Bilan 2015-2016 : Houston Rockets
Alors que la saison NBA est terminée et que la suivante a déjà débuté, il est temps de faire les bilans par équipe sur la saison 2015-2016. Voici celui des Rockets de Houston.
- La prédiction du début de saison
61 victoires pour 19 défaites
- L'effectif
Meneurs : Patrick Beverley, Pablo Prigioni
Arrières : James Harden, KJ McDaniels, Jason Terry, Marcus Thornton
Ailiers : Trevor Ariza, Corey Brewer
Ailiers-fort : Donatas Motiejunas, Terrence Jones, Josh Smith, Michael Beasley
Pivots : Dwight Howard, Clint Capela, Montrezl Harrell
- Les chiffres de la saison
Bilan : 41 victoires, 41 défaites
Classement : 8ème de la Conférence Ouest, 4ème de la SouthWest
Attaque : 106,5 points par match (4ème de NBA)
Défense : 106,4 points encaissés par match (25ème de NBA)
Meillleur Marqueur : James Harden avec 29.0 points par match
Meilleur Passeur : James Harden avec 7,5 passes par match
Meilleur Rebondeur : Dwight Howard avec 11,8 prises par match
Meillleur Intercepteur : Trevor Ariza avec 2.0 interceptions par match
Meilleur contreur : Dwight Howard avec 1,6 contres par match
- La saison régulière
Quel chemin de croix pour l'équipe des Rockets. A l'aube de la saison régulière, les Rockets ont pris le pari d'attirer un meneur capable de briller aux côtés de James Harden, le contesté Ty Lawson. Malheureusement, les deux hommes n'arriveront pas à partager la gonfle, c'est pourquoi Ty Lawson s'est très vite retrouvé sur la banc, la faute à la présence de l'arrière qui conteste la balle. Son efficacité est catastrophique, le pari est loupé. A lui seul, cet événement montre l'étendue du chantier des Rockets au cours de la saison : le partage de la gonfle. Comment faire en sorte que James Harden ne brille pas que par ses statistiques ? Ni Kevin MacHale, très vite limogé après des débuts catastrophiques, ni JB Bickerstaff n'ont réussi à trouver un problème à cette équation. Le second nommé n'est qu'un coach de substitution, l'équipe n'a pas évolué sous sa main et il s'avérera être, au mieux, un piètre stratège. Il n'a pas réussi, comme son prédécesseur, à faire en sorte de gérer l'ego de son joueur majeur... Le fameux barbu a été une caricature de lui-même tout au long de l'année, alternant entre coup de génie offensif et un manque redoutable d'implication défensive... Le joueur est contesté de toute part pour son leadership et sa relation avec l'intérieur Dwight Howard, supposé être l'intérieur capable d'apporter vingt points régulièrement, est moquée... L'intérieur est limité par ses blessures mais également par son manque de moves près du panier. Il n'a plus son physique d'il y a quelques années, mais il faut reconnaître qu"il est le seul à défendre dans une équipe où chaque joueur joue pour sa pomme. Jusqu'à la fin de la saison régulière, les Rockets ont du lutter pour obtenir un accessit pour les playoffs. Leur rayon de soleil fut le recrutement et l'intégration du particulièrement controversé Michael Beasley, entre-temps, ils ont pu se séparer d'un Ty Lawson qui ne voulait plus rester après une première partie de saison nullement à la hauteur de son immense talent... Ils ont tout de même pu compter sur la défaillance des Utah Jazz pour se qualifier et obtenir le droit de se racheter en tentant d'offrir une adversité convenable aux tenants en titre : les Golden State Warriors.
- Les playoffs
Ils n'ont fait que confirmer l'impression laissée par les Rockets tout au long de la saison régulière. Sur le papier l'équipe est belle, sur le terrain, c'est autre chose. Ils sont dotés d'une force de frappe offensive impressionnante avec une majeure partie des postes doublés. Par contre, défensivement, c'est le néant malgré la volonté et les qualités de quelques-uns dans ce secteur du jeu, que ce soit Patrick Beverley, Trevor Ariza, Clint Capela ou Dwight Howard... Ils confirment cette impression très rapidement avec trois roustes face aux Warriors avant la fameuse blessure de Stephen Curry. Ils réussissent tout de même à ne pas se faire sweeper en empochant la quatrième manche grâce à un match énorme de James Harden, toujours capables de coup d'éclat malgré une influence mitigée dans le jeu. Malgré l'absence de Stephen Curry pour le Game 5, les Rockets n'ont pas pu résister à la force collective des Warriors, qui leur roulent dessus pour la quatrième fois. Le score final est sans appel, similaire à celui de l'année précédente : 4 à 1 pour les Warriors. Le constat est terrible pour les Rockets : il faut tout changer pour recommencer à croire au titre. Exit JB, welcome Mike D'Antoni ! Et si c'était lui, le renouveau de la franchise texane ?
- Les points positifs
Difficile de trouver des points positifs dans la saison des Rockets tant elle fut loin des attentes. Peut-être pouvons-nous parler de la saison plutôt réussie de Clint Capela, ancien pensionnaire de Pro A, souvent aligné dans le cinq majeur aux côtés de Dwight Howard. Le jeune suisse doit encore progresser, notamment dans sa gestion des fautes. Il dégage tout de même une belle énergie qui peut l'amener encore plus haut. L'autre satisfaction, c'est l'intégration réussie de Michael Beasley, le joueur, réputé intenable, n'a pas fait de vague, et, dès lors qu'il s'est retrouvé sur le terrain, a largement apporté son écot avec sa dizaine de points par match. Confirmera-t-il la saison prochaine ? Nous l'espérons !
- Les points négatifs
Il y en a de trop nombreux, mais il est nécessaire de parler de l'égoisme et de l'orgueil de James Harden, incapable de porter les siens vers les sommets en partageant la gonfle ou en donnant l'exemple offensivement. Le joueur s'est évertué à tenir le ballon et tenter des tirs particulièrement compliqués durant toute la saison... Il a souvent fait n'importe quoi. Plus intéressé par ses stats que par la victoire, il va falloir qu'il se fasse mal la saison prochaine pour oublier ce fiasco après sa deuxième place pour le titre de la MVP lors de la saison 2014/2015. Il n'est pas le seul responsable. Force est de constater que tout est lié... Le joueur n'a jamais été recadré par un seul de ses coachs qui lui ont laissé faire n'importe quoi sur le terrain. Tout ce qui est en rapport avec le coaching est également à mettre à l'amende du côté de la ville de Houston... Avec un bon coach, il est possible que Ty Lawson se soit intégré. Malheureusement pour lui, il n'a pu trouver de la stabilité dans ce monde de cow-boys.
- Bilan global
L'équipe des Rockets a déçu. Alors qu'elle s'avançait en véritable contender de la Conférence Ouest, l'équipe a multiplié les mauvais choix pour devenir une simple équipe playoffables. C'est une véritable humiliation pour un roster capable d'étriller la majeure partie des équipes. Tout s'est mal goupillé pour cette équipe, dont le bilan est à peine redoré par ce premier tour contre les Warriors. Il faut absolument inculquer un esprit d'équipe au sein de cet effectif afin de développer une véritable cohésion qui leur permettrait de viser beaucoup plus haut...