Tom Thibodeau a marqué son passage aux Bulls pour avoir donné une autre dimension à la défense des Bulls, pour aussi avoir donné les armes qui ont permis à Derrick Rose et ses coéquipiers d'aller au moins chercher une place en finale de Conférence Est. C'est aussi le système Thibs qui a permis à ce même Rose de gravir le titre de MVP NBA en 2011, mais physiquement le système Thibodeau a été une catastrophe.
Il y a bien évident le cas Derrick Rose, avec deux saisons quasiment blanches, et la non-prise en charge psychologique de son retour sur les parquets. On peut également évoquer le cas Joakim Noah. Le pivot des Bulls, pierre angulaire de la défense de Thibs, n'a eu de cesse de se blesser, notamment avant les grandes compétitions internationales. Si le fils Noah a toujours eu la langue de bois pour expliquer ses non-venues en équipe de France, Thibodeau n'est pas moins responsable d'avoir tiré un peu trop sur la corde.
Cette fois, c'est Taj Gibson, l'autre rempart défensif des Bulls qui montre combien l'ancien assistant des Celtics mettait les organismes à rude épreuve. On apprend via le Chicago Tribune, qu'il jouait avec une déchirure du ligament. L'intérieur des Bulls, qui ressentait de vive douleur à la cheville tout au long de la saison et notamment en post-season, n'a pas voulu s'arrêter en cours d'année et ce n'est qu'en juin, après diagnostic, que l'ailier-fort est passé par la case chirurgie.
Quand je me suis fait opérer, le médecin était étonné que j'arrive encore à jouer. Il m'a dit qu'il n'avait jamais vu personne jouer malgré une telle douleur. Je pensais que c'était normal, mais il était surpris que j'arrive encore à jouer, courir et sauter. Mais il a fait un super boulot. J'ai de la chance.
Le plus important maintenant, c’est le renforcement. Les médecins m’ont dit qu’en faisant davantage d'exercices et de courses, j’allais retrouver de la force. Ils me ralentissent dans ma progression, car ils ne veulent pas que je me précipite. Je suis en bonne forme, mais je fais ce que les docteurs me disent de faire. Le médecin m’a dit que j’étais en avance sur les prévisions, mais il veut que je reste prudent et que je prenne mon temps.
Dire que Thibs est seul fautif est exagéré, mais si le staff médical n'a pas prévenu les blessures des cadres de Chicago, est-ce sous la pression de l'ancien coach, ou encore est-ce dû à l'incompétence de ce même staff, longtemps décrié par les proches de D-Rose ? Mystère.
La saison passée, Gibson, qui après avoir cru à un poste de titulaire après le départ de Carlos Boozer, a dû faire à la concurrence d'un Pau Gasol ultra-polyvalent au poste 4. Mais le numéro 22 s'en sort très bien avec 10,3 points, 6,4 rebonds et 1,2 contre par match. Son retour est prévu juste pour le début de saison, mais l'intéressé espère être de retour pour le training camp et surtout d'être aux ordres de Fred Hoiberg, un coach plus offensif que son prédécesseur.