C'est arrivé aujourd'hui : Kobe Bryant enchaîne les matchs à 40 points !

Saison 2005-2006, le Shaq est parti de Los Angeles depuis maintenant un an, les Lakers sont au fond du trou, Kobe Bryant a manqué les Playoffs, une première dans sa carrière. C'est de sa faute si le titre échappe à LA en 2004, c'est de sa faute si O'Neal est parti, c'est de sa faute si sa franchise n'est pas dans le top 8 à l'Ouest. Mais Kobe Bryant fait le point et prend conscience de ses terribles échecs. Il doit faire gagner à nouveau son équipe et retrouver les Playoffs. Alors quand il arrive au camp d'été des Lakers et qu'il constate la richesse de son effectif, il comprend immédiatement qu'il devra jouer à un niveau de super sayan chaque soir. Si cette saison 2005-2006 Steve Nash décroche le titre de MVP, personne ne le méritait plus que Kobe Bryant, car atteindre les Playoffs avec Luke Walton, Kwame Brown, Smush Parkeer, Chris Mihm, Brian Cook, Laron Profit (oui ce joueur existe) et d'autres joueurs innommables, c'est un exploit unique dans l'histoire du Basketball. 

Oui Kobe Bryant est un scoreur, un croqueur, un mec qui peut planter 50 points sans scrupules. Mais cette fois, il est légitime pour prendre 70 shoots par match et inscrire la totalité des points s'il le faut. Si ta 2e option offensive c'est Smush Parker, considère que tu es seul sur le terrain en attaque. 
Pour gagner, Kobe Bryant le sait, il doit scorer le plus possible. Cette saison 2005-2006, il réalise des dizaines de matchs à au moins 40 points, dépassant même à plusieurs reprises les 50 points, puis 60 points, jusqu'à même atteindre 81 unités face aux Raptors. 
Le 6 mars 2006, il enchaîne son troisième match de suite à plus de 40 points et fait presque tomber les Spurs, champions en titre. 

Face à Kobe Bryant, Bruce Bowen, l'un des meilleurs défenseurs de la NBA est complètement impuissant. 

 

Pour retrouver une grosse performance individuelle un 6 mars en NBA, il faut remonter aux années 90, celles des Bad Boys de Detroit, des Blazers de RIP City et du Utah Jazz de John Stockton. Derrière cet homme blanc au corps de lâche et à la tête de comptable victimisé par ses collègues, se cache un talent baskeballistique hors norme. Meilleur passeur de l'histoire de la NBA (il y a débat mais j'assume !), il avait également une sélection de tir impeccable et un sens vicieux de la défense. Le 6 mars 1991 sa performance face aux Washington Bullets permet de comprendre l'étendue de son talent typique des années 90.  27 points 16 passes décisives 6 rebonds 5 interceptions 2 pertes de balles et  75% au tir. Qui dit mieux ?

Bernard King pensait avoir dit mieux. Car cette nuit où Stockton a encore explosé les compteurs d'assists, l'ancien des Knicks venait de planter 50 pions sur la tête de Karl Malone et des siens. Gros scoreur au potentiel jamais assouvi, les blessures et les franchises de merde ont ruiné sa carrière. Mais sa classe offensive restera à jamais dans les mémoires des fans. Ses 50 points face au Jazz se ponctuent par une nouvelle défaite de ses Bullets, comme un symbole de sa carrière. Pour l'anecdote, Bernard King est le premier joueur à avoir inscrit au moins 50 points deux nuits de suite.