Bilan 2017-2018 : Washington Wizards

Alors que la saison NBA est terminée et que la suivante a déjà débutée, il est temps de faire les bilans par équipe sur la saison 2017-2018. Voici celui des Wizards de Washington.

 

Une troisième place à l'Est, 51 victoires, des certitudes et un rôle de favori dans la Conférence, voilà ce qui était attendu de la part des Wizards pour cette saison. Il faut dire que l'équipe avait vécu une intersaison plutôt calme, et on pensait qu'elle en avait profité pour parfaire ses automatismes autour de la paire Wall-Beal, autoproclamé "meilleur back-court de la NBA". Avec la prolongation d'Otto Porter, et un noyau dur de l'effectif qui joue ensemble depuis plusieurs saisons, on attendait une belle saison de la franchise de la capitale. (Notre preview à lire ici.) 

 

 

Meneurs : John Wall, Thomas Satoransky, Ramon Sessions, Tim Frazier

Arrières : Bradley Beal, Jodie Meeks

Ailiers : Otto Porter, Kelly Oubre, Devin Robinson

Ailiers-fort : Markieff Moris, Mike Scott, Chris McCullough

Pivots : Marcin Gortat, Ian Mahinmi, Jason Smith

 

 

Bilan : 43 victoires, 39 défaites

Classement : 19ème de la NBA, 8ème de la Conférence Est, 2ème de la Southeast Division

Attaque : 106.6 points marqués par match (13ème de NBA)

Défense : 106 points encaissés par match (15ème de NBA)

Meilleur Marqueur : Bradley Beal avec 22.6 points par match

Meilleur Passeur : John Wall avec 9.6 passes par match

Meilleur Rebondeur :  Marcin Gortat avec 7.6 prises par match

Meilleur Intercepteur : Otto Porter avec 1.6 interception par match

Meilleur Contreur : John Wall avec 1.1 contre par match

Meilleur Pourcentage : Ian Mahinmi avec 55.6% de réussite aux tirs

 

 

Avec 9 victoires lors des 14 premiers matchs, Washington entame correctement sa saison avec de bons matchs face à Philadelphie, les Warriors malgré la défaite, ou encore Toronto. L'équipe tourne bien avec un John Wall qui mène parfaitement la barqueet assume son statut d'outsider crédible de la Conférence Est. L'année 2017 se finit en beauté avec une victoire face à Chicago et un bilan de 21 matchs gagnés sur 39.

 

Mais fin Janvier, Wall décide de passer sur le billard pour soigner un genou gauche douloureux depuis quelques temps. Il va manquer 26 matchs consécutifs, et contrairement à ce qu'on pourrait attendre, l'équipe semble s'en accommoder avec 8 victoires en 10 rencontres. Le groupe semble plus libéré, et propose un jeu ultra collectif autour d'un Bradley Beal en feu, qui pourra honorer sa première sélection au All-Star Game. Thomas Satoransky s'impose comme une rotation crédible au poste de meneur avec une pointe à 25 points sur cette période, ou encore des matchs à 12 points, 8 caviars et 5 rebonds dans une victoire face à Indiana. 

 

Malgré tout l'équipe de la capitale semble ne pas bien digérer les festivités du All-Star Weekend, et enchaîne 10 défaites en 18 rencontres avant le retour de leur meneur titulaire. Surtout la belle ambiance du collectif semble s'effriter après des déclarations de Wall qui n'aurait pas apprécié certaines paroles de Marcin Gortat. Ce dernier avait commenté une victoire face à Toronto, qui avait été collective avec 30 passes sur 44 paniers marqués, en expliquant que c'était un succès "d'équipe", Bradley Beal en rajoutant même une couche : " tout le monde mange ". Des mots qui auraient touchés le Franchise Player, et alors que le groupe semblait attendre son retour avec des certitudes et une 5ème place de la Conférence en ligne de mire, tout s'écroule. Les Wizards finissent tristement la saison régulière, avec 5 défaites sur les 7 dernières rencontres et une 8ème place, la dernière qualificative pour les Playoffs

 

 

6 petits matchs et puis s'en vont, voilà la triste campagne que proposent les hommes de Scott Brooks. Face aux Raptors, qui ont obtenu la première place de la Conférence pour la seule fois de leur histoire, ont pense pourtant que la série va être serrée, tant part la qualité des joueurs de Washington, que par la mauvaise habitude qu'ont les compères de Kyle Lowry à choke une fois la saison régulière terminée. Mais malgré un début de série plutôt équilibré et 2 victoires de chaque côté, on sent vite que les Sorciers n'auront pas les armes pour faire tomber la franchise Canadiennen et ils s'inclinent logiquement en 6 matchs. C'est justement le collectif qui aura fait défaut quand Toronto pouvait s'appuyer sur un banc qui était sûrement le meilleur de la ligue. Une fin de saison à l'image du reste de l'année, qui aura été décevante malgré quleques rayons de soleil.  

 

 

Le 18 Février, Bradley Beal a la chance de participer à son premier match des étoiles, pour cette édition qui a lieu à Los Angeles. C'est une juste récompense pour l'arrière, qui s'impose un peu plus comme un arrière dominant, surtout en l'absence de son meneur John Wall. Ce dernier allant même jusqu'à qualifier sa saison de campagne de MVP. Il faut dire que Beal à su élever son niveau de jeu au moment opportun, finissant l'année avec 22.6 points de moyenne, 4.5 passes et 4.5 rebonds. Il faudra à présent retrouver l'alchimie parfaite avec son meneur pour s'imposer comme un All-Star récurrent dans une Conférence qui se cherche un nouveau patron. 

 

 

L'imbroglio dans le vestaire. Alors qu'on pensait que le collectif serait la force de l'equipe avec plusieurs saisons ensemble, des tensions sont apparus durant l'absence de John Wall. Sur fond de critique par médias interposés, on comprend que certains dans le vestiaire goûteraient mal à l'omnipotence du meneur qui vampiriserait le jeu. Et lorsque il annonce être absent 6 semaines on pourrait presque imaginer le reste du groupe célébrer cette absence. Surtout que les premières rencontres n'aident pas trop Wall, puisque son équipe fait bien mieux que de survivre en proposant un jeu ultra-collectif. On apprendra plus tard que Gortat et Wall se seraient expliqués en privé, même cette histoire reste comme le commencement de la chute pour Washington. 

 

 

Bradley Beal. Ce dernier a encore progressé cette année et semble être devenu un joueur vraiment complet. Il est capable de prendre le match à son compte quand il faut grâce à ses qualités de scoreur naturel, mais a montré aussi cette anné une capacité à diversifier son jeu en devenant plus passeur. Il a aussi montré qu'il pouvait défendre quand il en avait envie et cela fait plaisir à voir. Surtout il semble avoir compris que le plus important était de prouver sur le terrain plutôt que de parler en coulisses. La saison prochaine doit l'assoir un peu plus dans la hiérarchie des meilleurs joueurs de la Conférence Est. 

 

Thomas Satoransky. Avec 7.2 points, 3.2 rebonds et 3.9 passes de moyenne à 52% au tir, le meneur tchèque qui avait été drafté au seond tour en 2012, s'est imposé comme une rotation solide derrière John Wall, tout en assurant d'une belle manière l'intérim. Il devrait à nouveau occuper ce poste la saison prochaine et aura pour mission de confirmer lui qui sera free-agent à l'été 2019. 

 

 

Les deux ailiers de Washington ont déçus cette anné, que ce soit Otto Porter ou Kelly Oubre. Le premier qui a signé un gros contrat l'été dernier avec 106 millions dans la poche, n'a jamais confirmé avec une saison vraiment maussade. Pour le deuxième, cette troisième saison n'a été non plus d'une folle réussite, surtout avec un shoot souvent en panne. Son coach à même du quelque peu le recadrer en lui expliquant que si ses tirs ne rentraient pas, il devait se concentrer sur sa défense. Souvent critiqué pour son mental, le jeune ailier n'a pas pu confirmer les belles choses entrevues la saison passée. 

 

Scott Brooks semble ne pas avoir les épaules pour mener cette équipe beaucoup plus loin. S'il est réputé pour ses talents de formateur, on ne peut pas vraiment dire qu'il ait beaucoup fait progressé l'équipe cette saison. On peut lui accorder le fait d'avoir perdu son meneur titulaire pour 6 semaines, mais c'est justement à cette période que son équipe à semblé être la plus épanouie.

 

Le collectif qui a été construit sur des saisons semble peu à peu se déliter et c'est dommage car Washington avait un groupe qui pouvait viser la Finale avec un peu plus de maturité et d'expérience.

 

 

Encore une saison décevante pour la franchise de la capitale. Alors qu'on en attend tous les ans un peu plus d'elle, au regard de la qualité intrasèque de son effectif, la franchise déçoit ses  supporters en enchaînant les années de façon quasi identique. Des promesses en début de saison, des premiers matchs plutôt réussis, et puis un creux au coeur de l'année qui empêche l'équipe de viser les premiers spots de la Conférence. Et c'est pire cette saison puisque l'équipe n'a pas été capable de passer un tour de Playoffs, même s'ils affrontaient le premier de la Conférence. Pour conclure on peut dire que c'est une saison à vite oublier pour tout le groupe et qu'il faudra repartir sur des bases saines pour enfin exploiter tout le potentiel de ces joueurs.