Bilan de la mi-saison : la course au 6ème homme de l'année

On est déjà à la mi-saison de cette campagne 2017-2018 et il est donc grand temps de dresser les premiers bilans des courses aux récompenses qui seront décernées à l'issue de la saison. Place aujourd'hui au trophée de 6th Man !

Dans le cadre de ce bilan, certains joueurs qui pourront légitimement prétendre au titre de 6th Man of the Year à la fin de l'année, ne peuvent entrer dans ce classement puisqu'ils ont, pour le moment jouer plus de la moitié des matchs en tant que titulaires. Eric Gordon ou Tyreke Evans en sont les parfaits exemples.

 

Stats : 11,5 points, 5,2 rebonds, 1,5 passes décisives en 22 minutes 

 

Considéré comme un joueur de stats dans les mauvaises équipes, Rudy Gay souhaitait changer le regard des observateurs en signant en connaissance de cause chez les Spurs avec un rôle sur le banc derrière Kawhi Leonard. Le banc des Spurs étant un des plus efficaces de la NBA, il était normal de nommer un de leurs membres et quoi de mieux que le mal-aimé Tyson Rudy Gay . Habituellement très peu efficace et fermé dans ses choix, le jeu de l'ancien King a changé sous la houlotte de Gregg Popovich. En effet, l'ailier est beaucoup plus efficace (57,5 d'efficacité réelle au shoot). Toujours pas un très bon défenseur, le numéro 22 réalise tout de même les minimas pour se conformer au système défensif des Spurs. Son Value over Replacement Player (contribution d'un joueur à l'équipe en fonction de son temps de jeu et des matchs joués) est plutôt bon puisqu'il s'élève à 0,6. Blessé actuellement, sa présence sera indispensable pour les Spurs s'ils veulent aller en finale de conférence.

 

Stats : 17,7 points, 6,8 rebonds, 1,6 passes en 25 minutes

 

Chose improbable en début de saison, mais les Bulls ne sont pas plus du tout une équipe ridicule. Le 6 Décembre, Chicago était dans les bas-fonds de la conférence Est et possédait un bilan de 3-20. Affreux. Depuis, ils n'ont perdu que 7 fois et ont enregistré 14 victoires. Bizarrement, le redressement de la franchise coïncide avec le retour de Nikola Mirotic au sein de l'équipe. Très décrié la saison dernière, ThreeKola a à coeur de prendre sa revanche et de prouver son talent. A 3 points, il est tout simplement en feu avec un pourcentage de 45 pour 6,3 tentatives par match. Mais, Mirotic n'est pas seulement un shooteur et s'est remis à jouer près du panier où il tourne à 68,2%.  Son duo surprenant avec Bobby Portis marche à merveille et est l'une des raisons des récents succès des Bulls. Capable de prendre feu à 3 points et d'avoir des crises au scoring comme récemment contre Miami, le numéro 44 se présente comme l'un des keys players des Bulls.

Offensivement, Chicago est bien meilleur quand Mirotic est sur le terrain (différentiel de 9,7) et en défense, sa présence n'est pas pénalisante (les Bulls ne sont pas une bonne défense mais Niko ne les pénalise pas) puisqu'il présente un différentiel quasi-nul de -0,1. En sortie de banc, l'espagnol est l'un des joueurs qui score le plus en NBA. Son insolente réussite et son très bon niveau de jeu pourrait le faire trader puisque les Bulls visaient à la base une saison de tanking. Si Niko venait à rester et que les Bulls arriveraient incroyablement à accrocher les Playoffs, l'ibérique pourrait alors sérieusement prétendre au titre de 6th Man of the Year.

 

Stats : 10 points, 3,7 rebonds, 4,6 passes en 30,5 minutes

 

Comment ne pas évoquer Marcus Smart ? Il n'est pas étranger à la superbe saison des Celtics. Véritable énergizer, le pitbull est le coeur de Boston. Tous les habitants du Massachussetts l'adorent, il suffit de voir la foule en délire après les fautes offensives décisives provoquéees contre James Harden. La passion de Smart est contagieuse et Brad Stevens doit être reconnaissant d'avoir un tel leader vocal au sein de l'équipe. Oui, les stats de Smart ne sont pas les plus clinquantes mais que le joueur est efficace et utile. L'impact de Smart ne peut se mesurer uniquement via les statistiques, tant sa hargne imprègne le reste de ses coéquipiers. Le joueur est un coéquipier modèle et l'avoir avec soi dans son équipe favorise le bon esprit d'un groupe et ainsi la bonne dynamique que traverse les Celtics. Néanmoins, le manque de stats et de scoring de Smart risque de le pénaliser dans les votes en fin de saison.

 

Stats : 14,6 points, 4,8 rebonds, 4,1 passes en 31,2 minutes

 

Comment ne pas parler du shooteur fou de Denver ? Capable d'avoir des crises à 3 points, Will Barton est comme un poisson dans l'eau à Denver et a le champs libre pour artiller quand il rentre en jeu. Dans la lignée des 6emes hommes, Barton est un scoreur et n'hésite pas à artiller dès qu'il reçoit la gonfle. Si Nikola Jokic réalise un chantier monstrueux, la bonne première partie de saison de Denver est indisssociable des bonnes performances de Barton qui apporte beaucoup dans la création comme en témoigne sa moyenne d'assits. Avec un bilan de 23-22, les Nuggets sont à la 9eme place et qu'à 2 matchs du Thunder, actuellement 5eme et collent les Pelicans, les Blazers et les Clippers. Une place en playoffs à la fin de la saison pourrait bien jouer en la faveur du 6eme homme de Mike Malone s'il continue sur sa lancée.

 

Stats : 23,2 points, 2,6 rebonds, 5 passes en 31,9 minutes

 

Sur cette première partie de saison, pas de débat possible : il y a Lou Williams et les autres. Déjà sacré 6eme homme en 2015, le Lou réalise sa meilleure saison en carrière. En sortie de banc, le numéro 23 se rate très rarement comme en témoigne son nombre de matchs à moins de 10 points : 2. Alors que les Clippers étaient mal partis sur le début de saison et furent plombés par des blessures à répétition, Lou prit le gouvernaille et mena à bien le bateau. L'homme aux deux femmes est titulaire sur ces derniers matchs en raison des multiples blessures mais titulaire ou remplaçant, l'arrière est tout simplement en feu. S'il continue sur sa lancée et maintient sa moyenne de statistiques, il pourrait devenir le 6eme homme sacré avec la plus grosse moyenne de points sur une saison (Ricky Pierce avec 23,0 points lors de la saison 1989-1990). Le Clipper pourrait même prétendre à une place de All-Star, puisqu'il n'est autre que le meilleur scoreur des Clippers. Combiner un titre de 6eme homme et une sélection au ASG est très rare mais vraiment mérité au vu de la saison que réalise le Lou.

 

 

S'il traverse actuellement une période difficile avec les Cavs, il est néanmoins impossible de ne pas nommer Dwyane Wade. Starter  toute sa carrière, Flash a fait preuve d'altruisme lorsqu'il a réclamé sa volonté de sortir du banc pour aider les Cavs. Leader de la second unit, D-Wade mène avec brio le banc des Cavs composé de Kyle Korver et Jeff Green. Toujours dans la conférence Est, Kelly Oubre Jr est très solide en rotation et a pleinement pris la mesure de son rôle avec des stats qui ont quasiment doublé dans tous les secteurs. 

 

Titulaire en fin de saison dernière, le rookie de l'année 2017 Malcolm Brogdon a su s'effacer et prendre un rôle de 6eme homme avec l'arrivée d'Eric Bledsoe. Derrière le starting five, il est le leader du banc qui est l'un des plus efficaces en NBA (Différentiel de 7,8 en 3eme position). 

 

Malgré le fait qu'il soit un award individuel, il est nécessaire de ne pas oublier les second unit du Heat ou de Golden State qui sont très performantes grâce à leur homogénéité de niveau entre les joueurs.