Les scouts et les spécialistes NCAA annonçaient la cuvée 2014 comme la plus fournie des dix dernières années, soit depuis 2003 et la classe de LeBron James et ses copains, Carmelo Anthony, Dwayne Wade, Chris Bosh...
À mi-saison, le bilan des observateurs est mitigé. Alors, que valent vraiment les rookies de cette saison 2014-2015 ? Peut-on parler de déception ? Pour se faire un avis, Lignes de Fond a distingué cinq grandes catégories: les valeurs sûres, les espoirs, les bonnes pioches, les déceptions et les blessés/absents. Le principe est simple, chaque jour = une catégorie et un sondage. Après les valeurs sûres, aujourd'hui, on s'intéresse aux espoirs de la draft 2014. Let's get started !
- Les Espoirs
A défaut d'être transcendants aussi vite que les derniers évoqués dans l'article d'hier, le potentiel de certains rookies laissent présager de très belles choses pour leur avenir et celui de leurs franchises. Voici cinq joueurs en-devenir qui présentent de beaux espoirs à moyen-terme.
Aaron Gordon (4ème choix de draft) - Orlando Magic
18 matchs joués - 16,3 min/gm ; 6,2 pts/gm, 3,2 reb/gm, 56,9%FG, 53,3% à 3 points, 62,9%FT
Après un début de saison écourté par une blessure au pied, le rookie issu de l'université d'Arizona commence à montrer de bien belles choses. Physiquement au dessus de ces jeunes compères, il était jugé comme l'un des joueurs les plus NBA-ready et l'avait confirmé en summer league et en pré-saison. Celui que l'on comparait beaucoup à Blake Griffin à cause de ses qualités physiques et de sa mobilité pour un ailier fort a de belles années devant lui. Depuis son retour de blessure, Aaron Gordon voit son temps de jeu augmenter (de 12 à 21 minutes par match) et on ne peut pas lui reprocher tant il est efficace (16,11 d'évaluation). En sachant qu'il n'est toujours pas à 100% de ses moyens d'après le Magic, la deuxième partie de saison s'annonce plus que prometteuse pour le rookie.
Zach LaVine (13ème choix de draft) - Minnesota Timberwolves
43 matchs joués - 22,9 min/gm ; 8,2 pts/gm, 2,2 reb/gm, 3,4 ast/gm, 41,7%FG, 81,6%FT
Considéré comme une véritable machine à highlights, la capacité de Zach LaVine à produire autre chose que du spectacle inquiétait les spécialistes. A mi-saison, le rookie a su prouvé qu'il savait faire bien plus. Au delà de sa taille (1m95) et son physique hors norme (1m17 de détente), le rookie est un vrai basketteur et a pris la place de meneur de jeu. Beaucoup utilisé dans la bien triste saison des Wolves, LaVine a assuré des performances de choix dont deux belles rencontres face aux Spurs (22 points, 10 passes puis 19 points, 4 passes). En attendant, le rookie des Wolves va pouvoir amuser les fans pendant le prochain concours de dunks et on a hâte de voir ce qu'il nous réserve.
Shabazz Napier (24ème choix de draft) - Miami Heat
35 matchs joués - 20,7 min/gm ; 5,2 pts/gm, 2,3 reb/gm, 2,2 ast/gm, 0,9 stl/gm, 38%FG, 37,5% à 3pts
Le champion NCAA avec l'université de Connecticut a probablement été le rookie le plus médiatisé avant même avoir été drafté. Alors que LeBron disait le vouloir à tout prix à Miami, Pat Riley le sélectionna en 24ème choix et la suite, on la connait... Exit LeBron donc, bonjour Shabazz. Au delà du buzz et de la faiblesse au poste de meneur de jeu du Heat (n'allez pas le dire à Mario Chalmers), Shabazz Napier a réalisé un début de saison très propre en tournant au mois de décembre à 7,2 points à 46,2% aux tirs et 41,5% à trois points. Depuis sa série de 6 matchs à 10 points ou plus, il a cependant vu son temps de jeu diminuer au point de sortir de la rotation pendant 9 matchs. Depuis, son rendement n'est plus du tout le même, le Napier est maladroit et ne fait plus l'unanimité pour les 4ème quart-temps. La régularité fait partie de l'apprentissage pour les jeunes joueurs et on ne doute pas que dans quelques saisons, le meneur de UConn pourra être une solution plus qu'intéressante à la mène pour le Heat tant il est talentueux.
PJ Hairston (26ème choix de draft) - Charlotte Hornets
34 matchs joués - 14,7 min/gm, 5,3 pts/gm, 2,0 reb/gm, 31,6%FG, 30,4% à 3pts, 85,0%FT
Dès que le 15ème choix de draft fut annoncé, les journalistes annonçaient que PJ Hairston sera un steal pour quiconque le draftera. Ce sont les Hornets qui ont eu la chance de sélectionner le shooteur de North Carolina et malgré des débuts difficiles, l'arrière commence à trouver du rythme et retrouver son adresse. A 22 ans et après deux saisons en NCAA pendant lesquelles il a pris plus de tirs à 3 points qu'à 2 points, PJ Hairston semble de mieux en mieux s'adapter à la ligne à 7m25. En janvier, il tourne à 38,2% derrière l'arc et a réalisé trois matchs à plus de 3 tirs primés. Capable de tirer de très très loin, l'arrière devra tout de même apporter d'autres choses que du catch and shoot pour ne pas être limité à ce rôle. En attendant, il allume et les Hornets ont tout intérêt à ce qu'il en mette de plus en plus, eux qui sont avant dernier de la ligue au pourcentage à 3 points.
Kyle Anderson (30ème choix de draft) - San Antonio Spurs
27 matchs joués - 12,6 min/gm ; 2,6 pts/gm, 2,5 reb/gm, 1,0 ast/gm, 0,5 stl/gm, 35,8%FG, 0,4 to/gm
A partir du moment où les Spurs ont jugé qu'un rookie de fin de premier (ou second) tour méritait sa place dans la rotation, il est difficile de penser que celui-ci ne sera pas bon. Kyle Anderson a un profil atypique, plutôt grand pour un ailier (2m06), il est capable techniquement de jouer sur les postes 1/2/3. En somme, une espèce de jeune Lamar Odom. Malgré tout, l'ancien de UCLA est en pleine phase d'apprentissage. Mais contrairement à certains rookies qui ne voient le terrain que dans le garbage time, Kyle Anderson est sollicité pour les grands matchs. En témoignent ses 11 points, 8 rebonds face aux Mavericks ou encore ses 15 points, 5 rebonds contre les Blazers. Le retour du MVP des Finals 2014 Kawhi Leonard a cependant eu pour conséquence de le renvoyer au bout du banc mais Kyle Anderson, de par sa polyvalence et son physique constitue un bel espoir pour les Spurs.