Brooklyn Nets : Un futur coach à l'échec déjà programmé ?
Depuis le licenciement surprise de Kenny Atkinson, les Nets se sont mis à la recherche d’un coach pour la saison prochaine. Vont-ils seulement faire le bon choix ?
Qui sera le prochain coach des Brooklyn Nets ? Le poste laissé vacant par Kenny Atkinson recherche toujours son successeur. Si la franchise new-yorkaise a nommé l’intérimaire Jacque Vaugh après son départ, ce dernier n’a reçu aucune assurance de rester à la tête de l’équipe au terme de la saison 2019/2020 et ce, peu importe quand elle se terminera. Après le départ de Atkinson, le nom de Tyronn Lue fut le premier à fuiter. Le coach champion NBA 2016 avec les Cleveland Cavaliers conserve une bonne côte au sein de la ligue alors qu’il officie actuellement en tant qu’assistant de Doc Rivers au sein des Clippers.
La semaine dernière, c’est l’insider de la grosse pomme Marc Stein (New-York Times) qui s’est procuré la short list des candidats les plus sérieux retenus à Brooklyn. Sans surprise on y retrouve Lue, mais il n’y est plus seul. Le nom de Jason Kidd apparait. Ce serait un retour au bercail pour l’ancien champion NBA qui a connu les Nets en tant que joueur comme en tant que coach. Derrière ces deux hommes qui apparaissent comme favoris, on retrouve les spécialistes de ESPN Mark Jackson et Jeff Van Gundy, éternellement candidats aux postes disponibles, mais qui n’ont respectivement plus coaché depuis 2014 et 2007. Enfin, les Nets conservent la possibilité de prolonger l’intérim de Jacque Vaugh.
Cette liste de prétendants prouve une vérité certaine, si quelqu’un en doutait encore, celle que les Nets cherchent un entraîneur ‘’players friendly’’. Directement impliqués dans le départ de Kenny Atkinson, Kyrie Irving et Kevin Durant ont été très clairs. Ils ne veulent pas d’un technicien mais d’un simple meneur d’homme qui les laissera jouer au basket comme bon leur semble. L’intégralité des candidats dans la liste que nous venons de vous présenter présentent ces caractéristiques. Une fois de plus, Irving et Durant se montrent fidèles à leur statut de joueurs ingérables. Avec quelqu’un comme Lue ou Kidd qui cèdera à tous leurs caprices (faute de génie tactique), ils trouveront leur bonheur.
Les Nets vont-ils dans la bonne direction ? On peut se permettre d’en douter. Le licenciement de Kenny Atkinson était une décision surprise car le coach faisait du bon travail. Avec un effectif souvent limité, il a apporté une progression linéaire à ses Nets, les emmenant même en playoffs l’an passé derrière les exploits d’un groupe soudé autour de ses valeurs. Mais depuis la signature de Irving et Durant cet été, le malaise s’est toujours fait ressentir. Les Nets se sont montrés meilleurs sans Irving qu’avec lui cette saison collectivement, et Atkinson n’a jamais pu faire passer son message chez son nouveau meneur.
Alors la menace qui planait au-dessus de la tête d’Atkinson n’est devenue que de plus en plus pesante. Les caprices d’Irving se sont démultipliés comme ce fut le cas à Boston pendant deux saisons, et le retour de Kevin Durant n’était qu’une bombe à retardement qui allait faire exploser ses ambitions de jeu. Avant qu’un confit ouvert ne se déclare entre joueurs et coach, le GM Sean Marks a donc pris la décision la plus raisonnable face à deux joueurs stars signés sur la long terme. Le coach fusible a sauté, pour satisfaire deux All-Stars et leurs ambitions incohérentes. Irving et Durant n’ont jamais voulu écouter le discours de Atkinson car ce qu’ils recherchent avant tout à Brooklyn, c’est la liberté.
Peu importe qui de Lue, Kidd ou encore Jackson est engagé, le schéma de jeu des Nets est quasiment couru d’avance pour la saison 2020/2021. Les isolations ou simples pick and roll seront maîtres, le coach gérera ses rotations une main dans la poche, la défense sera légère, et ce groupe ira en playoffs assez facilement face à la terriblement faible concurrence à l’Est. Mais ces ambitions qui animent le duo All-Star correspondent-elles à leur envie de récolter un nouveau titre NBA ? Probablement pas. Ce jeu stéréotypé et prévisible fonctionne en saison régulière, beaucoup moins en playoffs. Tous les exemples d’équipes où les All-Stars n’étaient jamais dirigées ces dernières années le prouvent. L’échec est presque programmé, les excuses en sortie de vestiaire écrites.