Bilan 2017-2018 : Los Angeles Clippers
Alors que la saison NBA est terminée et que la suivante est déja débutée, il est temps de faire les bilans par équipe sur la saison 2017-2018. Voici, celui des Los Angeles Clippers.
- La prédiction en début de saison
Avant le début de cette édition 2017-2018 de NBA, Sylvain, qui s'était occupé de la présentation des Clippers avait vu presque juste en annonçant un bilan à l'égalité. Il a malheureusement sous-estimé la densité de la Conférence Ouest qui aura eu raison de Clippers valeureux et maintenu à flot par l'éternel 6e homme Lou Williams, propulsé titulaire en cours de saison suite aux nombreux changements intervenus au sein de l'équipe.
- L'effectif
Meneurs : Patrick Beverley - Milos Teodosic - Austin Rivers - Javun Evans
Arrières : Lou Williams - Sindarious Thornwell - Tyrone Wallace - C.J Williams
Ailiers : Danilo Galinari - Sam Dekker - Wesley Johnson
Ailiers-forts : Blake Griffin (envoyé aux Pistons) - Montrezl Harrell - Brice Johnson
Pivots : DeAndre Jordan - Willie Reed (envoyé aux Pistons) - Marshall Plumlee
- les chiffres de la saison
Bilan : 42 victoires - 40 défaites
Classement : 18ème bilan de la Ligue, 2ème de la Division Pacifique
Attaque : 109 points marqués par match (9ème de la NBA)
Défense : 109 points encaissés par match (24ème de la NBA)
Meilleur Marqueur : Lou Williams et Blake Griffin avec 22,6 points par match
Meilleur Passeur : Blake Griffin avec 5,4 passes par match
Meilleur Rebondeur : DeAndre Jordan avec 15,2 rebonds par match
Meilleur Intercepteur : Austin Rivers avec 1,2 interceptions par match
Meilleur Contreur : DeAndre Jordan avec 0,9 contres par match
Meilleur Pourcentage : Willie Reed avec 67% de réussite suivi de près par Dede Jordan avec 65%
Meilleur Shooteur à 3pts : Tobias Harris avec 41% de réussite du parking (Jamil Wilson et Willie Reed avaient de meilleurs pourcentages sur un échantillon bien inférieur)
- la saison régulière
C'est une équipe portée désormais par un duo qui se présentait au début de l'exercice 2017/2018. Orphelin de leur camarade Chris Paul, ce dernier aura au moins permis aux Clippers de ne pas se retrouver à poil en demandant son transfert. En retour, une flopée de roles-players dont les fortunes auront été diverses. Comme souvent, l'autre franchise de LA est caractérisé par la poisse et des blessures à répétition. Seulement une dizaine de matchs pour le nouveau titulaire à la mène Pat Beverley, la faute à un genou droit douloureux qui le contrait à passer sur le billard. Dans le même temps, son back-up européen Milos Teodosic est en flux constant avec l'infirmerie. On ajoute à cela l'éternel éclopé Danilo Galinari, sensé être l'ailier qui manque aux Clippers depuis de nombreuses années, qui ne jouera la bagatelle de 22 matchs. Difficile de pouvoir espèrer quoi que cela quand votre cinq majeur se retrouve amputé de 2 de ses membres. Malgré tout, le duo d'intérieurs fait le boulot et les Clippers se maintiennent à flot dans le ventre mou de la Conférence Ouest, en pouvant toujours rêver de playoffs. Le cap du Nouvel An est parfois difficile à surmonter, surtout l'âge avançant. Chez Lou Williams, ce fut le contraire. Les performances du 6e homme permirent un regain de forme, son équipe enchaînant un 12-4 les replaçant dans le top 8. Mais on connaît la suite.. Un transfert de Blake Griffin vers les Pistons, la fin d'une ère et des supporters attérés par la nouvelle. Pour beaucoup, la saison des Clippers venaient de prendre fin avec cet évènement, un soir de janvier. Les Voiliers se batteront pourtant jusqu'au bout en vue d'un accessit pour la postseason. Ils échoueront à une banale 10e place.
- grand moment de la saison
C'est un nouveau venu qui a glorifié un exercice exigeant à la fois pour les fans que pour la franchise elle-même. Lou Williams, l'immuable et un des meilleurs 6ème homme de la Ligue. Ces coups de chaud se comptent par dizaines mais ces durées n'excédaient jamais plus d'une ou deux rencontres. Cette fois-ci, ce fut un mois entier de janvier exceptionnel, dans une forme incandescente du début à la fin. Comme à son habitude, le pistollero n'avait besoin de personne pour scorer. Vous serez juste gentil de lui poser un petit écran en tête de raquette afin qu'il puisse se décaler sur sa gauche, poser ses appuis et décoller très légèrement afin de dégainer ses nombreuses cartouches. Un boxscore explosé avec près de 28 points, 2 rebonds, 6 passes et quasi 2 steals en moyenne par match en janvier. Avec en apothéose, une rencontre terminé avec la barre symbolique des 50 points inscrits, face aux Warriors en prime. Pour une fois, ce ne sont pas eux qui ont eu le coup de chaud mais bien leur adversaire du soir.
- pire moment de la saison
Avec le départ de Chris Paul l'été dernier, c'était déjà une partie de l'âme des Clippers qui s'envolait avec le meneur. La date du 30 janvier dernier entérina définitivement la fin d'une ère : Lob City. Symbole des années 2010, le alley-opp était devenu l'allégorie de ce duo, qui a eux deux ont permis de construire un début de hype chez l'autre franchise de LA. Quel drame ce fut lorsque les derniers fans restants de la franchise eurent écho de ce trade avec les Pistons, recevant en retour un package aux allures de lot de consolation avec Tobias Harris en guise de jolie ruban. La fin d'une époque, annonçant le début d'une nouvelle, qui commencera avec deux choix cruciaux lors de la draft 2018.
- points positifs
- Lou Williams : le meilleur joueur de la saison, à n'en pas douter. On en a déjà pas mal parlé plus haut donc on ne va s'étendre sur le sujet. Le trentenaire a tout simplement réalisé sa meilleure saison en carrière. Il l'a comme à son habitude débuté dans son rôle de meilleur joueur du banc. Avant de prendre les commandes d'un navire à la dérive et de tant bien que mal, rejoindre la rive sain et sauf. Lou Will fut un capitaine exemplaire, portant son équipe au bout de ses frêles bras. Jerry West l'a d'ailleurs récompensé avec un contrat de 3 ans et 15 millions de dollars à la clé. Le combo-guard va enfin pouvoir se poser durablement et continuer à envoyer des bombes depuis le parking du Staples Center pendant un petit moment.
- Montrezl Harrell : Arrivé lui aussi dans le cadre du transfert de Chris Paul, Montrezl Harell fut sans conteste la belle surprise du roster des Clippers. Une intégration progressive au sein de la rotation de Doc Rivers avant de faire définitivement son trou au moment du départ de Blake Griffin. Énergie et course sont les mots d'ordres de l'ancien joueur des Rockets, qui apporta une nouvelle alternance à l'intérieur avec des moves au post dont Dede Jordan en est incapable.
- Des no-names ont pu s'imposer : Les blessures s'enchaînant plus rapidement que les lancers-francs ratés par ce bon Dede, les Clippers ont du faire appel à des joueurs bataillant dans l'échellon inférieur de la G-League. Vous avez certainement pu entrapercevoir en cours de matchs le Doc faire appel à des C.J Williams (passé par le championnat de France et notamment Dijon), Tyrone Wallace ou encore Jawun Evans. Ces joueurs, dont le blaze se rapproche davantage d'un random sur 2K que d'un véritable joueur en NBA, ont eu une réelle chance de prouver le valeur sur le terrain. Avec des fortunes diverses pour les uns et les autres, cette saison des Clippers aura au moins permis à ces compétiteurs de l'ombre de se faire remarquer. Qui sait, peut-être qu'un contrat garanti attend l'un d'eux cet été.
- points négatifs
- La fin de Lob City : C'est une story qui a bordé la NBA depuis le début des années 2010. Constitué à la base par un duo aux antipodes, il fut rejoint par un 3e larron qui correspondait parfaitement à ce que représenter Lob City. Ce terme " Lob " signifiant le fait de lancer la gonfle très haut afin qu'un des deux grands la rattrape pour ensuite l'écrabouiller à l'intérieur du cercle. Les picks and rolls Paul/Griffin ou Paul/Jordan étaient ce qui se faisait probablement de mieux ces dernières années. Blake et Dede étant de formidables intérieurs pour roller et courir, il n'est également pas utile de vous rappeler que Chris Paul est un top 10 meneur NBA all-time. Malheureusement, ce trio n'aura jamais brillé autrement que par ses highlights. Ne dépassant jamais ce stade fatidique des demi-finales de conférence, ils furent souvent moqués pour leurs performances calamiteuses en playoffs. Les échecs à répétition auront eu raison de cette équipe, qui aura fait rêver de nombreux fans. Une page se tourne à LA.
- Le cul entre deux chaises : On brise le roster afin de repartir de zéro ou on reste ainsi et on essaye de jouer les playoffs tant bien que mal dans une Conférence Ouest toujours plus aiguisée et hostile ? Les dirigeants des Clippers et son GM Jerry West ne semble pas prendre une direction claire et nette. Comme beaucoup d'équipes, les Clippers se tournent déjà vers la free-agency 2019. Mais il est important de s'orienter dans la bonne direction dés maintenant afin de ne pas s'agglutiner dans une situation qui s'éterniserait.
- bilan
Une saison mitigée. Un sentiment de tristesse qui se mêle à une impression de voguer vers l'inconnu. On sentait bien qu'avec le départ de Chris Paul, cette équipe n'allait nulle part et qu'il fallait d'une manière irrévocable tirer un trait sur Lob City, afin de repartir sur des bases saines. Jerry West l'a compris et en envoyant Blake Griffin à Detroit, récupéra pick de draft et contrat expirant ou presque. Les Clippers entament une période de reconstruction sans vraiment se l'avouer pour le moment. Au lieu de tanker après le départ de leur franchise-player (et c'est tout à leur honneur), ils ont continué de jouer jusqu'au bout, pour finalement échouer aux portes des playoffs. Cet été, nous pourrons regarder attentivement si les Clippers lancent l'opération "Reconstruction" pour de bon.
- dernier top 10 de l'air lob city
Un Dede avec des dunks féroces, rien de surprenant là dedans. Un Blake Griffin davantage présent pour ses shoots que des dunks, ça commence à devenir bizarre. Et surtout, beaucoup de moments clutchs. OK, cette saison des Clippers est définitivement étrange. Profitons juste une dernière fois du rouquin sous le jersey des Clippers.