Avery Bradley, le nouveau patron des Celtics
À tous ceux qui ont crié au scandale en apprenant qu'Avery Bradley re-signait aux Celtics pour 32 millions de dollars sur 4 saisons, et qui donc n'ont pas vu jouer Boston la saison passée -ce que je comprends tout à fait-, il est temps de sortir les cassettes, enfin le streaming, et d'analyser l'évolution d'un futur patron.
La fin de saison des Celtics était tout simplement désastreuse avec 10 défaites sur les 12 derniers matchs. Et que dire de la pluie des météorites qui a mis à feu et à sang le TD Garden et plongé Boston dans l'Apocalypse ? Enfin je veux dire, Avery Bradley qui arrosait à trois points... Scène choquante pour tout amoureux du ballon orange pour qui le Celtic n'est rien d'autre qu'un role player supposé défendre et faciliter la vie de ses partenaires en attaque. Mais en y regardant de plus près, l'arrière a radicalement transformé son style de jeu dès l'instant où la saison de Boston fut condamnée. Les mauvaises langues diront "depuis le début de la saison", mais vu comment l'Est était faible les Verts ont longtemps pu rêver de Playoffs. Pourquoi une telle transformation ? Parce qu'elle était voulue par le staff. Pourquoi un si gros contrat ? Comme un signe de confiance car la question que se sont posés les Celtics est très simple : "quel joueur voulons-nous qu'Avery Bradley devienne ?". La fin de saison de l'arrière nous donne la réponse.
- Un chantier longue distance
Le meilleur moyen de progresser au tir, c'est de shooter en situation. Avery Bradley a profité du fin de parcour sans enjeu de son équipe pour prendre un maximum de tirs dans des zones qu'il occupera la saison prochaine. Les deux derniers mois étaient une phase expérimentale pour les Celtics et Bradley. Sur les 14 derniers matchs des Celtics, l'arrière a tenté 68 trois points et en a inscrit 32, soit 47,1% de réussite ! Sur les 60 matchs qu'il a effectué, on remarque des faiblesses dans les corners, mais sur les côtés à trois points, il affiche des sweet spots à plus de 60% de réussite. À mi-distance en tête de raquette et elbows, Bradley présente également des chiffres très prometteurs avec plus de 45% de réussite.
Si le développement d'Avery Bradley se poursuit dans ce sens, imaginez juste le potentiel offensif du joueur. Avec des zones à près de 60% de réussite à trois points, il forcera les défenseurs à le serrer et l'aide à monter sur lui. Ces situations lui ouvriront des espaces où il pourra poser un dribble et tirer à mi-distance tranquillement. Une évolution majeure dans son jeu car la saison passée, la majorité de ses pull up intervenaient à la suite d'un pick & roll et étaient souvent contestés. Avec le retour en forme de Rajon Rondo et les arrivées de Marcus Smart et Evan Turner, il n'y a plus aucune raison de voir Avery Bradley en playmaker. Ne soyez donc pas surpris si l'arrière termine meilleur scoreur des Boston Celtics la saison prochaine et brigue le titre de MIP.