New Orleans Pelicans 2021-2022 : Enfin l'heure de l'envol ?

Les Pelicans cherchent une ligne directrice depuis l'arrivée du joyau Zion il y a deux ans. Nouvel entraineur, retouches dans l'effectif, le board de la franchise s'est activé pendant l'intersaison pour permettre à leur star de disputer les playoffs. Est-ce que ce sera suffisant dans une conférence ouest toujours plus dense ?

 

Il y avait beaucoup d'attentes pour l'an 2 du projet Zion Williamson. Pleinement opérationnel, le n°1 de la draft 2019 était présent dès l'entame, mais il n'a pas pu empêcher son équipe d'être irrégulière. Auteur de nombreuses performances de qualité, il a battu un record détenu par le Shaq, est devenu le plus jeune joueur à marquer 2000 points en carrière, et d'une manière générale, il a fait tout son possible pour pouvoir disputer la postseason. Sous son impulsion, les Pels ont été capables de tenir tête à de grosses cylindrées de la Ligue, décrochant des victoires significatives contre le Jazz, les Suns, les Nuggets ou encore les futurs champions, les Bucks, mais se montrant incapables d'enchainer avec des succès contre des équipes de bas de tableau.

 

Car autour de lui, le reste de l'effectif n'était pas à la fête. Brandon Ingram a baissé d'un cran après sa saison de MIP en 2020. Lonzo Ball, bien qu'il soit efficace en défense, n'était pas le meneur qu'on attendait et son duo avec Eric Bledsoe a fait grincer quelques dents, à tel point que les deux joueurs ont quitté la franchise. Quelques jeunes joueurs se sont néanmoins mis en évidence, comme Nickeil Alexander-Walker ou le rookie Kira Lewis. Insuffisant toutefois pour rejoindre le play-in tournament, puisque les Pels ont fini 11èmes à l'ouest.

 

Cette saison laisse aux fans des Pelicans un sérieux goût d'inachevé. Possédant en son sein un talent générationnel, le temps presse pour la franchise de Louisiane, sous peine de voir les spéculations sur un départ de Zion grossir tout au long de la saison. Les dirigeants avaient un sérieux casse-tête à résoudre avant d'aborder l'intersaison.

 

 

Départs : Eric Bledsoe (Clippers), Wes Iwundu (Hornets), Steven Adams (Grizzlies), Lonzo Ball (Bulls), James Johnson (libre)

 

Arrivées : Jonas Valanciunas (Grizzlies), Devonte' Graham (Hornets), Tomas Satoransky et Garrett Temple (Bulls), Trey Murphy (draft), Herbert Jones (draft), José Alvarado (Two-Way), Daulton Holmes (Two-Way)

 

 

Meneurs : Tomas Satoransky, Devonte' Graham Kira Lewis Jr, Jose Alvarado, Daulton Hommes

Arrières : Josh Hart, Nickeil Alexander-Walker, Marcos Louzada Silva,

Ailiers : Brandon Ingram, Naji Marshall, Garett Temple, Herbert Jones,

Ailiers forts : Zion Williamson, Wenyen Gabriel, Trey Murphy III

Pivots : Jonas Valanciunas, Willy Hernangomez, Jaxson Hayes

 

 

PG : Tomas Satoransky, SG : Josh Hart SF : Brandon Ingram : PF : Zion Williamson, C : Jonas Valanciunas

 

Zion Williamson reste bien entendu la pierre angulaire du projet Pelicans. Auteur d'une série record de matchs à plus de 20 points et 50% de réussite au tir, il est attendu à un niveau encore supérieur dans sa troisième saison NBA. Il doit être All-Star, faire partie des All-NBA Teams et bien figurer au classement de MVP pour confirmer qu'il est bien le phénomène attendu lors de sa draft, en vue d'un contrat max en fin de saison.

 

A ses côtés, Brandon Ingram sera sur les ailes dans un rôle de super lieutenant. Un peu en retrait l'an dernier, le longiligne ailier veut prouver que son gros contrat n'était pas usurpé. La remarque s'applique également pour Josh Hart, qui a lui aussi resigné cet été, et qui voudra prouver qu'il est un titulaire dans cette ligue.

 

Deux recrues européennes viennent compléter le cinq de départ. Le Tchèque Tomas Satoransky arrive pour encadrer les prometteurs jeunes meneurs de New Orleans, et le Lituanien Jonas Valanciunas, au sortir de sa meilleure saison en carrière avec les Grizzlies (17p, 12,5r), va former avec Zion une raquette très physique, et tenter de prouver aux dirigeants de Memphis qu'ils ont eu tort de l'échanger.

 

 

Le board de Pelicans a beaucoup travaillé cet été pour renforcer l'équipe, signant notamment le convoité Devonte' Graham, barré par Ball et Rozier aux Hornets, qui devrait former avec Nickeil Alexandre-Walker un backcourt efficace en sortie de banc. Kira Lewis continuera sa formation derrière ces deuxjoueurs, alors que Naji Marshall et Garrett Temple se partageront les minutes laissées par Brandon Ingram.

 

Les Pelicans sont assez bien fournis dans le secteur intérieur, puisque Willy Hernangomez a resigné pour trois ans. Mais on attend également beaucoup de Jaxson Hayes, qui peut jouer 4 et 5, et qui a tout de même montré des choses intéressantes depuis son arrivée en NBA. Le rookie Trey Murphy III espèrera faire son trou dans la rotation sur les postes 3 et 4.

 

 

Débarqué à New Orleans dans le trade d'Anthony Davis, Josh Hart a tout de suite séduit les fans par son énergie, sa défense étouffante et son esprit de guerrier. Au départ, il n'a pourtant pas apprecié d'être échangé alors même qu'il commençait à se montrer séduisant avec les Lakers. Mais petit à petit, en sortie de banc, il a souvent reveillé une équipe dilettante, insufflant un nouveau rythme dans les rencontres. Prolongé pour 38M sur trois ans, il a la confiance des dirigeants, et devrait transformer l'occasion pour s'imposer dans le starting five.

 

 

L'année 3 de Zion : l'ailier fort est un joueur extraordinaire, et avant de signer son premier gros contrat en fin de saison, il est attendu à un très haut niveau. Après un début de saison moyen, il a brusquement accéléré, devenant d'une régularité folle. On attend désormais qu'il passe à la suite : faire gagner son équipe.

 

Un recrutement cohérent : pour commencer, les Pels sont allés chercher Willie Green, finaliste en tant qu'assistant avec les Suns. Puis, en remplaçant Adams par Valanciunas, ils ont apporté de la force à l'intérieur avec un pivot plus habile balle en main. Enfin, ils se sont débarrassés du contrat toxique de Bledsoe pour recruter Satoransky et Graham, couvrant leurs besoin en ball handling. Les feux sont au vert sur cet aspect de l'effectif.

 

Une marge de progression importante : on a l'impression que le meilleur reste à venir pour les Pelicans. L'équipe est jeune, parfois très séduisante, et elle a été capable de tenir tête à des grosses cylindrées sur certains matchs la saison dernière. L'équipe doit continuer à jouer sur un rythme élevé, car elle est l'une des plus efficace de la ligue en transition.

 

 

Une efficacité défensive à revoir : les Pels avaient le 23ème defensive rating de la ligue la saison dernière, et l'arrivée de Willie Green doit corriger certaines failles dans ce secteur. En ce sens, la promotion probable de Josh Hart dans le cinq doit améliorer la défense sur les extérieurs, et l'arrivée de Valanciunas devraiit soulager Zion de certaines tâches défensives.

 

Une complémentarité encore à trouver : point fort supposé de l'effectif, le duo Zion-Ingram peine à donner sa pleine mesure. Le MIP 2020 a joué en deça de son niveau l'an dernier, et l'on suppose que la progression fulgurante (et attendue) de Zion y est pour quelque chose. New Orleans possède deux joueurs de grand talent, et le nouveau coach va devoir trouver la bonne alchimie entre les deux stars.

 

Une adversité toujours plus forte : à la porte du play-in l'an passé, les Pels n'ont théoriquement qu'une place à gagner pour se donner une chance d'accéder aux playoffs. Mais la conférence ouest est impitoyable, et des équipes comme les Timberwolves, les Spurs et surtout les Grizzlies seront difficiles à manoeuvrer pour les joueurs de la Louisiane. New Orleans devra être performant sur les confrontations directes, et être capable d'enchainer les victoires pour rapidement se positionner dans les prétendants à la postseason.

 

 

Les Pelicans ont beaucoup d'atouts dans leur manche au moment d'aborder une saison cruciale pour eux. Si les pièces s'emboitent, ils sont capables de disputer le play-in, ce qui serait une étape importante dans la construction de leur projet. La rédaction d'Inside Basket pronostique 43 victoires pour 39 défaites, un bilan suffisant pour se donner une chance de rejoindre la postseason, à condition que les Pels trouvent enfin la régularité qui leur a fait défaut lors des dernières saisons.

 

 

43 victoires - 39 défaites