Bilan 2018-2019 : Brooklyn Nets, la première étape d’une nouvelle ère
Alors que la saison NBA est terminée et que la suivante a déjà débuté, il est temps de faire les bilans par équipe sur la saison 2018-2019. Voici celui des Brooklyn Nets.
- L'EFFECTIF 2018-2019
Meneurs: D’Angelo Russell, Spencer Dinwiddie, Shabazz Napier
Arrières: Joe Harris, Allen Crabbe, Theo Pinson, Dzanan Musa
Ailiers: Caris LeVert, DeMarre Carroll, Rodions Kurucs, Treveon Graham
Ailiers-forts: Rondae Hollis-Jefferson, Jared Dudley, Alan Williams, Kenneth Faried (coupé)
Pivots: Jarrett Allen, Ed Davis
- LES CHIFFRES DE LA SAISON
Classement: 6ème de la conférence Est, 4e de l’Atlantic Division
Offensive Rating: 110.1 pts inscrits sur 100 possessions (16ème de NBA)
Defensive Rating: 110.5 pts encaissés sur 100 possessions (14ème de NBA)
Meilleur marqueur: D’Angelo Russell avec 21.1 points par match
Meilleur rebondeur: Jarrett Allen avec 8.6 rebonds par match
Meilleur passeur: D’Angelo Russell avec 7 passes par match
Meilleur intercepteur: D’Angelo Russell avec 1.2 interception par match
Meilleur contreur: Jarrett Allen avec 1.5 contre par match
Meilleur pourcentage: Ed Davis avec 61,6% aux tirs
- LA SAISON 2018-2019
Brooklyn attendait beaucoup de cette saison. D’un point de vue sportif. Pour savoir si le modèle du We Go Hard, basé sur l’émergence d’un D’Angelo Russell, était viable sur la durée. Et d’un point de vue de l’image, pour attirer des gros poissons avec le cap disponible l’été 2019. Et pourquoi pas, devancer le voisin de Manhattan.
Le début est relativement poussif, quelques séries, un jeu qui pose problèmes mais qui n’arrive pas à s’imposer durablement... Les choses vont même se compliquer quand un soir de novembre dans le Minnesota, Caris LeVert, alors en pleine forme et meilleur joueur de l’équipe, se blesse gravement en retombant. La scène fait peine à voir et la franchise se résigne à imaginer une suite de saison convenable. Les Nets vont alors enchainer 8 défaites de suite et le moral se terni.
Alors que rien ne va, le collectif entier va retrouver de la ressource. D’Angelo Russell prend les choses en mains, Joe Harris est monstrueusement efficace, et les vétérans que sont Carroll, Davis et Dudley remobilisent les troupes. BK va alors gagner 8 matchs, dont un primordial en prolongation contre Houston. Tout semble sourire aux Noir et Blanc qui se glissent à la 6e place de la conférence Est, portés par un D-Lo qui terminera All-Star. Son style de jeu calme mais terriblement efficace, plus son « flow » parfait pour Brooklyn, va faire qu’agrandir la hype de Brooklyn, qui récupère même dans la saison Caris LeVert pour le plus grand plaisir de toute la NBA.
Dans le dernier run pour les Playoffs, que les Nets n’ont alors plus connu depuis 2015, les gros de leur conférence se dressent sur leur chemin (Milwaukee, Toronto, Boston, Miami, Indiana). Sans oublier un road trip à l’Ouest qui sera crucial. Résultat, Kenny Atkinson et ses hommes s’en sortent et permettent à la franchise de prolonger la saison. Next step : Philadelphie.
- LES PLAYOFFS
Pour ce retour en Playoffs, Brooklyn a fait fort. Face à des Sixers qui ne veulent faire qu’une bouchée de leurs adversaires, les Nets vont arracher la victoire 111-102. Un jeu de trashtalking va alors s’installer entre les deux formations, notamment entre Dudley et Ben Simmons. Le vétéran de BK va devenir le leader des New Yorkais qui physiquement vont répondre à Philadelphie. Néanmoins, les jeunes ont du mal à réussir dans la série. D’Angelo Russell n’arrivent pas à porter les siens et Joe Harris est maladroit de loin (19% à 3PTS). Joel Embiid, et sa bande, va rectifier le tir et Philly va l’emporter 4-1.
- LE GRAND MOMENT DE LA SAISON
La Californie n’a pas réussi à D’Angelo Russell en tant que Laker mais plus en tant que Net. Alors que son équipe est dans son dernier run pour aller en Playoffs, le meneur va assumer son nouveau statut de All-Star. C’est notamment le cas à Sacramento, lorsqu’il inscrit 44 points et délivre 12 passes pour permettre à Brooklyn de revenir de 28pts face à des Rois qui ne pourront rien faire. Dans la foulée, D-Lo réalisera un retour fracassant à Los Angeles contre son ancienne équipe qui n’a pas cru en lui. De quoi booster un peu plus les siens.
- LE PIRE MOMENT DE LA SAISON
Chaque fan de NBA se rappelle de ce moment. Caris LeVert est au top, il offre des buzzer à Brooklyn face aux Knicks, est adroit au shoot et semble épargné par les blessures. Mais le destin en a décidé autrement. Lors d’un retour en défense contre les Wolves, l’arrière-ailier retombe mal et la cheville se tord en deux et reste au sol. La salle est froide et certains joueurs retiennent leurs larmes. La bonne nouvelle viendra plus tard lorsque les médecins ne diagnostiqueront « qu’une » dislocation du pied et de la cheville droite.
- LES POINTS POSITIFS
Un mental en acier : A l’image de leur slogan, We Go Hard, Brooklyn n’a rien lâché. Forts d’un coach désormais connu pour sa capacité à mener des hommes, les Nets ont eu des raisons de craquer. Que ce soit après la blessure de Caris LeVert, et les séries de défaites. Même en Playoffs, Brooklyn a fait preuve de mental en répondant coup pour coup aux Sixers, grâce à un Jared Dudley courageux face à Embiid, Simmons et Butler.
Un 6e homme de qualité : Derrière D’Angelo Russell, 2e au classement de MIP, Spencer Dinwiddie a réalisé une très belle saison de 6e homme. Avec des bonnes bases offensives, le meneur backup s’est vu récompenser d’une prolongation de contrat avec Brooklyn. Au scoring, l’ancien de Detroit a impressionné par son rendement et sa capacité à distribuer pour soulager D-Lo (16,8pts, 4,6 passes en 28mn).
Un banc profond et au fort rendement : Au-delà de Spencer Dinwiddie, la rotation de Kenny Atkinson était l’une des plus efficaces de la NBA. Entre les mouvements au poste 3 et 4, via l’apport de Rodions Kurucs et l’énergie de DeMarre Carroll, le banc de Brooklyn est le 2e de la Ligue avec 48pts de moyenne. Sous le cercle, l’apport d’Ed Davis était fondamental cette saison (8,4 rebonds), permettant à son équipe d’être la meilleure de NBA dans cette statistique.
- LES POINTS NEGATIFS
Un poste 4 pourvoir : Toute la saison, Jarrett Allen s’est retrouvé surmené dans la raquette. La raison : un poste 4 fuyant à côté de lui qui manquait de physique. Le coach a essayé plusieurs joueurs, Kurucs, Carroll, Dudley et Hollis-Jefferson, aucun n’a concrètement soulagé le bigmen qui s’est retrouvé acculé, permettant aux intérieurs adverses de faire des cartons de points et de rebonds. Pour les pivots de la Ligue, jouer Brooklyn était un moyen de parfaire ses stats et un axe à développer pour les coachs adverses.
Du physique à développer : Les Nets avaient quelques athlètes dans leur effectif, mais tant que ça finalement. Le pivot titulaire, bien que motivé, manquait de muscles comme une grande partie de l'équipe. La stratégie s'appuyait plus sur une rigueur et de la dureté que sur un défi physique qu'il fallait proposer à l'adversaire. Avec le travail effectué par la franchise cet été, ce problème devrait être remédié dans les prochains mois.
- LE BILAN
Ce qui devait être une saison de transition s'est transformée en une première étape d'une ère qui pourrait bien devenir la plus belle de l'histoire de la franchise. L'émergence de Russell, aujourd'hui parti, la combativité de toute une équipe, la gestion parfaitement des dirigeants, Brooklyn a parfaitement réussi cet exercice 2018-19. La Free Agency qui a suivi quelques mois plus tard le prouve totalement.
- LE TOP DE LA SAISON : LE MEILLEUR de D'Angelo Russell