristan Thompson a certes proposé une nouvelle carte offensive, mais les largesses défensives du duo d'intérieurs sont trop facilement exploitées par les attaques adverses.
À chaque match, on voit les arrières et ailiers adverses s'en donner à coeur joie. Le passage ligne de fond suivi de renversements en tout genre vers le centre ou les corners détournent systématiquement les ailiers forts et pivots des C's. C'est une chose récurrente qui continue de désoler les fans de la franchise. Le pire dans tout ça étant probablement le manque de solution apportée. Stevens a tout essayé, même la disposition massive de Semi Ojeleye dans la raquette mais pour le moment, rien n'y fait.
Sans régler cet apport qui ne pourrait s'effectuer probablement que par un trade, les Celtics ne pourront pas franchir le palier nécessaire et attendu pour qu'ils soient dûment considérés comme un candidat sérieux au titre. Nul doute que le general manager de la franchise, Danny Ainge, se creuse actuellement les méninges sur le sujet.