Alors qu'il s'apprête à jouer sa 2ème finale Pro B en deux ans, Raphaël Desroses, "requin" d'Antibes depuis cette saison, a accepté de nous accorder cet entretien exclusif.
Enjoy !
Inside Basket : Bonjour Raphaël, merci avoir accepté cet entretien... Antibes a connu des doubles prolongations lors des phases de qualification. Est-ce désormais un avantage psychologique d'être en finale après avoir vécu ça ?
Raphaël Desroses : L'avantage que nous avons surtout c'est d'avoir eu tous les types de scénario... En quart de finale nous perdons le match aller donc il fallait impérativement aller gagner chez nous puis à nouveau à l'extérieur pour passer le tour. Ensuite c'était un tout autre cas puisque nous avons gagné le match à l'extérieur en premier et nous devions nous qualifier devant notre public. Nous avons disputé de nombreuses prolongation oui, on peut imaginer que nous sommes prêts à affronter tout type de situation.
Les Sharks sont au rendez-vous fixé en début de saison. Il y a eu tout de même cette période noire de 2 mois de janvier à mars... l'équipe retire quel bénéfice de cette période aujourd'hui ?
Nous avons surtout pu voir la réaction du groupe dans la période difficile. En perdant des matchs avec peu d'écart, ce qui était intéressant c'était de voir que nous sommes restés solidaires. Nous avons montré de vraies ressources mentales et notre parcours en playoffs sur des terrains difficiles comme peuvent l'être Pau et Boulogne/Mer est la preuve que notre équipe a du caractère... gagner en prolongation comme nous l’avons fait avec sur le terrain une équipe loin d'être une équipe type à cause des fautes illustre bien la situation.
Préfères-tu jouer la finale en plusieurs manches ou es-tu de ceux qui regrettent le côté "ça passe ou ça casse" de Bercy ?
J'aimais bien Bercy ! Quand tu allais jouer dans cette salle c'était déjà une récompense en soit, et en plus j'y étais un peu habitué (rire). C'était un match évènement... après je comprends pour la vie des clubs que c'est important d'avoir des matchs à guichets fermés. Les matchs, qu'ils soient à Antibes où à Châlons-Reims seront à guichets fermés... Mais j'imagine que de vivre les finales en plusieurs matchs dans une salle comme celle de Limoges qui a plus de 5000 places, ça doit aussi avoir un goût différent. Si nous avions eu la nouvelle salle, ça aurait été une expérience super sympa à vivre. Il y a du bon dans les deux, mais c'est vrai que Bercy me manquera quand même.
Quel a été l'emploi du temps depuis la qualification et durant cette petite période de creux ?
Il y a eu un peu de repos avant d'attaquer le travail de préparation. Le rythme qu'on a n'est pas évident je trouve, non pas parce qu'il faut jouer tous les deux ou trois jours, mais le plus étrange c'est l'irrégularité du calendrier... Le break de deux semaines en fin de saison tout d'abord, ensuite on enchaîne deux, trois matchs par semaine... là vu que les deux équipes gagnent en deux manches on s'arrête de nouveau une semaine. Je ne te cache pas que c'est difficile à gérer. Mais il faut s'y remettre et depuis deux jours on monte en régime physiquement.
Quelles sont selon toi les caractéristiques du CCRB ?
C'est une équipe très organisée, très mobile en défense qui joue avec trois arrières... il faut s'y habituer. Je pense que l'équipe la plus dure s'en sortira. Je suis persuadé que nous avons passé un cap en défense depuis 2 mois et c'est ce qui fait que nous sommes en finale aujourd'hui. Nous avons peut-être plus de talents en attaque et de grosses individualités, mais eux ont eu le même groupe toute la saison. Leur cohésion sera leur avantage sur nous. L'équipe qui remportera le défi physique pourra soulever la statue.
Dans l'équipe, vous vous êtes dit quoi dans les vestiaires après la qualification face à Pau ?
Il ne faut pas se mentir, être en finale est déjà un accomplissement, ce qui explique les scènes de joie lors de notre qualification. J'ai vu des vidéos de la victoire de Châlons-Reims, ils étaient comme nous après le match. On sait tous qu'il reste du chemin, mais il faut savoir savourer ces moments-là ! Après on s'est vite remis au travail car il reste des matchs. C'est bien d'être en finale mais si on ne remporte pas ces matchs-là... (rire).
Quel est ton avis sur le championnat cette saison ?
Je connais bien la Pro B et cette année, du premier au dixième voire douzième, chacun avait la possibilité de battre les uns ou les autres. C’était dense... le niveau des équipes se resserre de plus en plus. Contrairement à la saison dernière où il y avait Limoges et Boulazac, il n'y a pas eu de gros ténors, c'était en embuscade pour les deux premières places jusqu'au bout et le dernier ticket pour les playoffs s'est joué lors de la dernière journée.
Tu as eu une saison un peu mouvementée avec un changement de club (NDLR : Raphaël a quitté Limoges après la 9ème journée) mais au final es-tu satisfait de ta saison sur le plan personnel d'autant que tu réalises de supers playoffs ?
Oui je suis content... c'était une saison spéciale qui m'a beaucoup rappelé la première que j'avais faite à Limoges (NDLR : 2009-2010 - Limoges avait perdu en finale à Bercy face à Pau). J'étais arrivé par la petite porte et il fallait s'intégrer dans une équipe déjà constituée, on ne peut pas tout bousculer d'un coup. Mais on a su construire au fur et à mesure et j'espère que cette fois, ça se terminera par une victoire.
Les supporters du Limoges CSP sont toujours très attachés à toi... d'ailleurs avant cet entretien, quelqu'un m'a dit de te transmettre son amitié et de te dire qu'à Limoges ils sont fiers de ta saison...
C’est sympa... c'est vrai que j'ai toujours énormément de messages de soutiens et d'encouragements via Facebook. Limoges reste mon club de cœur, c'est là où je suis resté le plus longtemps dans ma carrière et c'est un endroit où j'aurai toujours plaisir à revenir quoi qu'il se passe. Les fans Limougeauds, c'est ce qui rend ce club si spécial. Chaque match est un évènement et quand tu joues devant ton public, tu oublies tout même quand il y a des choses difficiles comme je l'ai un peu vécu. Jouer dans des grosses ambiances, c'est ce que recherchent tous les joueurs pros, c'est une pression, mais une bonne pression... c'est quelque chose que j'aimais vivre en tout cas.
Merci Raphaël d'avoir accepté cette interview, toute l'équipe d'Inside Basket te souhaite une bonne finale et dans un premier temps un bon voyage à Châlons-Reims !
Merci c'est gentil.
Enjoy !
Inside Basket : Bonjour Raphaël, merci avoir accepté cet entretien... Antibes a connu des doubles prolongations lors des phases de qualification. Est-ce désormais un avantage psychologique d'être en finale après avoir vécu ça ?
Raphaël Desroses : L'avantage que nous avons surtout c'est d'avoir eu tous les types de scénario... En quart de finale nous perdons le match aller donc il fallait impérativement aller gagner chez nous puis à nouveau à l'extérieur pour passer le tour. Ensuite c'était un tout autre cas puisque nous avons gagné le match à l'extérieur en premier et nous devions nous qualifier devant notre public. Nous avons disputé de nombreuses prolongation oui, on peut imaginer que nous sommes prêts à affronter tout type de situation.
Les Sharks sont au rendez-vous fixé en début de saison. Il y a eu tout de même cette période noire de 2 mois de janvier à mars... l'équipe retire quel bénéfice de cette période aujourd'hui ?
Nous avons surtout pu voir la réaction du groupe dans la période difficile. En perdant des matchs avec peu d'écart, ce qui était intéressant c'était de voir que nous sommes restés solidaires. Nous avons montré de vraies ressources mentales et notre parcours en playoffs sur des terrains difficiles comme peuvent l'être Pau et Boulogne/Mer est la preuve que notre équipe a du caractère... gagner en prolongation comme nous l’avons fait avec sur le terrain une équipe loin d'être une équipe type à cause des fautes illustre bien la situation.
Préfères-tu jouer la finale en plusieurs manches ou es-tu de ceux qui regrettent le côté "ça passe ou ça casse" de Bercy ?
J'aimais bien Bercy ! Quand tu allais jouer dans cette salle c'était déjà une récompense en soit, et en plus j'y étais un peu habitué (rire). C'était un match évènement... après je comprends pour la vie des clubs que c'est important d'avoir des matchs à guichets fermés. Les matchs, qu'ils soient à Antibes où à Châlons-Reims seront à guichets fermés... Mais j'imagine que de vivre les finales en plusieurs matchs dans une salle comme celle de Limoges qui a plus de 5000 places, ça doit aussi avoir un goût différent. Si nous avions eu la nouvelle salle, ça aurait été une expérience super sympa à vivre. Il y a du bon dans les deux, mais c'est vrai que Bercy me manquera quand même.
Quel a été l'emploi du temps depuis la qualification et durant cette petite période de creux ?
Il y a eu un peu de repos avant d'attaquer le travail de préparation. Le rythme qu'on a n'est pas évident je trouve, non pas parce qu'il faut jouer tous les deux ou trois jours, mais le plus étrange c'est l'irrégularité du calendrier... Le break de deux semaines en fin de saison tout d'abord, ensuite on enchaîne deux, trois matchs par semaine... là vu que les deux équipes gagnent en deux manches on s'arrête de nouveau une semaine. Je ne te cache pas que c'est difficile à gérer. Mais il faut s'y remettre et depuis deux jours on monte en régime physiquement.
Quelles sont selon toi les caractéristiques du CCRB ?
C'est une équipe très organisée, très mobile en défense qui joue avec trois arrières... il faut s'y habituer. Je pense que l'équipe la plus dure s'en sortira. Je suis persuadé que nous avons passé un cap en défense depuis 2 mois et c'est ce qui fait que nous sommes en finale aujourd'hui. Nous avons peut-être plus de talents en attaque et de grosses individualités, mais eux ont eu le même groupe toute la saison. Leur cohésion sera leur avantage sur nous. L'équipe qui remportera le défi physique pourra soulever la statue.
Dans l'équipe, vous vous êtes dit quoi dans les vestiaires après la qualification face à Pau ?
Il ne faut pas se mentir, être en finale est déjà un accomplissement, ce qui explique les scènes de joie lors de notre qualification. J'ai vu des vidéos de la victoire de Châlons-Reims, ils étaient comme nous après le match. On sait tous qu'il reste du chemin, mais il faut savoir savourer ces moments-là ! Après on s'est vite remis au travail car il reste des matchs. C'est bien d'être en finale mais si on ne remporte pas ces matchs-là... (rire).
Quel est ton avis sur le championnat cette saison ?
Je connais bien la Pro B et cette année, du premier au dixième voire douzième, chacun avait la possibilité de battre les uns ou les autres. C’était dense... le niveau des équipes se resserre de plus en plus. Contrairement à la saison dernière où il y avait Limoges et Boulazac, il n'y a pas eu de gros ténors, c'était en embuscade pour les deux premières places jusqu'au bout et le dernier ticket pour les playoffs s'est joué lors de la dernière journée.
Tu as eu une saison un peu mouvementée avec un changement de club (NDLR : Raphaël a quitté Limoges après la 9ème journée) mais au final es-tu satisfait de ta saison sur le plan personnel d'autant que tu réalises de supers playoffs ?
Oui je suis content... c'était une saison spéciale qui m'a beaucoup rappelé la première que j'avais faite à Limoges (NDLR : 2009-2010 - Limoges avait perdu en finale à Bercy face à Pau). J'étais arrivé par la petite porte et il fallait s'intégrer dans une équipe déjà constituée, on ne peut pas tout bousculer d'un coup. Mais on a su construire au fur et à mesure et j'espère que cette fois, ça se terminera par une victoire.
Les supporters du Limoges CSP sont toujours très attachés à toi... d'ailleurs avant cet entretien, quelqu'un m'a dit de te transmettre son amitié et de te dire qu'à Limoges ils sont fiers de ta saison...
C’est sympa... c'est vrai que j'ai toujours énormément de messages de soutiens et d'encouragements via Facebook. Limoges reste mon club de cœur, c'est là où je suis resté le plus longtemps dans ma carrière et c'est un endroit où j'aurai toujours plaisir à revenir quoi qu'il se passe. Les fans Limougeauds, c'est ce qui rend ce club si spécial. Chaque match est un évènement et quand tu joues devant ton public, tu oublies tout même quand il y a des choses difficiles comme je l'ai un peu vécu. Jouer dans des grosses ambiances, c'est ce que recherchent tous les joueurs pros, c'est une pression, mais une bonne pression... c'est quelque chose que j'aimais vivre en tout cas.
Merci Raphaël d'avoir accepté cette interview, toute l'équipe d'Inside Basket te souhaite une bonne finale et dans un premier temps un bon voyage à Châlons-Reims !
Merci c'est gentil.
Entretien réalisé par Vincent Couty