L'association Batum MAMA

L'association Batum MAMA

Vincent Couty 26/3/2012 à 13h48 48

Depuis le début de saison, Inside Basket est partenaire de l'ALM Évreux en écrivant les articles de "Soir de Match" du club et en résumant chaque semaine les matchs de l'équipe pour leur newsletter.

 

Dans ce cadre là, nous relayons ici un article trouvé sur leur site officiel afin de découvrir une association dont le nom et le combat ne devraient pas vous laisser insensible :

 

L'Association Batum MAMA a été créée à la mémoire de Richard Batum, mari de Sylvie Charrière-Batum et père de Nicolas et Pauline Batum. Son but est de venir en aide aux femmes enceintes et aux jeunes mamans africaines.

 

Richard, d'origine camerounaise, fut basketteur professionnel en France pendant 10 ans avant de disparaître suite à une mort tragique.

 

Nicolas est, comme tout le monde le sait, basketteur professionnel.

 

Sylvie et Pauline sont respectivement Présidente et Vice-Présidente au sein de l'Association Batum MAMA. Leur mission est de superviser et favoriser les programmes pour l'amélioration des conditions de vie des femmes prises en charge.

 

  • But de l'Association

 

C'est à Ngaparou, petite ville située à 6 km de Sally, 10 km de M'Bour et 2 heures de route de Dakar que nous poserons la première pierre du village de MAMA.

 

Là, les femmes ou les jeunes filles enceintes trouveront non seulement accompagnement, suivi et soutien jusqu'au terme de leur grossesse mais aussi la formation nécessaire à leur autonomie future et à l'éducation de leur enfant.

 

L'Association Batum veut assurer une alimentation équilibrée aux femmes et aux bébés, fournir les vaccins nécessaires, favoriser une bonne hygiène de vie, leur procurer une éducation et une formation professionnelle.

 

Concrètement, c'est par la fondation du village autonome de MAMA, en y développant des cultures maraîchères, fruitières et l'élevage que nous comptons créer un environnement protégé, stable et propice aux buts que se fixe l'association. Il s'agit pour nous, non seulement d'aider les femmes dans une situation critique mais aussi de leur apporter les moyens futurs de leur existence et de leur indépendance : « Si tu vois un homme qui a faim, donne-lui un poisson : tu le nourriras pour un jour. Mais apprends-lui à pêcher et il se nourrira toute sa vie. » nous conseille le proverbe chinois.

 

L'Association Batum MAMA a pour but de venir en aide aux femmes enceintes et jeunes mamans qui ont peur de faire face à leurs familles ou qui sont délaissées par celles-ci.

 

Différentes situations peuvent se présenter : soit les jeunes femmes ont été abusées, soit l’enfant a été conçu hors mariage. Dans la plupart de ces cas, la maman abandonne son bébé ou le tue car il est inconcevable pour la famille d’élever l’enfant d’un inconnu, de plus cet enfant représente une bouche de plus à nourrir. Pour les mêmes raisons ces femmes auront énormément de mal à trouver un mari : elles se retrouveront ainsi totalement isolées et sans ressource.

 

À M'Bour une jeune fille de 17 ans a accouché derrière chez elle, le bébé est arrivé par le siège, elle a tiré tellement fort que la tête s'est détachée du corps. Elle a ensuite mis la tête dans son sac puis est partie à l'école. Arrivée là-bas ses camarades se sont aperçus qu'elle saignait, la jeune fille a été emmenée à l'hôpital. Elle a sûrement fini en prison pour infanticide comme beaucoup. Le gardien de la maison que nous louons lors de nos séjours au Sénégal nous a confié que, sur trois accouchements, sa femme en avait vécu deux sur la charrette qui la menait à l'hôpital. Elle a survécu mais de très nombreuses femmes meurent suite à des situations similaires. Récemment un bébé a été déposé à la pouponnière de M'Bour, sa maman n'avait que 10 ans. Un couple de Belges se promenant a découvert un bébé dans une poubelle, ils ont amené la petite à l'hôpital et l'ont finalement adoptée. Des histoires comme celles-ci, on en compte des dizaines au Sénégal. Celle de la petite trouvée dans une poubelle par des Belges se termine bien, mais cela reste une exception. Chaque jour les journaux rapportent des viols, des abandons ou des infanticides.

 

Nous voulons venir en aide à ces femmes, leur donner un choix, leur donner le choix de garder leur bébé ou de le placer dans un orphelinat, car, jusqu'à présent, ces femmes ne reçoivent pas le soutien et l'aide que nous pourrions leur apporter.

 

Ngaparou sera l'endroit où nous construirons le "Village de MAMA" : c'est une petite ville idéale pour venir en aide à la population sénégalaise tant par sa situation géographique que par la qualité de son sol ou la beauté de son site. Ngaparou se situe à 6 km de Sally, à 10 km de M'Bour et à 2 heures de Dakar.

 

Le village que nous avons l'intention d'édifier sur une superficie de 3 hectares aura pour fonction d'accompagner les femmes ou jeunes filles enceintes jusqu'au bout de leur grossesse puis d'aider les jeunes mamans à prendre en charge leur bébé. Nous pourrons ainsi limiter au maximum les décès lors de l'accouchement ainsi que la mortalité infantile à la naissance. Grâce à l'éducation nous pourrons lutter plus efficacement contre les infanticides, seule issue que ces femmes pensaient jusqu’à présent avoir.

 

Notre priorité sera la maman. La première chose sera de lui apprendre à lire, écrire et parler français. Dans beaucoup d'endroits les gens ne parlent que leur dialecte. Or le Sénégal est un pays francophone et il est nécessaire de maîtriser le français pour pouvoir comprendre et remplir papiers et documents officiels.

 

Parallèlement et selon le choix et les aptitudes de chacune nous proposerons des formations à la cuisine, à la couture, au maraîchage, à l'élevage ou encore à la confection de fromage de chèvre, l'une des principales priorités étant l'autonomie du village.

 

Pour cela le village possédera un verger dans son enceinte, et, à l'extérieur, des champs pour le maraîchage. L'élevage de poules, de vaches, de moutons alimentera la consommation locale. Nos cultures seront exemptes d’engrais chimiques grâce à la mise en place d'un système de compostage. Le surplus du maraîchage, du verger et de l'élevage sera vendu aux commerçants de Ngaparou pour apporter un revenu complémentaire.

 

Un bâtiment accueillera une cinquantaine de mamans et sera composé de boxes avec lits pour ces dernières et leurs bébés, d'une salle de douches et de sanitaires, ainsi que d’une nursery pour les soins aux nourrissons. Les femmes enceintes seront accueillies dans un autre bâtiment aménagé selon les mêmes principes. Un autre bâtiment sera également ajouté pour accueillir les bénévoles lors de la construction du village et par la suite ceux qui nous aiderons à son fonctionnement.

 

En ce qui concerne la construction d'autres bâtiments, on trouvera une cuisine, une maison de gardien, un atelier de couture, un magasin et une salle de classe.

 

Dans le magasin nous envisageons de vendre des articles confectionnés grâce à des objets de récupération tels que des canettes, des bouchons, des capsules de bouteilles ou encore des pneus. On y trouvera aussi ce que les femmes auront créé dans l'atelier de couture.

 

Nous avons également, à terme, le projet d'ajouter une salle d'accouchement, une salle avec quelques lits pour les femmes en observation et une nursery plus moderne dotée 4 ou 5 couveuses (projet plus complexe demandant la présence de personnels qualifiés tels qu'un médecin, un obstétricien, une sage-femme et des infirmières).

 

L’Association Batum MAMA sera donc présente lors de la rencontre ALM Évreux Basket / Limoges, vendredi 30 mars, à côté du stand du 6è Homme.

 

Batum MAMA vous accueillera à partir de 18h30 et après le match.

 

Vous pourrez ainsi découvrir davantage cette structure, mais aussi acquérir leurs différents produits dérivés pour les soutenir !