La draft 2014 devait être celle qui allait nous faire oublier celle de 2003 (LeBron James, Carmelo Anthony, Dwyane Wade, Boris Diaw...) ou encore celle de 1984 (Michael Jordan, Hakeem Olajuwon, Charles Barkley ...), mais au final nous avons été pas mal déçu par les jeunes recrues.
L'une des plus grandes frustrations de la promotion 2014 c'est bien Aaron Gordon. L'ancien pensionnaire d'Arizona arrivait en NBA avec une belle fiche de stats et des atouts pleins les poches. Il termine la saison 2013-2014 avec 12,4 points (50%), 8 rebonds et 2 passes. Son athlétisme, sa rugueuse défense et sa vitesse faisaient de lui l'un des meilleurs ailiers NCAA et une des pépites à suivre du côté d'Orlando. Cependant, en arrivant au Magic, Gordon était placé en poste 4. Malgré des bonnes évaluations, le nouvel ailier-fort qu'il était se retrouvait en difficulté constante avec son corps, mais surtout avec son shoot. Sa polyvalence sur le terrain n'a pas sauté aux yeux de tous avant la dernière Summer League et avant sa blessure à la mâchoire.
La saison passée, Gordon a terminé la saison NBA avec seulement 47 matchs dans les jambes (8 titularisations) pour un rendu de 5,2 points (45%, 27% à 3pts), 3,6 rebonds et 17 minutes de jeu de moyenne. Il a montré qu'il était en mesure de faire bonne figure face à des joueurs de son âge, mais face à l'expérience, Gordon a dû s'effacer. La Summer League lui a redonné confiance, mais reste à savoir s'il peut assumer un rôle d'ailier-fort titulaire et combien de temps il peut rester sur le terrain.
Sur le site de la NBA, Gordon s'est dit en confiance malgré cette fracture de la mâchoire :
Vous pouvez me mettre au poste 4 ou 5, cela n'a pas d'importance. Je suis assez fort et assez rapide. Je peux jouer avec les postes 4. Je vais être un problème à défendre (...). La Summer League a été énorme pour moi, parce que cela a donné de la confiance à mes coéquipiers, en moi et mes coachs. Cela se ressent : quand on vous fait confiance, en retour vous faites confiance à ceux qui vous entourent.
La confiance sera-t-elle toujours au rendez-vous à la rentrée 2015 ? En tout cas, Gordon devra rapidement répondre à cette question et cela n'est jamais facile à seulement 19 ans. L'avantage pour Gordon est d'appartenir à une équipe encore en pleine reconstruction et qui n'a toujours pas trouvé son identité de jeu. Gordon a donc un peu de temps pour imposer son style ou tout simplement pour trouver le style qui lui convient pour jouer dans les arènes de la NBA.