Si vous demandez à Tyronn Lue quelle équipe est la plus forte de la Conférence Est, il vous répondra que c'est Cleveland. Alors certes, c'est normal pour un coach de croire en son groupe et de le pousser au maximum de son potentiel, mais un peu d'humilité ne fait jamais de mal. Surtout lorsque son équipe ne pointe qu'à la troisième place du classement, reste sur 3 défaites d'affilées et a plus de six matchs de retard sur le leader Boston. L'entraîneur de Cleveland justifie pourtant son choix au micro d'ESPN, avant la rencontre face aux Warriors :
(Pourquoi ?) Car nous avons le meilleur joueur du monde.
Simple, efficace. Il tient cependant à nuancer son propos :
Nous ne le sommes pas pour le moment, mais nous serons la meileure équipe de l'Est, oui. Nous ne jouons pas de la meilleure des manières, mais ça va venir.
Un optimisme qui ne colle pas forcément avec la forme actuelle de l'équipe. Surtout qu'avant cette interview, les Cavaliers restaient sur quatre défaites en cinq matchs lors d'un road-trip plutôt raté. Et comme on a pu voir il y a quelques jours, Cleveland traverse une passe compliquée à l'image de sa défense catastrophique depuis un mois. Cette passe compliquée, Lue tente de la justifier en mettant en avant le retour d'Isaiah Thomas. Le petit meneur qui était absent depuis plus de sept mois à la suite d'une blessure à la hanche, doit se faire une place dans la rotation. Mais son retour offre également à Cleveland de nombreuses possibilités d'améliorations, comme l'explique l'ex-meneur des Lakers :
Je pense que le retour d'I.T. a été difficile, car il avait des restrictions au niveau du temps de jeu et il est ensuite revenu pour jouer avec les remplaçants qui étaient dans une bonne dynamique. Maintenant son temps de jeu commence à augmenter. Ça a juste été compliqué de trouver le bon temps de jeu, et savoir quand le sortir du terrain au bon moment. [...] Mais on a trouvé une solution.
Des mots qui sonnent un peu comme un aveu d'impuissance. On aurait tendance à penser que Lue se cache derrière les blessures de son effectif pour justifier un début de saison poussif. Il est pourtant difficilement excusable au regard de la profondeur d'effectif de son équipe. Peu de franchise peuvent se targuer d'avoir en son sein des joueurs du niveau de Cleveland. Et lorsqu'on voit le boulot de Brad Stevens aux Celtics après la blessure de Gordon Hayward, on est en droit de se demander quand Cleveland aura l'opportunité d'avoir un vrai coach sur son banc.