Bilan des frenchies : Le bilan des intérimaires (2020)

Alors que la saison 2019/2020 s'est arrêtée après 68 matchs, Inside Basket a décidé de vous offrir son bilan annuel des français en NBA pour occuper votre confinement. L'échantillon est assez large, et on commence aujourd'hui avec les français intérimaires au nombre de 4, qui n'ont pu jouer que quelques matchs.

 

Pourtant, la chance avait de nouveau souri à Joakim Noah. L’ex-meilleur défenseur de l’année des Chicago Bulls a vécu des dernières saisons compliquées et malgré un passage plutôt réussi à Memphis en fin de saison dernière, il n’avait pas retrouvé de contrat pour cette saison 2019/2020. Son conflit de l’été avec Devin Booker n’avait peut-être pas aidé à inspirer confiance aux différents GM. Mais après la trade deadline, de nouvelles opportunités s’ouvrent dans la grande ligue et voilà que Joakim Noah a reçu un coup de fil des Los Angeles Clippers. Le 06 Mars dernier, il signait un contrat de 10 jours avec l’équipe de Doc Rivers pour faire ses preuves et accompagner en playoffs ce prétendant au titre. Par la suite, le coronavirus a frappé avant son premier match et le français se retrouve dans l’attente et sans contrat. Le destin est cruel.

 

 

Officiellement, 12 français ont foulé les terrains de NBA cette saison et si William Howard n’a disputé que 2 petits matchs, il peut se vanter d’avoir ajouté son nom à cette liste prestigieuse. Il nous offre par la même occasion la chance d’analyser l’intégralité de ses matchs. Un peu à la surprise générale, William Howard avait trouvé un contrat avec le Utah Jazz cet été, lui qui avait passé la majeure partie de sa carrière en France. Finalement, l’équipe ne lui aura offert qu’un faux espoir, le transférant en G-League après le training camp. Dans la logue de développement, il a cependant fait parler ses qualités de sniper et attiré l’œil des Rockets ! Signé jusqu’à la fin de la saison, il se contente de cirer le banc et d’exploiter les rares opportunités offertes. On ne jugera pas sa seule minute jouée contre les Celtics le 12 Février dernier. En revanche, il a joué 12 minutes contre les Suns le 8 Février malgré un résultat décevant. Dans une très lourde défaite (127-91), il n’a pas pu aider ses Rockets qui avaient déjà haussé le drapeau blanc en fin de match. Pas timide, il a pris 4 tirs, tous manqués. Mais le français s’est fait une place en NBA cette saison, et c’est déjà une victoire.

 

 

On arrive à notre vrai premier intérimaire bleu blanc rouge ! Non drafté, Jaylen Hoard a comme de nombreux joueurs trouvé son bonheur dès la journée suivant la Draft où les Blazers ont offert à ce français issu de Wake Forest en NCAA un two-way contract. Ces contrats arrivés avec le nouveau CBA donnent la possibilité à 2 joueurs par équipe de jouer en G-League tout en passant 45 jours avec la franchise NBA. Dans une saison difficile, les Portland Trail Blazers ont donc eu l’occasion d’utiliser leur jeune français à plusieurs reprises. Principalement en Janvier, Hoard s’est fait une place dans la rotation de Terry Stots et lui a plutôt bien rendu. En 13 rencontres avec 8 minutes par match, il termine à 2.9 points (47%) et 2.5 rebonds de moyenne. Des totaux satisfaisants pour un joker en bout de banc. De plus, il a dépassé la barre des 6 points à chaque fois qu’il a joué plus de 11 minutes dans un match. Enfin, sa meilleure performance se trouve à Minnesota où il a marqué 8 points (3/7) avec 4 rebonds et 2 interceptions en 17 minutes. Son avenir est incertain, mais Jaylen Hoard ne pourra nourrir de regrets à l’issue de cette courte saison rookie.

 

 

Avec un lot de responsabilités similaire, Adam Mokoka a lui aussi trouvé sa petite place en NBA. Il s’est présenté à la Draft après une saison remarquée au KK Mega Bemax en Serbie. Annoncé en milieu de second tour, il n’a finalement pas été sélectionné. Comme Jaylen Hoard, c’est juste après la Draft qu’il a été approché par les Chicago Bulls lui offrant un two-way contract. D’abord cloué en G-League, il a joui en 2020 d’une place nouvelle dans le roster des Bulls. Et pour cause, il n’a attendu que son sixième match pour se faire remarquer ! En accueillant Zion Williamson et ses Pelicans au United Center le 07 Février dernier, il a profité du garbage time pour prendre feu ! En 5 petites minutes, il place un 6/6 au tir dont 3/3 à trois points qui a enflammé son public malgré la défaite et cet espoir tardif. Pour le reste, il termine comme Hoard à 2.9 points (43% dont 40% à trois points) de moyenne en 10 minutes par match. Mais sa prestation début Février a marqué les esprits, suffisant pour obtenir une saison de plus en NBA ?

 

 

On a longtemps hésité avant d’inclure Vincent Poirier dans la catégorie des intérimaires cette saison. Contrairement aux autres joueurs dont on vous a parlé dans cet article, Vincent Poirier a lui un contrat garanti dans une franchise NBA et ce à temps plein. Dès le début de la free agency, les Celtics l’ont signé en même temps qu’Enes Kanter pour 2 saisons, assurant ainsi leur raquette malgré des lacunes évidentes. Il avait déclaré qu’il ne viendrait pas en NBA pour cirer le banc, mais la fatale réalité de cette ligue impitoyable l’a rattrapé. Il n’a obtenu que 21 matches pour s’exprimer, et jamais plus de 10 minutes au compteur. Il n’a jamais amené l’assurance d’un bon éboueur recherchée à Boston. Dans ce contexte, ses statistiques sont quelconques. Timoré, il ne dépasse pas les 50% de réussite sur la saison, des chiffres décevants pour un pivot qui ne tire que très près du cercle. La hype inévitable de Tacko Fall l’a aussi relégué bien loin dans la rotation des pivots de Brad Stevens. Sa seule chance, c’est que son contrat reste garanti pour la saison prochaine. S’il n’est pas à l’abri d’une mauvaise surprise, il a au moins la possibilité de rester un joueur de bout de banc sympathique qui ne va pas faire d’histoires…