5 Majeur All-Time NCAA : les Wildcats de Kentucky

En ce mois de septembre et à quelques encablures de la reprise de la saison NBA, Inside Basket vous propose un petit hors-série sur les 5 majeurs All-Time d’universités, autrement dit, de NCAA. Car oui avant de devenir des stars incontournables de la NBA, ces joueurs ont dès la fac offert de grandes émotions à leurs fans de toujours. Aujourd'hui, nous vous proposons le 5 majeur des Wildcats de Kentucky.

Stats : 16.6 points, 4.3 rebonds, 6.5 passes à 45% de réussite au tir dont 32% à 3 points (1 saison)

Distinctions : 1 titre de meilleur joueur universitaire de division 1 (Rupp Trophy) (2010)

 

John Wall

 

On commence ce 5 majeur de Kentucky avec John Wall, le meneur des Wizards. La réussite de Kentucky est récente, et c'est depuis 2010 qu'ils envoient des superstars annoncées en NBA. Comme c'est devenu le cas pour la majorité des talents de la dernière décennie, John Wall a effectué un one and done. Une année en NCAA, et direction la draft NBA. Cette unique année fut excellente. Dès son premier match contre Miami University, Wall a montré des capacités énormes avec 19 points, 5 passes et 3 interceptions, mais surtout un game winner pour ses débuts en NCAA. Il s'est montré clutch d'entrée. Durant cette année, il a aussi récupéré le record de passes décisives des Wildcats le 29 Décembre 2009 avec 16 passes contre Hartford. Sur le plan collectif, c'est une année fantastique où Kentucky termine la saison régulière avec 29 victoires et 2 défaites. Un bilan quasiment parfait qui les place parmi les favoris au titre. Malheureusement, l'équipe de John Wall est éliminée dès les huitièmes de finales par West Virginia, une immense déception. John Wall est élu joueur de l'année dans la conférence Sud-Est et se place dans la All-American First Team. Il affiche des stats à 16.6 points, 6.5 passes et 4.3 rebonds de moyenne malgré un shoot à 3 points perfectible (32%).

 

Les Wizards voient un potentiel énorme chez John Wall et choisissent le meneur de Kentucky avec leur premier choix. Il devient en 2010 le premier first pick de l'histoire de l'université. Les Wizards vont vite comprendre qu'ils ont fait le bon choix. Dès le premier match à domicile, Wall égale le record de la franchise avec 9 interceptions. Sa première saison NBA est bonne mais on sent que son potentiel maximum est loin d'être atteint. Il est nommé dans la All-Rookie First Team avec 16.4 points de moyenne. Sa saison sophomore est similaire. C'est dans sa troisième saison qu'il va commencer à progresser significativement. C'est le 25 Mars 2013 qu'il réalise son meilleur match en carrière avec 47 points, 8 passes et 7 rebonds face aux Grizzlies. Avec 18.5 points et 7.6 passes de moyenne, son volume de jeu s'améliore. Dans la continuité, John Wall devient un All-Star pour la première fois en 2014. C'est également la première fois qu'il atteint les playoffs. La première série de sa carrière face aux Bulls est remportée (4-1) avant une défaite contre les Pacers de Paul George (2-4). En 2015, c'est une nouvelle défaite au second tour des playoffs. John Wall est lui choisi comme titulaire par les fans pour son second All-Star Game. Cependant, il stagne et son niveau n'est pas aussi bon que celui espéré lors de sa draft en 2010. En Décembre 2015, John Wall est pointé du doigt après un début de saison où il connaît ses pires pourcentages en carrière. Il répond sur le terrain avec 2 gros double-double en back-to-back face aux Cavs (35 points, 10 passes) et face aux Lakers (34 points, 11 passes). Il prouve sa capacité à être un leader sur le terrain avec du scoring et une vision du jeu supérieure. Pour la première fois, il termine avec une moyenne en double-double sur la saison de 19.3 points et 10.2 passes. Sa saison 2016-2017 sera la meilleure. Il devient le meilleur passeur et intercepteur de l'histoire de la franchise en dépassant respectivement Wes Unseld et Greg Ballard. Il bat son record de points le 6 décembre avec une pointe à 52 points contre Orlando. Il réussit aussi son premier match à 20 passes décisives contre Chicago. En playoffs, la série accrochée avec les Celtics sera passionnante. Dans le Game 6, John Wall marque un buzzer beater époustouflant qui repousse la série jusqu'au match décisif où Kelly Olynyk va finalement abattre les Wizards d'un Wall pas au niveau de l’événement. Avec une moyenne de 23 points sur la saison, le meneur de Kentucky n'a pourtant jamais autant contribué. La dernière saison sera une nouvelle déception avec une blessure et des playoffs sans éclat. Aujourd'hui, John Wall est un des meilleurs meneurs de la ligue mais il n'a jamais réussi à amener son équipe vers les sommets. Son destin est incertain.

 

Mentions Honorables : Tony Delk, Rajon Rondo, Eric Bledsoe, Brandon Knight, Jamal Murray, De'Aaron Fox

 

Stats : 10 points, 2 rebonds, 1.1 passes à 47% de réussite au tir dont 41,1% à 3 points (1 saison)

Distinctions : /

 

Devin Booker

 

Le jeune arrière est la représentation parfaite de ce que sont les Wildcats de Kentucky depuis le début des années 2010. Une formation d’excellence pour les meilleurs prospects qui sait gagner des matchs. Devin Booker a lui aussi disputé une seule année de NCAA. Cerise sur le gâteau, il n'était même pas titulaire mais il est aujourd'hui l'une des têtes d'affiche de cette génération 2014-2015 brillante. Cette année est marquée à Kentucky par une saison régulière parfaite où les hommes de John Calipari vont réussir un 31-0. Ils ne pouvaient pas faire mieux. Ils pousseront ce record jusqu'à 38-0 dans le tournoi NCAA avant de perdre en demi-finale contre Wisconsin. On a parlé de déceptions pour John Wall, mais celle-là a dû être particulièrement difficile à avaler tant le titre leur était promis. Limité à un rôle de 6ème homme, Devin Booker a su s'adapter parfaitement à sa mission en étant un scoreur agressif hors du banc. Il termine la saison avec une moyenne de 10 points en 21 minutes à 47% au tir. Un remplaçant de luxe que chaque coach aimerait avoir dans ses rangs. Il a été reconnu à sa juste valeur en remportant le titre de 6ème homme de l'année dans sa conférence et en faisant même sa place dans la seconde équipe de la conférence Sud-Est.

 

C'est probablement pour tout ce potentiel inexploité à sa juste valeur par son coach NCAA que les Suns ont souhaité lui donner sa chance. Il est sélectionné en 13ème choix par Phoenix à la draft 2015. Dans un vestiaire particulièrement agité par Markieff Morris et les défaites, il fallait être fort pour tenir mentalement lorsqu'on est un rookie dans ce contexte. Au départ il n'était qu'un remplaçant, mais la grave blessure d'Eric Bledsoe tôt dans la saison va pousser Jeff Hornacek à lui faire confiance. Un choix payant. Booker va marquer 35 points sur les Nuggets, sa meilleure performance de la saison, le 10 Mars 2016. Il n'avait à l'époque que 19 ans. Il n'est que le troisième joueur de 19 ans à réaliser cela dans l'histoire de la NBA après Kevin Durant et LeBron James. La veille ? Il avait déjà marqué 34 points sur les Knicks. Ce genre de back-to-back que seul LeBron James avait déjà réalisé à cet âge là. Il termine la saison avec 13.8 points de moyenne, un chiffre trompeur car il ne jouait que quelques minutes par match lors du début de saison. Il atteint la All-Rookie First Team. Lors de sa deuxième année, il explose littéralement. Dès le début de la saison, il marque en back-to-back 38 points contre les Pelicans et 39 contre les Lakers. En Janvier, il va de nouveau effectuer deux matchs consécutifs à 39 points lors des Global Games à Mexico City, où il a été élu président à vie. Il est le genre de joueur qui ne perd pas sa main chaude dans la nuit. Sa saison sophomore est surtout marquée par un record qui le place à tout jamais dans la légende, le 24 Mars 2017 face à Boston au TD Garden. 70, 70 points marqués par un homme de 20 ans dans le même match. Un match de folie où Devin Booker a choqué la terre entière le temps d'une soirée. Une soirée où sa performance l'a rapproché des plus grands comme Kobe Bryant qui l'avait adoubé avant sa retraite. Il est le 6ème meilleur performeur de l'histoire sur un match. Encore une fois, il a réalisé tout cela à seulement 20 ans. En résumé, il n'avait même pas le droit de s'acheter une bière pour fêter ça. Sa saison 2017-2018 s'est déroulée dans le même modèle avec une superstar qui émerge au sein d'un effectif extrêmement faible. Du haut de ses 21 ans, il a déjà empilé plus de 30 matchs à 30 points ou plus. Son dernier record s'est déroulé lors du All-Star Week-end où il a battu Klay Thompson en finale du concours à trois points en établissant un nouveau record à 28 points. Après deux saisons à 22 et 24 points de moyenne, Booker touchera le contrat max l'an prochain. Il va désormais devoir assumer son rôle imprévu de patron d'une équipe en reconstruction. On peut féliciter les Suns qui ont senti la superstar dans un jeune homme de 17 ans qui n'était même pas titulaire en NCAA.

 

Mentions honorables : Frank Ramsey, Cliff Hagan, Rex Chapman, Ron Mercer

 

Stats : 18.8 points , 7.8 rebonds, 2.2 passes à 51.6% de réussite au tir dont 37.1% à 3 points (3 saisons)

Distinctions : 1 titre de meilleur joueur du tournoi (1993)

 

Jamal Mashburn

 

On quitte temporairement la décennie 2010 pour revenir vers le basket des années 90 dont beaucoup sont nostalgiques ! Notre ailier est Jamal Mashburn. Sa première année en 1990 à Kentucky n'est pas la plus remarquée, il score 12.9 points par match et les résultats de l'équipe sont décevants. Mashburn va devenir un joueur à surveiller dès sa seconde année NCAA. Un réel progrès est à observer puisqu'il élève ses stats avec 21.3 points et 7.8 rebonds par match. Il s'affirme comme un tireur d'élite à 56% au tir dont 44% à trois points. On pourrait presque lui reprocher de ne pas tenter assez de tirs tant son efficacité est diabolique. L'équipe de Rick Pitino profite de son niveau pour devenir une meilleure équipe. Ils terminent second de leur conférence et atteignent les huitièmes de finales du tournoi NCAA, les progrès sont réels. La troisième et dernière année de Mashburn avec les Wildcats sera la meilleure. Probablement en gain de confiance après son année sophomore, il prend d'avantage le jeu à son compte pour une réussite mitigée. Il marque toujours ses 21 points par match mais ses pourcentages au tir chutent. Pourtant, il est enfin reconnu comme un joueur majeur du championnat et il est récompensé avec le titre de joueur de l'année en conférence Sud-Est. Il a aussi droit à une nomination dans la All-American First Team. Ces récompenses, il les obtient principalement grâce aux résultats de ses Wildcats qui réalisent une saison excellente avec 23 victoires et défaites. Outsider dans le tournoi, Kentucky fera valoir ses forces jusqu'au Final Four avant de perdre face à Michigan, le grand favori.

 

Révélé par un cursus universitaire convaincant, Jamal Mashburn accède au sommet de la draft 1993 où figurent Chris Webber et Penny Hardaway. Dans son année rookie, il découvre un tanking furieux où les Mavs ne gagneront que 13 pauvres matchs. Dans son coin, Jamal Mashburn réalise une saison très satisfaisante offensivement. Il s'adapte immédiatement au systèmes de la NBA et marque 19.2 points par match pour figurer dans la All-Rookie First Team. Le tanking n'est pas vain puisque les Mavericks récupèrent Jason Kidd à l'été 1994. Accompagnés par Jim Jackson, Kidd et Mashburn formeront les célèbres ''Three J's''. L'apport de Kidd est immédiatement bénéfique à Mashburn. Grâce à ce passeur magique, il atteint une moyenne de 24 points par match, la meilleure de sa carrière. L'équipe des Mavs pratique un basket reconnu mais une équipe encore très jeune terminera l'exercice 1995 à 36 victoires. La suite sera plus difficile pour Jamal Mashburn. Handicapé par une maladie chronique au genou, il ne joue que 18 matchs la saison suivante. Même lors de son retour, il n'est plus que l'ombre de lui même et Dallas décide de le transférer à la trade deadline de 1997 à Miami. Chez le Heat, il doit accepter un nouveau rôle de lieutenant loin des projecteurs attirés par les stars Alonzo Mourning et Tim Hardaway. Toujours rongé par un genou fragile, il ne va jouer qu'une centaine de matchs lors de ses 3 premières saisons en Floride ce qui va limiter son apport. En 2000, il retrouve un peu de santé et son niveau de jeu qu'il avait à Dallas. Il score 17.5 points par match et aide sérieusement le Heat à faire des coudes dans la conférence Est. Mais le Heat est stoppé au second tour des playoffs par les Knicks au bout de 7 matchs intenses. Sur les deux derniers matchs de la série, Mashburn aura plus de 40 minutes de temps de jeu mais il va complètement s'éteindre. Il va tirer en combinant ces deux matchs à 1/10 et il sera la cible des médias pour justifier la défaite du Heat. Il n'en faudra pas plus pour qu'il se retrouve une nouvelle fois sur la sellette. Il fait de nouveau ses valises, direction Charlotte où il fera la paire avec Baron Davis. Sa première saison avec les Hornets est excellente. Il repasse la barre des 20 points par match pour la seconde fois de sa carrière ce qui permettra à la franchise d'arracher les playoffs. Clin d’œil du destin, c'est le Miami Heat qui se dresse sur le chemin de Jamal Mashburn. Bien décidé à prouver que ses années Heat n'ont pas mis en lumière son vrai niveau, Mashburn se dépasse. C'est un sweep surprise que subissent les joueurs de Miami emportés par la vague Mashburn ! Il tourne à presque 24 points de moyenne sur cette série, avec un esprit plus revanchard que jamais. L'effet de surprise ne va cependant pas durer puisque les Hornets sont éliminés dès le tour suivant contre Milwaukee. Il faudra attendre le déménagement des Hornets à la Nouvelle-Orléans en 2003 pour retrouver un Mashburn au top de sa forme. Il y joue la seule et unique saison complète de sa carrière. Son abnégation est récompensée avec une sélection au All-Star Game et une place dans la All-NBA Third Team. Après cela, son genou malade va de nouveau prendre le dessus, mais Mashburn prendra sa retraite avec le sentiment du devoir accompli. Jamal Mashburn aura connu une carrière NBA très frustrante où son genou ne l'aura jamais laissé tranquille. On souhaite tout de même saluer son courage puisqu'il s'est toujours relevé jusqu'à la saison 2003 où il est honoré avec mérite. Une carrière à 19 points de moyenne, ça mérite bien une place dans le 5 majeur All-Time des Wildcats de Kentucky !

 

Mentions honorables : Tayshaun Prince, Michael Kidd-Gilchrist

 

Stats : 14.2 points, 10.4 rebonds, 1.3 passes à 62% de réussite au tir (1 saison)

Distinctions : 1 titre de champion NCAA (2012), 1 titre de meilleur joueur universitaire de l'année (Naismith Award) (2012), 1 titre de meilleur joueur du tournoi (2012), 1 titre de meilleur joueur universitaire de Division I (Rupp Trophy) (2012)

 

Anthony Davis

 

Anthony Davis qui est aujourd'hui l'un des meilleurs ailiers-forts de la NBA est lui aussi passé par Kentucky en 2011 ! Avec des statistiques excellentes de 14 points, 10 rebonds et plus de 4 contres par match, Anthony Davis s'affirme très rapidement comme le meilleur prospect de sa génération. Au-delà des chiffres, c'est son volume de jeu qui impressionne tout le monde. Il donne le sentiment d'être prêt pour la NBA très tôt avec les Wildcats. Les récompenses individuelles qu'il va obtenir reflètent bien à quel point il a impressionné violemment en 1 année seulement de NCAA. Attention la liste est longue. Il est élu dans la conférence Sud-Est meilleur défenseur de l'année, meilleur joueur de l'année et meilleur freshman de l'année. Tout ces trophées, il les obtient également au niveau national en devenant défenseur national de l'année, et meilleur joueur de l'année à travers tout le pays. Il est élu meilleur joueur parmi toutes les facs. Avec tout ces trophées, il n'y avait presque pas de doutes sur le joueur exceptionnel qu'il allait devenir en NBA. Collectivement, c'est également un carton plein. John Calipari confirme qu'il est un des meilleurs coach du championnat avec 30 victoires et 1 défaite en saison régulière. Favoris pour le titre de champion NCAA, l'équipe d'Anthony Davis ne va elle décevoir personne. Sa défense lors du Final Four va mener Kentucky vers le 8ème trophée de champion NCAA de son histoire ! En finale, Anthony Davis excelle avec 6 contres ce qui oblige Kansas à accepter la seconde place. Davis repart avec le trophée et le titre de MVP du Final Four. On vous le répète, un parcours universitaire aussi parfait annonçait déjà Davis parmi les meilleurs joueurs de la NBA à cette époque.

 

Sans surprise, il est choisi en premier choix par la Nouvelle-Orléans qui ne laisse pas passer sa chance face à un tel phénomène. La première saison de Davis en NBA peut être considérée comme décevante. Les attentes sont immenses mais the Unibrow est encore assez frêle pour dominer dans toutes les raquettes. Il marque 13.5 points avec 8.2 rebonds en moyenne et le titre de rookie of the year lui échappe au profit de Damian Lilliard. Autant dire qu'il a retenu la leçon, dès l'année suivante, il démarre son entreprise de démolition d'intérieurs à la pelle. Son premier match de sophomore se conclut avec 29 points et 17 rebonds, il est déterminé. Cette année là, il réalise son premier match à 40 points en y ajoutant 21 rebonds pour rendre la performance un peu plus exceptionnelle. Avec 20.8 points et 10 rebonds, il réalise sa première saison en double-double de moyenne. Autant vous le dire tout de suite, cette statistique est devenue une habitude depuis. Il est le meilleur contreur de la NBA à 2.8 contres par match et il devient un All-Star pour la première fois. Pendant sa troisième saison, il devient le meilleur contreur de l'histoire des Pelicans à seulement 22 ans. Il dépasse David West et ses 437 contres. Ses statistiques s'améliorent encore puisqu'il atteint les 24.4 points de moyenne. Il a également le meilleur PER de la ligue à 30,89. Une performance fantastique pour un joueur aussi jeune, cette statistique avancée réputée confirme qu'il est un joueur qui peut mener à la victoire n'importe quelle équipe. Il arrive 5ème au classement du MVP, et se place dans la All-NBA First Team. Il devient officiellement l'un des tout meilleurs joueurs de la ligue. Sa saison 2015-2016 est stoppée prématurément à cause de soucis au genou et au coude, une frustration. Avant cela, il avait réalisé une nouvelle performance monumentale en inscrivant 59 points et 20 rebonds face aux Pistons le 21 Février 2016. Anthony Davis va revenir plus fort que jamais l'année qui suit. Il va réussir l'exploit d'élever encore son volume de jeu en poussant son record jusqu'à 28 points par match. Il devient la menace intérieure la plus redoutée de toute la ligue. Le All-Star Game se déroule chez lui à la Nouvelle-Orléans, il va en profiter pour envoyer un symbole fort à ses fans. Il marque 52 points, et bat le record de point lors d'un All-Star Game de Wilt Chamberlain. La saison dernière, Anthony Davis a de nouveau été exceptionnel en renouvelant des chiffres exceptionnels tout au long de la saison. Il a seulement 25 ans, mais il est déjà 5 fois All-Star et 3 fois dans All-NBA First Team en plus des dizaines de records qu'il a déjà battu. Cette année, il s'avance comme l'un des favoris au titre de MVP. La réussite collective des Pelicans pourrait être le facteur manquant pour qu'il atteigne ce trophée suprême. Anthony Davis n'est pas encore dans son prime, mais il fait de plus en plus peur à ses adversaires.

 

Mentions honorables : Antoine Walker, Julius Randle

 

Stats : 15.1 points, 9.8 rebonds, 1 passe à 55% de réussite au tir (1 saison)

Distinctions : /

 

DeMarcus Cousins

 

Notre 5 majeur all-time des Wildcats de Kentucky est complet avec le grand DeMarcus Cousins ! Initialement, il devait jouer avec l'université de Memphis où coachait déjà John Calipari. Lorsqu'il a appris que Calipari allait signer avec Kentucky, DeMarcus Cousins a immédiatement changé d'avis. Il voulait absolument jouer sous les ordres de John Calipari. En 2009-2010, il forme un duo très prometteur avec John Wall en NCAA pour la première année de son coach adoré. L'équipe se transforme logiquement en un monstre à deux têtes. Vous connaissez déjà les résultats collectifs de l'équipe cette année là, nous allons par conséquent uniquement nous concentrer sur l'année de Cousins. Il est le pivot dominant dont les Wildcats avaient besoin et il marque 15 points avec presque 10 rebonds et 2 contres de moyenne. Il obtiendra lui aussi de nombreux trophées. Il est le Freshman of the year dans la conférence Sud-Est, et il figure dans All-American Second Team.

 

John Wall obtient le premier choix, et DMC doit lui se contenter de la 5ème place. Les Sixers, les Nets et les Wolves qui ne l'ont pas choisi doivent s'en mordre les doigts aujourd'hui. Dans une saison similaire à celle de Anthony Davis, Cousins est un rookie qui prend ses marques. Il finit dans la All-Rookie First Team, et son potentiel annonçait déjà qu'il allait prendre à l'avenir beaucoup de place dans la raquette. Il obtient son premier double-double de moyenne en tant que sophomore avec 18.1 points et 11 rebonds. Cependant, il ne dépasse pas la barre des 20 points par match lors de ses 3 premières saisons NBA. C'est chose faite à partir de la saison 2013-2014. Sa meilleure moyenne en carrière est réalisée lors de son avant-dernière saison à Sacramento. Il termine en 2016 avec 26.9 points et 11.5 rebonds. Le problème, c'est que Cousins est un joueur difficile à gérer pour les Kings. Ses écarts comportementaux, ses fautes techniques et ses mésententes avec le coaching staff usent tout le monde chez les Kings. Par conséquent, Sacramento tente un coup de poker choc pendant le All-Star Game 2017. Ils l'échangent aux Pelicans pour Tyreke Evans, Buddy Hield, un premier tour de draft et un paquet de clopes. Aujourd'hui encore, il est difficile de savoir qui est réellement le vainqueur de ce trade. Sa première demi-saison avec les Pelicans n'est pas une réussite collective puisque Anthony Davis est blessé, ce qui empêche la franchise de voir les playoffs. L'an passé, Cousins et Davis forment un duo incroyable. Ils constituaient de loin la meilleure raquette de la NBA. Les avis sur leur complémentarité sont partagés. Certains pensent qu'avec plus de temps, ils auraient tout écrasé. D'autres, pensent que le jeu des Pelicans n'était plus adapté à la NBA moderne avec une concentration de talents dans la raquette uniquement. Cela ne va pas empêcher Cousins de réaliser des performances épiques. 41 points et 23 rebonds face à ses anciens Kings, 40 points et 22 rebonds face aux Nuggets, ou encore son triple double fantastique de 44 points, 24 rebonds, et 10 passes contre Chicago. Une performance où il aura écrasé son adversaire dans tout les secteurs du jeu. Robin Lopez est encore en PLS. La suite, vous la connaissez. Rupture du tendon d’achille et fin de l’aventure avec les Pelicans. Cet été, il crée un séisme en signant chez les Warriors qui possédaient déjà 4 All-Stars dans leurs rangs. Cousins les rejoint avec ses 4 All-Star Game supplémentaires. Nul ne sait de quoi l'avenir sera fait pour Boogie, mais son corps fragile est une inquiétude sérieuse. Ce serait la raison première qui l'a poussé à rejoindre Golden State. Il veut gagner un titre avant de voir son corps rechuter peut-être définitivement. DeMarcus Cousins ne laisse personne indifférent depuis 2010, et sa signature de l'été ne va certainement pas changer les choses.

 

Mentions honorables : Dan Issel, Sam Bowie, Nerlens Noël, Karl-Anthony Towns

 

Palmarès : 4 titres de champion NCAA (1948,1949, 1951, 1958), Hall of Fame (1969)

 

Adolph Rupp

 

42 ans ! Entre 1930 et 1972, Adolph Rupp a passé 42 années de sa vie à coacher l'équipe universitaire de Kentucky. C'était presque sa raison de vivre. La raison de sa longévité ? Son succès ! Il a remporté 4 fois le titre de champion NCAA avec les Wildcats. Il a démarré sur le banc plus de 1000 matchs de basket pour un pourcentage de 82% de victoires ! 876 pour être précis. En 42 ans de coaching, il n'a jamais connu de bilan négatif, jamais ! Il est une légende pour l'université de Kentucky. Aujourd'hui, la salle de basket porte son nom, un honneur immense pour lui et sa famille. Au-delà de Kentucky, il est également l'un des meilleurs coachs de l'histoire de la NCAA. C'est avec un grand respect que nous reconnaissons Adolph Rupp comme le meilleur coach de l'histoire des Wildcats !

 

Mentions honorables : Joe B. Hall, Rick Pitino, Tubby Smith, John Calipari