S'il y avait une satisfaction en ce début de saison à Boston, elle se nommait Jaylen Brown. Le swingman avait pris sa saison par le bon bout et ses dix premiers matchs étaient de fort belle facture. On pense notamment à son premier match au Madison Square Garden, où il avait inscrit la bagatelle de 46 points, malgré la défaite, ainsi qu'à deux autres rencontres au-dessus de 30 points. Cependant, ses performances n'ont pas rimé avec victoires, puisque les Celtics possèdent actuellement un bilan de 4-6 et stagnent à la 11ème place de la conférence Est.
- BROWN DEVIENT UN HABITUE DES BLESSURES
Jaylen Brown avait en effet du mettre un terme à sa saison dernière prématurément à cause d'une déchirure aux ligaments d'un poignet. Deux semaines auparavant, une blessure à la cheville lui avait déjà fait manquer quelques matchs capitaux dans la lutte des Celtics pour les playoffs. Inutile de préciser que sans un effectif au complet, Boston n'avait que peu de chances de briller face au trio des Nets au premier tour des playoffs.
Cette fois-ci, c'est une blessure aux ischio-jambiers qui met l'ancien Golden Bear sur le flanc pour au moins deux semaines, voir plus en fonction de l'évolution. Un coup dur pour le joueur, qui tournait donc à plus de 25 points de moyenne en ce début de saison, dans le cadre d'une progression linéaire deppuis ses débuts en NBA. Il frolait également les 50% de réussite au shoot, ainsi que les 40% à trois points. Mais sa fragilité physique devient évidente (15 matchs manqués voilà deux ans, 14 la saison dernière) pour un joueur qui vient tout juste de fêter ses 25 ans.
- LA SAISON DES CELTICS PREND UNE MAUVAISE TOURNURE
Cette tendance aux blessures fragilise également la progression de l'équipe, après une saison dernière déjà en demi-teinte. Certes, Jayson Tatum a pris le relais cette nuit avec ses 32 points face aux Mavericks, mais on l'a vu, cela s'est avéré insuffisant pour décrocher la victoire. Le jeu de Boston est trop prévisible sans Brown, et son compère des ailes est bien moins régulier que lui au shoot (moins de 40% au tir, 32% à trois points). Le reste de l'équipe peine à trouver ses marques, et seuls Al Horford et à un degré moindre Robert Wiliams III réalisent un début de saison de qualité.
Outre cela, c'est l'extra sportif qui a animé la semaine du côté de Boston. Brown lui-même n'avait pas particulièrement goûté la sortie médiatique de Marcus Smart en sortie de défaite face aux Bulls, qui l'accusaient lui et Tatum de ne pas assez faire circuler la balle dans le money time. Cette déclaration a fait des remous en interne, et même si elle a provoquée une réaction salutaire face au Heat, ce n'est pas suffisant sur le long terme. Le niveau a clairement augmenté dans la conférence est, et les Celtics doivent réagir et enchaîner les victoires pour ne pas se faire décrocher du wagon des playoffables.
Une défaite au buzzer, la blessure de son meilleur joueur du début de saison pour au moins quinze jours, des problèmes de cohésion: le début de saison des Celtics est tout sauf réussi. La patte d'Ime Udoka tarde à se faire sentir, et sans Brown, Boston doit réagir, car son calendrier à venir est largement abordable. Le troisième choix de la draft 2016 devra prendre son mal en patience, et renforcer son corps pour éviter une nouvelle saison galère sur le plan physique.