Aux Hornets, le changement c'est aussi Kemba Walker
Les Hornets ont failli la saison passée, mais avec un bilan de 12 victoires pour 8 revers (mieux que les Clippers ou le Thunder par exemple), Charlotte est revenu dans la course aux playoffs. Un changement qui ne vient pas que de son nouvel effectif.
Si nous devions faire preuve de chauvinisme, nous pourrions expliquer le retour en lumière des Hornets par l'arrivée l'été dernier de Nicolas Batum. Le Français est tout simplement en train de réaliser la plus belle saison de sa carrière NBA avec actuellement 16,8 points (43%, 40% à 3pts), 6,2 rebonds et 4,5 passes en 35 minutes.
Cela lui a notamment valu d'être pour la première fois élu homme de la semaine du côté de l'Est. Mais un autre changement a été opéré chez les Hornets et notamment chez Kemba Walker comme le souligne son coach Steve Clifford au Charlotte Observer. Le meneur des Hornets est en train de tordre le coup aux critiques sur son adresse aléatoire et notamment derrière l'arc. Il tourne actuellement à 18,4 points à 46% et surtout à presque 40% derrière la ligne des 7 mètres 23. Dans ce secteur, il n'était qu'à 30% la saison passée.
"Cela peut changer toute sa carrière. Il est en train de garder cette façon de shooter. Sa confiance est à niveau très haut."
Sur les pick-and-rolls c'est le jour et la nuit. Cela provoque une chose simple : les défenseurs ne peuvent pas rentrer dans la peinture, donc ils sont constamment en rotation et lui il est toujours un pied dans la peinture. Les années précédentes, il allait toujours dans la peinture, mais ils étaient aussi là. Ainsi ils avaient plus de temps pour décider où le suivre. Maintenant nous jouons sur les extérieurs et les défenseurs doivent constamment le suivre sur le pick-and-roll."
Walker a expliqué son travail estival et ces centaines d'heures de tirs pour améliorer son rendement à trois points. Une exigence qu'il a voulue avec son coach Bruce Kreutzer, recruté par Clifford au printemps dernier :
"J'ai vécu à la salle de sport cet été, simplement pour essayer d'être plus constant. Je sais que je peux arriver à un autre niveau et que cela passe par le fait de mettre plus de tirs à trois points et d'être plus solide sur ce point."
On ne peut s'empêcher de faire le rapprochement avec un certain Stephen Curry. Le meneur des Warriors est un véritable poison pour les défenses extérieures, mais aussi pour les grands gabarits qui ne peuvent le suivre dans la peinture et qui ont un train de retard lorsque le joueur à la gueule d'ange dégaine son tir. Kemba Walker a donné une nouvelle dimension offensive aux Hornets qui leur permet d'être bien installés dans une Conférence Est qui a monté en gamme cet été, à la surprise générale.