Brad Daugherty Vs Al Horford
Duel de génération compare une star actuelle avec son alter-ego du passé. Mentor de la jeune garde des Celtics, Al Horford s'est une nouvelle fois incliné contre LeBron James et les Cavs. Une histoire qu'a très bien connue son adversaire du jour, Brad Daugherty, mais face à l'autre GOAT de la NBA.
Intérieur à tout faire des Celtics, Al Horford est passé à un cheveu d'accéder à sa première finale NBA. Mais, comme lors de sa période Hawks, il est tombé les armes à la main devant un LeBron James stratosphérique. Des armes offensives, Brad Daugherty n'en manquait pas chez les Cavs des nineties. A défaut de bisons, le pivot cherokee a chassé les taureaux les plus célèbres de l'époque, les Bulls de Chicago, tentant en vain de scalper leur chef, Michael Jordan. Pour départager ces deux All Stars discrets, David enfile le maillot de Boston et Sylvain celui de Cleveland.
- ROUND 1 : APPORT OFFENSIF
Sylvain : Petit-fils d'un chef cherokee, Brad Daugherty fait ses premières armes sur un parquet chez les Warhorses de Black Moutain. Un blaze de lycée prédestiné pour un Indien c'est sûr, mais l'adolescent va vite quitter son tipi et ses quatre frères pour rejoindre la fac. Doué pour le basket et les courses automobiles, Brad choisit la balle orange. Comment faire autrement quand c'est le légendaire Dean Smith himself qui vous fait les yeux doux. Daugherty n'a que 16 ans quand, le coach de North Carolina le prend sous son aile. Le départ de James Worthy après le titre de 1982 ouvre un spot dans le 5 Majeur, mais Brad doit patienter. Encore un peu soft, il fait ses gammes avec Michael Jordan. Un mentor qui deviendra son souffre douleur plus tard. Dans le moule des Tar Heels, Daugherty apprend les fondamentaux et progresse saison après saison. De 8.2 points en freshman, il passe à 20.2 points à 64,8% aux tirs en senior. C'est surtout sa constance qui éblouit les scouts : sur ses 34 matchs en 1986, il réalise 32 double double.
Fort de ses deux sélections dans la All ACC First Team, Daugherty est retenu en première position de la draft 1986. Une cuvée maudite qui reste dans les mémoires pour les carrières éphémères de ses principaux prospects : Len Bias n°2, Chris Washburn n°3, William Bedford n°6 et Roy Tarpley n°7, tous tombés pour des problèmes de drogue. Ce n'est pas le cas de Brad qui atterrit à Cleveland en compagnie de deux autres rookies, Ron Harper et Mark Price. Le trio peine à faire décoller les résultats des Cavs mais se distingue sur le plan des stats individuelles. Propulsé directement dans le 5 Majeur, Daugherty est déjà le meilleur rebondeur de Cleveland (8.1 prises) et le second scoreur (15.7 points).
La saison suivante, l'arrivée de Larry Nance en provenance de Phoenix change la donne (contrairement à son fils cette année). Echangé contre Kevin Johnson notamment, l'intérieur est le complément idéal de Daugherty. Défenseur extrêmement véloce, Nance décharge le pivot des basses besognes. La raquette des Cavs devient un calvaire pour les adversaires et mène la franchise vers les playoffs pour la seconde fois en 10 ans. Sophomore, Brad décroche sa première étoile de All Star. Plaque tournante des Cavaliers en attaque, il en est le scoreur le plus prolifique avec quasi 19.0 points tout en distribuant plus de 4 caviars par match. Une singularité chez les big men de l'époque. Le rêve s'arrête pourtant au 1er tour des playoffs face à son ancien coéquipier, Michael Jordan.
Cette première expérience post-season pose les bases d'un collectif qui va faire très mal en 1989. Avec 57 victoires, les hommes de coach Lenny Wilkens battent le record historique de la franchise et bouclent le deuxième meilleur bilan de toute la Ligue. La relation entre Price et Daugherty booste l'attaque : le visage pâle et l'Indien terminent avec la même moyenne (18.9 points) et s'invitent au All Star Game en compagnie de Larry Nance. Les attentes en playoffs sont fortes dans l'Ohio au moment d'affronter les Bulls. En guise de revanche, Daugherty aura le droit à un upset. Avec 39.8 points sur la série, Jordan plante la banderille assassine dans le Game 5 décisif. Un shoot légendaire que les Cavs auront du mal à avaler. Cette fois, la hache de guerre est déterrée et les Cavs veulent le scalp de His Airness.
Gêné par les blessures, Brad connaît un coup d'arrêt en 1990, mais c'est pour mieux rebondir : à partir de 1991, il enchaîne trois saisons à plus de 20 points et 10 rebonds. Derrière les légendes des raquettes, Hakeem Olajuwon, Pat Ewing et David Robinson, c'est bien lui le quatrième big man en NBA. Son point culminant reste la saison 1992. Avant le All Star Game, Daugherty affronte ces trois pivots. Bilan 23 points à 61% aux tirs pour le Cavalier, contre 17 points à 47% pour ces adversaires. Cleveland atteint de nouveau les 57 wins et Brad brille en playoffs : un record en carrière à 40 points contre les Nets au premier tour puis 28 points dans le Game 7 en demi-finale pour se défaire des Celtics de Larry Bird. En finale à l'Est, il retrouve forcément les Bulls. Malgré des stats ronflantes, Brad ne parvient pas à briser le signe indien et s'incline encore 4 à 2. Les saisons suivantes se ressemblent. Les Cavs brillent en saison régulière mais buttent encore à deux reprises sur les Unstop-A-Bulls avec des sweeps retentissants en 1993 et 1994. Ce coup de balai sera le dernier infligé par MJ sur le grand Brad. Des douleurs au dos le tiennent loin des parquets pendant deux saisons entières. Finalement, Daugherty jette l'éponge en 1996. Stoppé net à 28 ans, la NBA ne connaitra jamais le prime du big man. En huit saisons, l'ancien Tar Heel laisse des traces sur les tablettes de la franchise, mais surtout un sentiment d'inachevé derrière lui.
David : Tout comme Joakim Noah, Al Horford est membre des Gators de Florida qui remportent le titre NCAA en 2006 et en 2007. Le pivot de 2m08 est pétri de talent dès le plus jeune âge et forme une raquette de folie avec le Français. Les deux joueurs se présenteront ensemble à la draft de 2007 où un autre pivot les coiffe au poteau pour le premier pick ; Greg Oden ! Kevin Durant est sélectionné en deuxième position et Atlanta met la main sur Horford avec le troisième choix.
Les blessures gâcheront dans l'oeuf la carrière de Greg Oden mais Horford réalise d'emblée une belle saison. Kevin Durant est le seul rookie a lui faire réellement concurrence et c'est d'ailleurs l'ailier des Supersonics (à l'époque) qui décrochera le titre de ROY... Al se contentant d'une sélection dans la All-Rookie First Team. Il faut dire que l'intérieur est quasiment en double-double de moyenne pour son premier exercice avec 10.1pts et 9.7rbds de moyennes sur 81 matchs.
Ses stats sont toutes aussi bonnes la saison suivante, il les améliore même légèrement avec une meilleure présence en défense et notamment au contre. En février contre le Heat, il devient le premier joueur à signer 20pts et 20rbds à Atlanta depuis Dikembe Mutombo. Mais l'envol du Hawk est pour sa troisième année, il passe à 14pts de moyennes et s'affirme comme un leader offensif également. C'est sa première sélection au All-Star Game et il s'invite également dans la 3ème All-NBA Team.
Al confirme l'année suivante et est pendant toute ses années chez les Hawks une valeur sûre au poste de pivot qu'il peut d'ailleurs alterner avec celui d'ailier fort. Il fait parler sa précision avec son shoot très fiable, surtout pour un pivot. Une arme que les autres grands n'ont pas en 2007 même si les pivots shooteurs sont plus nombreux actuellement. Il fait le bonheur d'Atlanta en formant un énorme duo avec Josh Smith pendant six saisons.
Horford réalise neuf belles saisons en Georgie et participe aux Playoffs huit fois durant cette période. Il atteint même les finales de Conférence en 2015 mais tombe sur le futur champion ; les Cavs de LeBron James qui sweepent Atlanta sévèrement. Après une dernière saison à 15pts de moyenne, Horford quitte Atlanta et décide de passer au vert avec Boston.
Depuis 2016, il évolue avec les Celtics et le succès qu'on lui connaît. Ses moyennes sont sensiblements les mêmes qu'avec les Hawks et il ne manquait que deux choses à Boston pour accéder aux Finales NBA cette année ; Gordon Hayward et Kyrie Irving !
Résultats : 1-0 pour Brad. Le Cavalier est statistiquement au dessus avec trois saisons à plus de 20pts de moyennes.
- ROUND 2 : POLYVALENCE ET LEADERSHIP
Sylvain : Si la polyvalence n'est pas forcément le fort des pivots, c'est en revanche l'une des caractéristiques de Brad Daugherty. L'ancien Cavalier cumule quatre triple double en carrière, tous réalisés avec au moins 10 passes, alors que la plupart des autres big men les enregistrent avec 10 contres. Excellent au rebond défensif grâce à son sens du placement, l'intérieur n'est pas très présent au rebond offensif, en revanche. Considéré comme un pivot soft, il ne boxe pas souvent sous le cercle pour arracher une seconde chance. Son truc à lui, c'est de faciliter l'attaque. Assez lent dans ses déplacements latéraux, Brad dispose d'une palette technique développée pour faire la différence au poste. Son shoot extérieur très sûr (leader au True Shooting en 1993 avec 63,5%) en fait une force de frappe redoutable. Mais, il est encore plus efficace pour ressortir la balle en cas de prise à deux, trouvant le coéquiper démarqué pour un tir ouvert. Avec 3.7 assists en carrière, Daugherty surclasse tous les autres cadors de sa génération, de Ewing à Robinson en passant par Olajuwon.
Assez discret sur le parquet et en dehors, Brad n'a jamais eu la présence vocale d'un leader. C'est peut être ce qu'il a manqué à cette génération des Cavs pour atteindre les Finales NBA. Trop gentil et pas assez dirty pour vaincre le totem des Bulls.
David : Un seul triple-double en carrière pour Al... Mais il ne faut pas s'arrêter là, Horford cummule 240 doubles-doubles sur ses 578 matchs NBA. Sa polyvalence, il l'a montre sur le terrain en étant l'élément essentiel de son équipe que ce soit en attaque ou en défense, et ce depuis sa première saison en NBA.
En vrai leader, il a mené son équipe en Playoffs dix fois sur ses onze saisons NBA sans se défiler en Post-season. Comme toujours des images valent mieux que des mots, ouvrez bien grand les yeux !
Résultats : 2-0 pour Brad qui enfonce le clou. L'ancien de Cleveland est un poil plus polyvalent qu'Al et a été plus décisif dans les victoires de son équipe en pesant plus en attaque.
- ROUND 3 : LA TECHNIQUE
Sylvain : Formé chez les Tar Heels de North Carolina, Brad apprend très tôt le basket en mouvement. Le partage de la balle devient presque inné chez lui. Une qualité qu'il transpose directement en NBA et qui va prendre une autre dimension sous la houlette de Lenny Wilkens. Le coach a bien compris que Daugherty n'est pas un intimidateur en défense et décide d'en faire sa plaque tournante en attaque. Les Cavs de l'époque pratiquent un basket chorégraphié à la perfection avec tantôt Mark Price, tantôt Daugherty en chef de ballet. Au poste haut ou au poste bas, Brad est considéré comme le meilleur passeur chez les big men : soit il délivre un caviar à ses compères Larry Nance ou John Hot Rod Williams dans la raquette, soit il ressort la gonfle pour les artilleurs Craig Ehlo et Steve Kerr. Sa lecture du jeu aiguille le collectif de Cleveland qui figure à l'époque en tête de la Ligue dans plusieurs catégories statistiques : seule équipe à plus de 50% aux tirs, leader aux pourcentages à 3 points et aux lancers francs, plus grand nombre de passes décisives et moins de pertes de balle par équipe. Retour en vidéo sur cette période bénie à Cleveland pré-LeBron James.
David : Techniquement, Al est au dessus du lot dès ses débuts, il maîtrise les fondamentaux et a un shoot à mi-distance hors-normes pour un intérieur... et même comparé à certains extérieurs.
Sous l'anneau, ses mouvements sont aussi précis et Horford se fraie un chemin vers le cercle tout en technique sans souci.
Ses placements défensifs et sa lecture des attaques adverses lui permettent d'être efficace de ce côté du terrain également. De plus, il est aussi très bon pour prendre des rebonds et contrer les tirs adverses.
Pour couronner le tout, le pivot essaie encore d'étoffer sa palette technique, il s'est récemment rajouté une corde à son arc avec le tir à 3pts... arme qu'il utilise surtout depuis son arrivée à Boston.
Résultats : 2-1, Al revient au score dans ce duel. Horford est meilleur en défense et sa technique au shoot est encore meilleur que celle de Brad même si ce dernier marque plus.
- ROUND 4 : IMPACT SUR LE BASKET ET VIE EXTRA-SPORTIVE
Sylvain : Dire que Brad Daugherty est discret, c’est un euphémisme ! Sur le parquet, le pivot préfère l’efficacité et la modestie aux grands cris exutoires. Idem dans sa vie privée où le grand Brad a même été jusqu’à cacher sa profession de basketteur quand il a séduit sa future femme. Une discrétion limite maladive qui le fait passer dans la catégorie des grands oubliés de l’Histoire. La faute, aussi, à un trio d'intérieurs (Ewing, Robinson, Olajuwon) qui a laissé peu de place à la concurrence. La faute à un certain Michael Jordan qui s'est fait un malin plaisir à balayer les saisons régulières fabuleuses des Cavs. Et la faute, surtout, à cette blessure au dos trop précoce qui prive les fans du prime de Daugherty.
A 28 ans, il a bien fallu se réinventer une vie. Brad se tourne, alors, vers les courses automobiles, sa deuxième passion. Il devient propriétaire d'une écurie de Nascar et décroche quelques succès notoires. Assez pour être recruté par ESPN en tant qu'analyste et commentateur des courses. En 2014, la chaîne lui propose également des collaborations pour la balle orange. Il reste l'un des rares basketteurs à devenir analyste dans plusieurs sports, en compagnie de Steve Nash, consultant football pour la chaîne Turner Sports.
David : Fils d'un ancien joueur NBA, Tito Horford, qui a évolué trois ans dans la grande ligue avec des stats modestes entre Milwaukee et Washington, Al a largement fait mieux que son paternel en s'inscrivant sur les tablettes des Hawks pour longtemps.
Effectivement, en neuf saisons à Atlanta, Al Horford fait partie des tous meilleurs joueurs de l'histoire de la Franchise. Il en est 6ème meilleur contreur et 8ème meilleur rebondeur par exemple. Des places qui peuvent paraître anodines mais Atlanta a compté dans ses rangs quelques grands noms comme Dominique Wilkins et d'autres, concurrents directs au poste de pivot, comme Bob Pettit, Dikembe Mutombo, Theo Ratliff ou Kevin Willis... qui sont pour la plupart restés bien plus longtemps à Atlanta.
En dehors des parquets, Al n'est pas Dennis Rodman, il n'est pas un habitué des frasques, n'a pas fait d'apparitions au cinéma et n'a pas sorti de répliques incroyables. Mais il devrait tout de même gagner ce round car si c'est celui de l'extra-sportif, on parle tout de même d'un homme marié à une ancienne Miss Univers ; Amelia Vega, victorieuse en 2003 !
Résultats : 2-2, les deux pivots sont fans de belles carrosseries. Brad est propriétaire d'une écurie de voitures de course, mais il ne peut rien faire contre l'avion de chasse de Horford, heureux mari d'une Miss Univers.
- ROUND 5 : LES DISTINCTIONS PERSONNELLES
Sylvain : En seulement huit saisons, le grand Brad a laissé sa trace en NBA et encore plus dans l’Histoire des Cavaliers. Meilleur rebondeur de la franchise, il n’a été détrôné que par le King et Zydrunas Ilgauskas fort de ses douze saisons à Cleveland. Derrière LeBron James, Daugherty est le joueur des Cavs qui comptabilise le plus grand nombre de sélections pour le All Star Game avec 5 apparitions. La franchise de l’Ohio ne s’y est pas trompée en retirant logiquement son numéro 43. All-Rookie First Team en 1987, c’est peut-être plus encore sa sélection dans les All-NBA Teams en 1992 qui force le respect à une époque dominée par Ewing, Olajuwon et Robinson.
David : Même si ses statistiques parlent d'elles-mêmes, il est vrai que le palmarès NBA de Al est encore léger. 3ème All-NBA en 2011, sélectionné dans la All-NBA Defensive Team cette année et cinq fois All-Star, cela reste maigre puisqu'aucun titre collectif ne vient accompagner ce tableau de chasse personnel.
Il faut remonter plus loin, lorsqu'il enchaine deux titres NCAA avec les Gators, pour trouver une récompense majeure à Al... mais excusez du peu, certaines légendes de la NBA n'ont même pas remporté un seul titre NCAA.
Résultats : 3-2, Al Horford l'emporte après avoir été mené 2-0. Il aura fallu chercher jusqu'au palmarès pour séparer les deux joueurs et là forcément, les titres NCAA d'Al pèsent dans la balance. Le pauvre Brad n'a pas pu soulever celui de North Carolina conquis par Michael Jordan juste avant son arrivée.
Article rédigé par Sylvain Hermer et David Kalmes
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