En tant que coach, ce qu’il y a de bien lorsque l’on affronte une équipe du niveau des Warriors, c’est qu’elle va forcément exposer vos faiblesses… Et à vrai dire, après la lourde défaite face à Golden State et la nouvelle désillusion face au Heat de Miami, Kevin McHale ne doit plus où savoir donner de la tête.
- Un jeu collectif proche du néant
Kevin McHale ne cesse de répéter, et surement à juste titre, que son équipe n’a pas eu un training camp idéal avec les blessures des uns et des autres notamment. Le fond du problème c’est que Houston proposait déjà le même genre de jeu la saison dernière : cela se résume trop souvent à du 1 contre 5 pour chercher la faute en attaquant la raquette de façon maladroite ou bien au mieux de la fixation passe avec la recherche du tir à trois points.
On est donc ici dans la philosophie du GM Daryl Morey qui veut des "lay-ups, des lancers francs, et des 3 points" et cela montre clairement ces limites. Dans le même match, Golden State a montré que leurs positions de tirs sont très souvent prises après un travail collectif qui n’existe pas à Houston. Or, en playoffs cela ne permettra pas aux Rockets d’aller bien loin dans une conférence Ouest de plus en plus relevée.
- Le problème du secteur intérieur et de Dwight Howard
Quiconque connaît le basket ne peut que rire en regardant jouer Dwight Howard. Même si sur le déclin, l’ancien numéro 1 de la draft reste un athlète hors-pair au poste de pivot, il ne sait toujours pas prendre une positon au poste bas, n’arrive pas à enchainer un mouvement propre dos au cercle car il n’a aucun fondamentaux. Howard semble également stupide dans le jeu. Les fautes qu’il provoque sont bien souvent inutiles et pèsent sur la production offensive du collectif. Or là aussi, cela découle d’un manque de technique Ce n’est pas nouveau mais cela devient de plus en plus gênant et cela reste une leçon pour tous les jeunes basketteurs : lorsque le physique disparaît, on peut toujours se reposer sur des bases et des moves acquis très jeune ne nécessitant pas une puissance physique monstrueuse. Dans ce cas, Howard ne peut se reposer sur rien du tout… Cela est d’autant plus problématique que les rotations intérieurs, Capela et Harrell notamment, sont des joueurs certes athlétiques et valeureux mais qui ont, eux aussi, aucun fondamentaux. Houston n’a donc aucune possibilité de jeter la balle au poste bas pour varier leur jeu que cela soit pour obtenir des paniers faciles proches du cercle ou bien du renversement à l’opposé. Et comme les ailiers n’en sont pas non plus capables, les Rockets en sont à attendre le retour de Motejiunas comme celui du messie, et même si le lituanien reste sur une bonne saison c’ela en dit lourd sur le niveau du secteur intérieur de l’effectif texan.
- La cohabitation Harden/Lawson
Le trade de Lawson est un joli coup de la part des Rockets car ils l’ont obtenu pour rien du tout ou presque. Mais cela risque d’être difficile de le faire cohabiter avec LA star de l’effectif. Même si Harden a été le premier a demandé de l’aide à la mène après l’élimination en play-offs la saison dernière, la vérité du terrain en est tout autre : Le barbu ne sait pas jouer sans le ballon. Tout son jeu offensif repose sur un surplus de le dribble, pour tirer, passer ou alors provoquer la faute. Harden n’excelle pas vraiment dans le tir en sortie d’écran comme pouvait le faire un Ray Allen ou comme peuvent le faire Curry et Thompson. Or même dans le Texas il n’y a toujours qu’un seul ballon sur le terrain, Lawson et Harden ont tendance à jouer à tour de rôle… Et ce n’est jamais très bon pour un collectif.
- Des solutions ?
Dans une division relevée et dans une conférence qui l’est encore plus, Houston n’a pas le temps de trainer en route. Le temps devrait permettre à Harden et Lawson de faire marcher ce duo. Le vrai problème reste Howard. Signer en grande pompe il y a deux ans, on voit difficilement comment ce joueur, avec son niveau actuel pourrait faire gagner le titre aux Rockets. Il reste à l’ancien d’Orlando deux ans de contrat à 23 millions de dollars la saison avec une option qui lui appartient d’enclencher pour devenir free-agent en fin de saison. Or il ne la lèvera certainement pas car on imagine mal un General Manager lui signer un nouveau long bail à ce tarif. La recherche d’un partenaire pour un trade pourrait être une solution pour une franchise qui espèrerait le "couper" après son arrivée. Un joueur comme Brook Lopez pourrait être un joueur idéal pour les Rockets. Les Nets feront-ils ce cadeau aux Rockets alors que leur intérieur reste sur une saison satisfaisante ? Rien n’est moins sûr et Morey devrait se montrer très convaincant lui que l’on sait très peu apprécié par ses confrères de la NBA de par une arrogance que l’on lui prête. Trader Howard ne risque pas d’être un chemin facile si c’est celui que veulent prendre les texans.
Cela reste certes un constat après seulement trois matchs pour une saison qui en compte 82 mais certains signes ne trompent pas et Houston devrait très vite identifier les problèmes s’ils veulent rester en phase avec leur objectif de la saison qui est de gagner le titre.