Boston Celtics 2021-2022 : Plus de Danny Ainge, la bonne formule pour les Celtics ?
Après une saison 2020-2021 très éloignée des objectifs initiaux, les Celtics ont tourné une énorme page de leur histoire avec le départ de Danny Ainge, son remplacement par Brad Stevens et le renouvellement de la moitié de l’effectif. Le bon moyen pour ramener les finales NBA à Boston ?
- La saison 2020-2021
Une saison régulière très loin des attentes initiales et une élimination au premier tour des playoffs face aux Nets, l’exercice 2020-2021 des Celtics s’est révélé des plus frustrants pour la Green Army. Après un départ intéressant et la promesse d’un duo dominant avec Jayson Tatum et Jaylen Brown, lors des 10 premiers matchs, l’ambiance au sein du groupe s’est sensiblement délitée avec déjà, un sérieux besoin de renouveau. En effet, Kemba Walker, 43 matchs au compteur, ne compile que 19.3 points et 4.9 points, très insuffisant quand les attentes se situent sur le podium de la Conférence Est, avec des franchises en constant progrès. Le grand chambardement estival trouve donc ses origines dans le manque de cohésion qui a parfois entrainé des séquences que peu d’écoles de basket diffuseraient… Il y a tout de même des satisfactions et des confirmations pour former un socle solide pour l’avenir. Pour sa quatrième saison, Tatum a signé une saison complète avec 26.4 points, 7.4 rebonds, 4.3 passes et un rôle de leader assumé, avec le lot d’échecs que comporte l’apprentissage. À ses côtés, Jaylen Brown 24.7 points et 6 rebonds a lui aussi confirmé les nombreuses attentes qui gravitaient autour de lui. Potentiel futur patron de la peinture du Massachusetts, Robert Willams III a pris de plus en plus de place dans la rotation puis dans le 5 majeur des C’s pour prétendre à une place de titulaire indiscutable pour la saison à venir.
- Les mouvements de l’intersaison
Arrivées : Dennis Schröder, Josh Richardson, Al Horford, Enes Kanter, Juancho Hernnangomez, Bruno Fernando, Sam Hauser, Ime Udoka (coach)
Départs : Kemba Walker, Evan Fournier, Tristan Thompson; Semi Ojeleye, Kriss Dunn, Carsen Edwards, Tacko Fall, Danny Ainge (GM)
- L’effectif
PG : Dennis Schröder, Marcus Smart, Ryan Arcidiacono, Payton Pritchard
SG : Josh Richardson, Romeo Langford, Garrison Matthews, Garrison Matthews
SF : Jayson Tatum, Aaron Nesmith
PF : Jaylen Brown, Juancho Hernangomez, Sam Hauser, Grant Williams, Jabari Parker
C : Robert Williams III, Al Horford, Enes Kanter, Bruno Fernando
- Le cinq majeur
PG : Marcus Smart SG : Dennis Schröder SF : Jayson Tatum PF : Jaylen Brown C : Robert Williams III
La signature de Dennis Schröder va permettre d’apporter une certaine sécurité au poste de meneur avec le patron de l’équipe Marcus Smart. La présaison dira si les deux seront présents dans le cinq ou si ils se partageront le poste 1. Pour le reste, le nouveau coach Ime Udoka ne devrait pas révolutionner les priorités offensives avec Tatum et Brown en menaces principales et Robert Williams comme point d’ancrage intérieur. Le spacing et le partage du ballon seront primordiaux pour maintenir une osmose indispensable pour instaurer une régularité dans les résultats et retrouver les sommets de l’Est.
- Le banc
Avec un effectif renouvelé de moitié pendant l’été, les Celtics auront tout à refaire, le training camp devrait être scruter de près pour voir de quelle façon Josh Richardson, Juancho Hernagomez et les revenants Enes Kanter et Al Horford seront intégrés. Ces deux derniers joueront le rôle de mentors et de piliers pour un groupe fragilisé par des résultats en dents de scie ces dernières saisons. Ime Udoka a martelé l’importance de la dimension physique et de l’implication de chacun des joueurs tout au long de la saison. L’ensemble du roster sera donc mis à contribution et il parait fort probable que les minutes soient réparties au jour le jour, en fonction de la forme de chacun.
- Le joueur à suivre : Robert Williams III
Évidemment, les Jayson Tatum et Jaylen Brown trusteront les places de choix dans les classements statistiques et les Top 10. Mais le désir affiché de renouveau des dirigeants pourrait bien profiter au pivot qui a prolongé pour 54M sur 4 ans. Si les soucis physiques ne l’ont jamais laissé tranquille bien longtemps, l’ancien de Texas A&M a désormais les clés pour s’imposer, entouré de joueurs très expérimentés et complémentaires avec Horford et Kanter. Sans remplir tous les critères d’un intérieur moderne, sans tir longue distance et un manque taille (2,03m); Time Lord est tout de même placé dans des conditions idéales pour continuer sa progression dans la Ligue.
- Les plus
- De la continuité dans le renouveau. La révolution opérée par le départ de Danny Ainge et la promotion de Brad Stevens au poste de GM va permettre aux Celtics de conserver un socle solide pour un effectif quasiment entièrement sous contrat jusqu’en 2023.
- Dans la course au MVP. Cette saison, Jayson Tatum va devoir confirmer sa très belle saison. L’ancienne pépite de Duke a montré qu’il en était largement capable sans avoir une grande stabilité au poste de meneur à ses côtés, à lui de ne faillir dans les moments chauds pour arracher des victoires précieuses.
- De l’expérience sur le banc et dans le vestiaire. L’apport d’Al Horford et Enes Kanter dans un groupe en reconctruction apportera une sérénité bienvenue après plusieurs saisons où le vestiaire semblait imploser.
- Les moins
- Une reconstruction sans en être une. Avec un effectif renouvelé de moitié, un staff et un front office remodelé, l’été des C’s ressemble à une reconstruction alors que les leaders sont toujours là. Une décision nécessaire pour changer les choses mais qui pourrait freiner les intentions de la franchise dans l’attente d’une nouvelle cohésion collective.
- Le leadership de Jayson Tatum. En quête d’une place parmi les patrons de la Ligue, l’all-star devra se muer en véritable leader aux épaules solides, avec une régularité à tout épreuve. Le prix à payer pour rivaliser avec les stars du jeu qui repoussent sans cesse les limites.
- L’avis de la rédaction
Les Celtics ont opéré un virage à 90° cet été. Exit Danny Ainge après près de 18 ans à la tête de la franchise, exit aussi le projet Brad Stevens sur le banc pour le placer dans les bureaux. L’arrivée d’Ime Udoka, qui a appris les bases aux côtés de Gregg Popovich ou dernièrement avec Steve Nash aux Nets, sera sans doute bénéfique même le coach rookie aura fort à faire pour résister à la pression que représente un tel poste. Après l’échec de la saison dernière, Boston devrait donc retrouver un bilan positif pour tutoyer le Top 4 à l’Est.
- Bilan prévisionnel
44 victoires - 38 défaites