Bilan 2018-2019 : Entre gêne et amateurisme, les Lakers continuent de couler
Alors que la saison NBA est terminée et que la suivante est déjà débutée, il est temps de faire les bilans, équipe par équipe, de la saison 2018-2019. Voici celui des Lakers de Los Angeles.
- la prédiction du début de saison
L'équipe d'Inside Basket avait pronostiqué pour les Lakers le bilan suivant : 48 victoires et 34 défaites et une présence en playoffs pour la première fois depuis de longues années. Il n'en fut rien, les joueurs de Los Angeles n'ont pu remporter que 37 matchs sur 82 et ont terminé à une malheureuse 10ème place. Plus que ce classement, c'est surtout les problèmes extra-sportifs qui ont plombé la saison des violines et or.
- l'effectif 2018-2019
Meneurs : Lonzo Ball, Joel Berry II, Isaac Bonga, Gary Payton II, Rajon Rondo
Arrières : Kentavious Kaldwell-Pope, Alex Caruso, Josh Hart, Andre Ingram, Lance Stephenson
Ailiers : Jeffrey Caroll, Brandon Ingram, LeBron James, Sviatoslav Mykhailiuk, Travis Wear
Ailiers-forts : Michael Beasley, Kyle Kuzma, Moritz Wagner, Johnathan Williams
Pivots : JaVale McGee, Ivica Zubac
- les chiffres de la saison
Classement : 10ème de la Conférence Ouest
Attaque : 111,8 points par match (16ème de NBA)
Défense : 113,5 points par match (21ème de NBA)
Meilleur marqueur : LeBron James avec 27,4 points par match
Meilleur rebondeur : LeBron James avec 8,5 rebonds par match
Meilleur passeur : LeBron James avec 8,3 passes par match
Meilleur intercepteur : Lonzo Ball avec 1,5 interception par match
Meilleur contreur : Javale McGee
Meilleur pourcentage : Javale McGee avec 62,4% aux tirs
- la saison 2018-2019
Le début de saison des Lakers avait commencé de la meilleure des manières. Tremblement de terre dans la Ligue avec l'arrivée de LeBron James à L.A et un premier gros coup pour le duo Magic Johnson - Rob Pelinka. Derrière, on a pu assister à des arrivées toujours plus improbables les unes que les autres : Lance Stephenson, Rajon Rondo, Michael Beasley, etc... L'équipe est construite autour de LeBron James et l'objectif est affiché clairement : les Finals NBA. De son côté, LBJ tempère déjà. Il va falloir que la mayonnaise prenne. Il est vrai qu'avec de nombreux jeunes talents autour de lui, beaucoup de questions se posent quant à l'alchimie future du groupe. Le début de saison est encourageant. Les Lakers jouent un jeu alléchant et très offensif. La franchise de Los Angeles est dans le TOP 4 à l'Ouest pendant bon moment. Mais l'éclaircie est de courte durée, LeBron James se blesse et les emmerdes pointent le bout de leurs nez. En l'absence de James, les Lakers dégringolent tout doucement. Brandon Ingram n'arrive pas à porter l'équipe et Kyle Kuzma ne confirme pas. Pire encore, Lonzo Ball se blesse et la franchise n'en finit plus de glisser au classement.
Sur la touche LeBron James ronge son frein et à l'approche de la Trade deadline, le King se montre de plus en plus pressant. Alors qu'il était arrivé au début de saison en expliquant que cette année serait une année de transition, LBJ met la pression sur ses dirigeants et c'est à partir de ce moment précis que les Lakers sont complètement partis en sucette. Le front office se rapproche de Anthony Davis, en délicatesse de son côté avec les Pelicans, et propose une offre pour récupérer le joueur All-Star. Brandon Ingram, Lonzo Ball, Josh Hart sont ainsi proposés aux Pelicans sans demi-mesure. LeBron James ne monte pas au créneau pour prendre la défense de ses jeunes coéquipiers et la cassure se fait au sein du vestiaire. Les jeunes sont démobilisés, les Lakers sont en panique face à la pression de LeBron James, et côté sportif, on continue de sombrer. Les playoffs s'éloignent et tous les observateurs assistent, incrédules, au naufrage des Lakers.
Anthony Davis reste chez les Pelicans et quand LeBron James fait son retour, tant attendu, sur les parquets, les Lakers sont 13ème de la Conférence Ouest. Le mode cyborg est enclenché mais malheureusement pour James, les autres équipes de la Conférence Ouest n'ont pas attendu sagement et possèdent une belle longueur d'avance. La saison se termine avec un triste bilan de 37 victoires pour 45 défaites. Pas de quoi se pavaner, pas de quoi se vanter. Encore une saison à oublier, comme pas mal depuis quelques années...
- le meilleur moment de la saison
Le panier au buzzer de Rajon Rondo contre Boston. Cela se passe de commentaires. Quel plaisir de voir la ville de Boston "assassinée" par un des ses anciens joueurs.
- le pire moment de la saison
Dans cette catégorie en revanche, on pouvait en mettre pas mal. Mais le moment choisi illustre parfaitement la saison des Lakers. Juste avant une rencontre face à Portland, Magic Johnson, alors président des Lakers, se présente devant les journalistes de manière totalement imprévue et après un speech rocambolesque, il annonce qu'il quitte la présidence des Lakers ! Cerise sur le gâteau Jeanie Buss et Rob Pelinka n'ont pas été mis au courant... Après cet "évènement" qui est symbolique de tous les maux qui frappent les Lakers, on apprendra que depuis des mois, le duo Rob Pelinka et Magic Johnson se tirait dans les pattes pour des querelles de pouvoir et d'influence. De nombreux témoignages, articles et documents sont sortis quant à la gestion désastreuse de cette franchise pourtant mythique. Pour beaucoup de fans des Lakers, cela a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Rajoutez à tout cela l'épisode Anthony Davis lors de la trade deadline et vous obtenez un délicieux mélange de gêne, de honte, d'amateurisme.
- les points positifs
- L'arrivée de LeBron James. Bien évidemment qui pourrait trouver quoi que ce soit à redire quant à l'arrivée du meilleur joueur de la planète aux Lakers.
- Kyle Kuzma. Le sophomore a prouvé qu'il faudrait compter sur lui à l'avenir.
- Les vétérans. Quand tout allait mal, ce sont les vétérans qui ont tenu la baraque et qui ont tenter de sauver la saison des Lakers.
- les points négatifs
- Un coaching staff complètement dépassé. Luke Walton n'a jamais réussi à imposer son style, ni même à créer une alchimie capable de porter les Lakers vers les sommets.
- La blessure de LeBron James. Qui sait ce qu'aurait donné la saison des californiens si James ne s'était pas blessé aussi longtemps ?
- Le manque de respect envers les jeunes joueurs de l'équipe. Même si la NBA est un business, ce n'est pas en traitant les joueurs comme cela que l'on peut bâtir sereinement l'avenir. Magic Johnson et Rob Pelinka ont voulu jouer aux plus malins ? Cela s'est méchamment retourné contre eux.
- Magic Johnson. Un des meilleurs joueurs de tous les temps. Là est tout le problème, il aurait dû s'en tenir à ce qu'il savait faire sur un terrain. Parfois, il faut savoir passer la main.
- bilan
Cette saison 2018 - 2019 est à mettre à la poubelle comme tous les dernières saisons sans playoffs. LeBron James est arrivé mais cette première année ne s'est passée comme prévue. Les Lakers ont décidé de repartir sur de bonnes bases, semble t-il. Anthony Davis est arrivé, l'équipe s'est construite et apparaît clairement plus forte que l'année précédente. Frank Vogel et Jason Kidd viennent remplacer Luke Walton. De belles promesses sur le papier mais il faudra réaliser beaucoup plus que ça pour récupérer l'amour des fans, le respect des autres franchises et épurer l'organigramme décisionnaire avant de penser à jouer des Finals NBA