Greg Oden –de son vrai nom Gregory Wayne Oden Junior- est né le 22 janvier 1988 à Buffalo. C’est plutôt un beau bébé puisque les dernières informations indiquent 2,13 mètres (là-dessus pas de doute) et 129 kilos (bon là, on est moins sûr de son poids aujourd’hui). InsideBasket vous propose de replonger dans le parcours de ce joueur.
- Ses débuts en Highschool et l’université
Le "petit" Oden passe ses années de lycée à Indianapolis, à la Lawrence North High School. A cette époque, il y rencontre deux personnes clés : Mike Conley Senior et Junior. Le premier est à cette époque le coach de l’équipe du lycée (et deviendra par la suite son agent), tandis que le second est un joueur. C’est le début d’une grande amitié entre les deux joueurs. Ils vont être le duo meneur-pivot de lycée le plus fort du pays de 2004 à 2006 permettant de remporter le championnat d’Etat durant ces trois années. A cette époque, Oden rafle toutes les récompenses : Parade’s High School (c’est un journal) co-player de l’année 2005 avec un certain Monta Ellis et joueur de basket national de l’année ; en 2006 il est nommé joueur de lycée de l’année de l’Etat d’Indiana. Il est bien sûr invité à participer au match du McDonald’s All-American (qui regroupe les meilleurs joueurs de basket des USA et du Canada). A cette époque, il est considéré comme l’un des meilleurs joueurs et surtout un top prospect pour plus tard la NBA. Très bon contreur, très bon rebondeur, il a du potentiel pour développer toute sa palette offensive (même s’il dunke déjà à tout va sur ses défenseurs). Nombreux sont les scouts qui se déplaceront pour voir le phénomène jouer, et ce dès ses 15 ans.
En 2006, il choisit de rejoindre l’université d’Ohio State et l’équipe des Buckeyes. Mike Conley Junior l’accompagne. L’équipe termine la saison avec 35 victoires et seulement 4 défaites ; les Buckeyes remportent le titre du Big Ten de la saison NCAA et arrive jusqu’au Final Four où ils seront battus par les Florida Gators (de Joakim Noah et Corey Brewer). Malgré La défaite, Oden sort un match solide : 25 points, 12 rebonds et 4 contres. Ses statistiques durant son année universitaire sont intéressantes et montrent tout son potentiel : 15,7 points, 9,6 rebonds et 3,3 contres par match en moyenne. Il est récompensé individuellement puisqu’il est cité dans la première équipe du Big Ten, et est élu comme meilleur défenseur de l’année du Big Ten. Après une année, il décide qu’il est temps pour lui de s’inscrire à la grande messe NBA : la draft.
- Ses débuts en NBA
A l’aube de la draft 2007, le débat sur le premier choix se fait entre Greg Oden et Kevin Durant. Oden est vu par beaucoup comme le meilleur big man depuis Tim Duncan (drafté en 1997). Même si Durant est considéré comme un super joueur, on a du mal à imaginer que le talentueux pivot (si rare en NBA) ne soit pas pris en premier. Et c’est Portland qui remporte le premier choix. Le 28 juin 2007, Greg Oden est choisi en première position et devient un Blazer. On a hâte alors de voir le nouveau pivot mais l’excitation sera de courte durée puisqu’en septembre il se blesse au genou droit. Oden ne jouera pas pour sa première saison NBA. A cette époque, Oden est très médiatisé par Portland qui n’hésite pas à mettre en avant sa rééducation (des vidéos, un blog).
N’ayant fait aucun match officiel, lorsqu’il entame la saison 2008-2009, c’est un rookie et les fans se prennent à rêver d’une belle saison. Le 28 octobre, il affronte les Los Angeles Lakers pour son premier match…pour 13 minutes, puisqu’il se blesse au pied et sera absent deux semaines. Son véritable bon match se joue en janvier contre Miami où il score 24 points et gobe 15 rebonds. Après une nouvelle blessure en février, la saison est tout de même décevante : 8,7 points et 7 rebonds par match de moyenne (sur 61 matchs joués). Statistiques bien trop faibles pour un premier choix de draft. Pendant ce temps, Kevin Durant, deuxième choix, score plus de 25 points, accompagnés de 6,5 rebonds et 2,8 passes décisives par match. Les années se suivent et se ressemblent pour Oden. Après quelques matchs concluants, il se blesse au genou gauche en décembre 2009 et manque le reste de la saison ; il aura joué 21 matchs. En 2010, le rapport des Blazers tombent : Oden manquera toute la saison à cause d’une micro-facture de son genou gauche. Un an plus tard, les blessures sont toujours là : il se fait opérer du genou droit puis du genou gauche (en moins de 15 jours). Le pronostic n’est pas optimiste : le cartilage de ses genoux n’est pas en bon état. Le couperet tombe : les Blazers licencient Greg Oden le 15 mars 2012. C’est la fin d’une aventure qui n’a jamais réellement commencé.
- Quel avenir pour Greg Oden ?
Depuis la draft en 2007, Oden aura joué un total de 82 matchs, autant dire rien du tout. Tout au long de la saison 2012-2013, il a été au cœur de nombreuses rumeurs. Beaucoup annonçaient son retour imminent. En début d’année 2013, on apprend même qu’il rencontre plusieurs équipes (Boston, Cleveland) et que d’autres sont intéressées (Miami notamment). Son but à ce moment : signer dans une équipe mais personne n’ose ce pari (sans doute que le cas d’Andrew Bynum ne donne pas envie de tenter). Il continue sa rééducation, notamment sur son ancien campus universitaire d’Ohio State. La fin de la saison NBA relance la piste Oden : Cleveland était un temps intéressé mais a choisi finalement Andrew Bynym et de nombreuses équipes l’ont approché (Dallas, Sacramento, Atlanta, La Nouvelle-Orléans, Miami). Après avoir effectué un work-out pour Sacramento, La Nouvelle-Orléans et Miami, sa décision devrait être imminente (à l’heure d’écrire ces lignes, nous ne savions toujours pas son choix). Ce que l’on sait, c’est qu’il hésiterait entre deux équipes : Miami et l’objectif de gagner un titre mais avec un temps de jeu limité ; La Nouvelle-Orléans, une équipe jeune en construction mais qui pourrait lui offrir un bon temps de jeu. Dans tous les cas, l’état de son corps sera la clé de son succès ou non.
On peut dire beaucoup de choses sur Greg Oden et les sarcasmes à son égard sont nombreux (son visage de vieillard notamment). Mais on a envie de croire à son retour. Vous n’êtes pas d’accord ? Allez voir quelques vidéos de ses bonnes années et de ses (quelques) bons matchs avec Portland. Vous verrez, ce joueur avait juste un sacré potentiel. S’il n’avait pas eu toutes ces blessures, il aurait pu dominer à son poste. Enfin, avec des si…