Après le trade pour Kent Bazemore, quelles options pour Portland ?
En début de semaine, les Blazers ont échangé Evan Turner contre Kent Bazemore. Un trade qui peut avoir des répercussions sur la free agency de Portland.
Sur le papier, l'échange entre Kent Bazemore et Evan Turner semble gagnant pour les deux franchises. D'un point de vue contractuel, Portland se débarrasse de l'un de ses contrats toxiques (18,6 millions pour Turner l'an prochain) et accueille un autre gros salaire (19,2 millions pour Bazemore). Pendant que Turner va jouer les chaperons dans le roster très jeune des Hawks, Bazemore devrait lui avoir un rôle plus important dans l'Oregon. Moins polyvalent que E.T., l'ancien Hawk a davantage un profil de 3 and D qui colle mieux aux besoins de l'équipe. Sur ses trois dernières saisons à Atlanta, il rapportait 11.7 points à 35,5% longue distance, là où Turner stagnait sur cette période à 8.0 points et 27,8% à 3 points. La capacité de Bazemore à étirer le jeu apporte une option de plus au coach Terry Stotts qui pourra même utiliser sa recrue au poste 3 dans une configuration small ball. Défenseur très correct à la fois sur les arrières et les ailiers grâce à son envergure, Bazemore pourra venir en relais de CJ McCollum dans ce domaine, un peu comme le faisait Turner. Un constat évident pour Stotts :
Kent va ajouter de la densité athlétique, du scoring, de l'adresse et de la défense à notre équipe. Il va être une excellente addition au roster et je suis déjà ravi de tout ce qu'il va pouvoir nous apporter.
L'arrivée de Bazemore est du pain béni pour Portland qui récupère à la fois un meilleur fit que Turner et une assurance tous risques en cas de départ de Rodney Hood. Avec 5 joueurs free agents en juillet, les Blazers n'ont pas la flexibilité financière pour signer tout le monde. Auteur d'une bonne fin de saison, Hood risque de se montrer trop gourmand pour les Blazers. Avec un profil similaire, Bazemore pourra jouer le rôle de booster offensif en sortie de banc ou évoluer aux côtés du duo Damian Lillard-McCollum.
Sur le backcourt restent les dossiers Jake Layman et Seth Curry à gérer. Le premier vient de se voir proposer une qualifying offer qui fait de lui un agent libre restreint. Quant au cadet des Curry, il a su rebondir après une saison blanche et devrait recevoir quelques offres intéressantes sur le marché, lui qui n'a gagné que 9,8 millions depuis son arrivée dans la Grande Ligue. Déjà hardcapé de 20 millions, Portland ne dispose que de la Mid-Level Exception (5,7 millions) et la Bi-annual Exception (3,3 millions) pour recruter. A ce prix-là, la franchise va devoir faire des ajouts malins avec des profils spécifiques : des shooteurs (Reggie Bullock, Wayne Ellington ou Jodie Meeks), des défenseurs (Wayne Selden ou Timothe Luwawu) ou pourquoi pas le retour du vétéran Wesley Matthews.
Sur le frontcourt, le GM Neil Olshey va devoir s'occuper des cas d'Enes Kanter et Al-Farouq Aminu. Le Turc ne fait pas vraiment partie des projets à long terme et le Nigérian risque d'être trop cher pour les Blazers. Même avec les Bird Rights, prolonger Aminu ferait passer Portland directement dans la luxury tax. Là encore dans le secteur intérieur, la franchise devra réaliser des bons coups avec peu d'argent : Mike Muscala, JaMychal Green ou Markieff Morris peuvent correspondre à ces critères.