2017 en 10 moments

2017 en 10 moments

Quentin Gilles 31/12/2017 à 12h00 345
Russell Westbrook - Kevin Durant - James Harden - Giannis Antetokounmpo
Crédit photo : Montage Quentin GILLES

En cette fin d'année, InsideBasket vous souhaite de joyeuses fêtes et revient sur les 10 moments qui ont marqué la NBA durant l'année 2017.

Si la saison 2016-2017 fut historique en plusieurs points, il convient tout d'abord de prévenir que ce Top 10 s'appliquera spécifiquement à l'année civile 2017, ce pourquoi des exploits individuels comme les 60 points de Klay Thompson en 29 minutes ou le 20-20 de Chris Paul ne seront pas comptés. Mais néanmoins rassurez-vous, entre performances individuels, collectives, trades, actions, émotions, l'année 2017 est loin d'être pauvre, loin de là...

 

  • 10 : Les 70 points de Devin booker

 

Certains diront que le match fut un blow-out des Celtics ou que le sophomore a énormément croqué. Certes, Devin Booker a un Usage Rate de 50% ( % de possession que le joueur prend à son compte). A titre de comparaison, Russell Westbrook en avait un de 41,7 de moyenne lors de la saison dernière. La performance de Booker n'est pas à relativiser et s'inscrit comme la 10eme performance All-Time et n'est pas sans rappeler les 81 points de son idôle Kobe Bryant. Sur ce match où les Suns n'ont jamais inquiété Boston, Booker fut le seul à surnager et colla sa ribambelle de points, le tout sur le museau de Marcus Smart, loin d'être un client facile.  La nouvelle star des Suns a démontré toute sa classe devant la franchise la plus titrée de la NBA. Le bilan ? On le connait tous : 70 points à 21/40, 24/26 aux lancers, 8 rebonds, 6 passes... Dans l'histoire,  le gamin place sa performance à un niveau XXL. Record de points inscrits par un joueur contre les Celtics ( Elgin Baylor, 64 points en 1959), record de franchise (Tom Chambers, 60 points), meilleur performance au scoring de la saison devant Klay Thompsonqui avait déjà inscrit 60 points en Décembre 2016. Très costaud le garçon...

 

 

  • 9 : Le block d'el manu sur james harden

 

Les années passent et Manu Ginobili reste... Agé de 40 ans, le fantasque argentin a bien perdu de son physique mais rien de sa vista et de son génie. A la peine contre la machine physique d'OKC lors des playoffs 2016, beaucoup voient El Manu raccrocher avec son ami Tim Duncan. "Ca y est, Ginobili est cramé, mieux vaut qu'il s'arrête là plutôt que de prolonger un calvaire et faire la saison de trop." Mais l'argentin a plus d'un tour dans son sac et refuse de partir sur une fin aussi triste. Auteur d'une saison régulière honorable, c'est bien en playoffs que Ginobili a rappelé le grand joueur qu'il était. Demi-finale de conférence, Rockets / Spurs, match 5. Suspens à son comble, en OT, Danny Green manque un des deux lancers et les Rockets sont à -3 avec 9,3s à jouer. James Harden récupère la gonfle, c'est au candidat au titre de MVP que revient la tâche de tirer pour arracher la double prolongation. Ginobili doit switcher et se voit forcer de défendre sur le barbu, les fans des Spurs grincent des dents. Harden feinte, commence son dribble, Manu est déjà derrière tandis que la star des Rockets arme son shoot. On s'attend déjà à la double OT quand soudain, revenu des morts, Ginobili vient poser sa main et contrer le tir de derrière. Spurs win, les Rockets ne se relèveront pas et perdront la série.

 

 

  • 8 : Les maillots retirés de Kobe

 

Qui d'autre pour occuper la 8eme place que les numéros 8 et 24 (2X4 = 8 aussi...) de Kobe Bryant. Que l'on soit fan ou hater, Kobe ne laisse jamais indifférent. Après une carrière à courir après l'ombre de Michael Jordan, le Mamba s'est éteint. Et quelle carrière... Détenteur d'un nombre incalculable de records de franchise, Kobe n'est pas la légende de n'importe quelle franchise mais bien celle des Lakers qui ont connu Kareem Abdul Jabbar, Jerry West, Wilt Chamberlain et on en passe. Autre légende et aujourd'hui président des opérations basket aux Lakers, Magic Johnson reconnaitra Kobe comme le meilleur Lakers of All Time à l'occasion de la cérémonie. C'est cela qui est fort avec Kobe, même s'il ne fut pas le meilleur joueur des Lakers de l'histoire, il n'en est pas moins la légende par toute l'influence qu'il eut.

 

 

  • 7: La blessure de gordon hayward

 

17 Octobre. Début de la saison NBA. Après 4 mois d'abstinence, les fans s'apprêtent à regouter à leur met favori. Pendant 4 mois, s'est posée la question de savoir si les Celtics pourraient battre les Cavs de LeBron James après avoir accueilli Kyrie Irving et Gordon Hayward. Pour ce premier soir de saison régulière, la NBA a mis les petits plats dans les grands : Boston - Cleveland. Ancienne équipe rivale de LeBron, Boston s'est refait une beauté pour de nouveau cotoyer les sommets de la conférence Est. C'est la première confrontation entre ces deux équipes. Kyrie retrouve LeBron. Après 6 minutes, les Celtics mènent 10-9 et Kyrie voit Hayward couper ligne de fond et lance son alley-oop. La première connexion d'une longue série se disent les fans. Hayward s'élève mais LeBron intercepte la passe en déséquilibrant un peu le néo-celte. Ce dernier retombe lourdement sur sa cheville gauche. Le jeu s'arrête, tout le monde est horifié par ce qu'ils viennent de voir. Cavs ou Celtics, tout le monde est traumatisé et n'en revient pas. 6 minutes de jeu et la saison d'Hayward s'arrête sur des images atroces. On croit à la fin des Celtics cette saison qui enchaîneront pourtant 16 matchs sans défaite sous la houlette de Brad Stevens.

 

  • 6 : L'explosion de giannis

 

Connu pour être un phénomène physique, Giannis Antetokounmpo a confirmé son statut lors de l'année 2017. Elu MIP en passant de 16,9 à 22,9 points, 7,7 à 8,8 rebonds et 4,3 à 5,4 passes, Giannis a éclaboussé la fin de saison 2017 de son talent pour permettre aux Bucks d'accrocher les playoffs en gagnant 9 matchs de plus. Contres écrasants, dunks surpuissants, double-pas depuis la moitié du terrain, Giannis s'est imposé comme un alien en NBA. En playoffs, il tiendra son rang en forçant les Raptors à s'employer pour se débarasser de Bucks accrocheurs (24,8 points à 53,6%, 9,5 rebonds, 4 passes, 2 interceptions, 1,7 contres). Mais c'est bien en ce début de saison 2017-2018, que le grec écrase tout sur son passage. Après avoir été élu MIP, c'est du MVP qu'on parle pour Giannis. Le leader des Bucks a encore augmenté ses stats et n'a fini qu'un match sous la barre des 15 points... A côté, c'est du lourd : 5 matchs à plus de 35 points dont un pic à 44 en 31 matchs joués. Probablement All-Star cette saison, Antetokounmpo va commencer à s'imposer comme l'un des futurs candidats au titre de MVP sur les prochaines, si ce n'est déjà le cas.

 

 

  • 5 : l'effet mike d'antoni

 

Combien de personnes ont-elles moqué Mike D'Antoni pour ses passages à New York ou L.A ? Elles furent nombreuses et eurent raison. Après avoir fait les beaux jours de Phoenix, il est vrai que le moustachu peina à imposer sa patte. Assistant aux Sixers par la suite, on disait l'italo-américain crâmé. Pourtant, après une saison avec JB Bickerstaff, les Rockets décident de parier sur le génie de l'attaque pour la saison 2016-2017. Premier coup de génie : replacer James Harden en meneur et en faire son nouveau Steve Nash. Le barbu fut le métronome de Houston mais on réserve cette partie pour plus tard. Deuxième acte de D'Antoni : relancer Eric Gordon après des années moribondes à New Orleans pour en faire le meilleur 6eme homme de l'année. Improbable. Sur l'année 2017, D'Antoni a gagné 53 de ses 80 matchs et a transformé les Rockets en l'une des meilleures attaques de la ligue. Récompensé par le trophée de meilleur coach de l'année, le maestro des Rockets a convaincu Chris Paul de le rejoindre pour tenter d'aller battre les Warriors et chercher cette bague derrière laquelle il court toujours. Inspirant les meilleurs coachs de ces dernières années (Gregg Popovitch, Steve Kerr), l'italo-américain veut enfin graver son nom dans l'histoire du basket moderne.

 

  • 4 : Trade kyrie/isaiah

 

Alors que l'inter-saison suit son cours, les rumeurs battent leur plein et c'est surtout du cas Carmelo Anthony dont il est question. Pourtant à Cleveland, il y a du grabuge : David Griffin vient d'être remercié et Kyrie Irving veut quitter l'Ohio. Pendant un mois, les rumeurs vont bon train. On envoie Kyrie partout et nul part. Mais c'est bien dans la franchise la plus improbable qu'il va être envoyé. Le 22 Août, Shams Charania, Insider de Yahoo lache une bombe : Kyrie Irving serait envoyé à Boston contre Isaiah Thomas et compléments. Stupeur en NBA, qui pouvait croire que Cleveland aurait accepté de négocier avec son principal rival à l'Est ? Qui aurait cru que Danny Ainge serait capable de trader Isaiah Thomas alors que ce dernier était candidat au MVP la saison dernière ? En quelques heures, le deal est conclu (renégocié quelques jours plus tards à cause de la blessure d'Isaiah) et déjà tout le monde se prête au jeu des analystes en se demandant qui est le gagnant du trade. Après quelques mois, impossible de donner la réponse puisqu'IT4 n'a toujours pas joué un match mais Kyrie a déjà pris de l'avance en réalisant un début de saison XL.

 

  • 3 : les 53 POINTS D'Isaiah Thomas

 

Si le trade d'Isaiah a autant marqué l'année 2017, c'est bien parce qu'il a tout donné pour Boston. Leader au scoring, hyper clutch, un coeur énorme, Isaiah fut l'homme de la providence pour les Celtics en les portant à la tête de la conférence Est. Mais c'est durant les playoffs que Isaiah arriva au sommet de son histoire d'amour avec les Celtics. Alors que sa soeur meurt tragiquement dans un accident de voiture, le lutin vert trouve quand même la force de jouer les playoffs. Après avoir écarté les Bulls en 6 matchs, les Celtics se rendent à Washington. Lors du Game 2, IT4 colle 53 points pour permettre aux verts d'arracher la prolongation et gagner. A une unité du record de franchise de John Havlicek, Isaiah s'est placé parmi les plus grands ce soir là et sa hargne a définitivement conqui les fans des Celtics, d'autant plus qu'il joua blessé sur ces playoffs.

 

 

  • 2 : Le 16-1 des Warriors en playoffs

 

Les Warriors sont-ils la meilleure équipe de tous les temps ?  Peu d'équipe ont dégagé un sentiment d'invicibilité comme l'ont fait les Warriors lors des playoffs 2017. Si les derniers playoffs ont été décevants, c'est la faible concurrence qui est à mettre en avant. Les Blazers de Lillard balayés, le Jazz de Gobert écarté sans bavure, on attendait les Spurs pour offrir la première vraie adversité en finale de conférence. Mené de 20 points dans le 3eme QT du Game 1, G.S ne panique pas et remporte le match en se faisant aider par la tragique blessure de Kawhi Leonard. Sans leur star, l'équipe de Gregg Popovitch fut incapable d'arracher un match. En Finals, se dressent alors les Cavaliers de LeBron James.  Lors du Game 1 et 2, tout va trop vite pour les Cavs, incapables d'arrêter la machine. Au Game 3, dans le sillage d'un Kyrie en feu, les Cavs pensent pouvoir accrocher la victoire, mais c'est sans compter ce diable de Kevin Durant, qui colle un énorme 3 sur LeBron pour donner la victoire aux Warriors. A 15-0, les Warriors veulent faire ce qui n'a jamais été fait dans l'histoire des playoffs : rester invaincu. Malheureusement, les Cavs vont artiller comme jamais pour battre ces Warriors lors du Game 4 : Record de points dans un QT en Finals (49), Record de points dans une mi-temps en Finals et en Playoffs (86), Record de 3 points rentrés en une mi-temps (13). Impossible de battre ces Cavs-là qui tomberont lors du Game 5, malgré un LeBron exceptionnel, qui tourna à un triple double de moyenne. De son côté, Durant gagna son pari en remportant sa première bague et gagnant le MVP des Finals. 

 

 

  • 1 : westbrook/harden pour l'histoire

 

La première place ne pouvait pas se réserver uniquement à Westbrook ou Harden. L'un tournant à un triple double de moyenne sur une saison avec 40 triples doubles sur l'année civile 2017, l'autre organisant l'un des plus grands shows de la NBA. Mal entouré, Westbrook fut incapable de porter son équipe en playoffs contre Houston mais que de souvenirs entre son buzzer-beater contre Denver, son match à 58 points contre Portland, ou ses dunks foudroyants dont celui sur Clint Capela. Après le départ de Kevin Durant, on prévoyait un Westbrook énervé, on a eu une colère noire pendant toute la saison. Mais la lutte fut palpitante jusqu'au bout contre le barbu qui porta les Rockets d'une main de maitre en tant que meneur. Après une saison statistique aussi historique, RW a mérité son trophée de MVP, mais que dire du barbu qui est innarêtable depuis le début de la saison 2017-2018. A 3 points, en drive, sur step-back, avec un floater, personne ne semble pouvoir stopper Harden cette saison. On pensait qu'il serait difficile d'être meilleur qu'en fin de saison dernière et pourtant Harden l'a fait. Il n'a qu'un seul rival au titre de MVP pour le moment et c'est LeBron James. Au-delà des statistiques et autres performances d'un soir, c'est surtout la sérénité avec laquelle joue l'ancien 6eme homme du Thunder qui impressionne et qui se transmet à ses coéquipiers quand on voit l'adaptation de Chris Paul, la progression de Clint Capela et la torche incandescente Eric Gordon.

 

 

Si l'année 2017 fut exceptionnelle, on en espère tout autant pour 2018 voire mieux ! En tout cas, l'équipe d'InsideBasket vous souhaite un bon réveillon et vous remercie pour votre suivi, soutien et fidélité durant toute l'année. On espère continuer partager avec vous notre passion que nous vivons au quotidien !


ISB Team