Pour son retour sur le parquet de ses débuts, Monta Ellis affirme haut et fort que Dallas est l'endroit qu'il lui fallait, alors qu'il a joué un rôle majeur à Golden State.
Fondu dans le groupe de Rick Carlisle, Ellis tient son pari de s'affirmer, sans forcer, dans une équipe certes vieillissante, mais qui a la culture de la gagne et une grande expérience. Ellis revient sur ses saisons passées à Golden State, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'en garde pas un bon souvenir :
"Nous avons eu beaucoup de joueurs d'expérience, des joueurs qui comprenaient le jeu. Et moi, en tant que jeune joueur, je devais déjà enseigner le basket aux plus jeunes, et ils ne vous écoutent pas. C'est très frustrant. Ici à Dallas, il y a aussi beaucoup de joueurs d'expérience, et vous n'avez pas à apprendre aux autres. La seule chose que vous avez à faire, c'est de jouer avec les autres."
"J'ai beaucoup grandi, et cela c'est grâce à mes années à Golden State. Les mauvaises années que j'ai eulà-bas, quand j'étais au fond, ce n'était pas du basket pour moi. C'était simplement du business. A Dallas, j'ai retrouvé la joie de jouer, de profiter de la salle d'entraînement et de travailler."
Slam Online rappelle également qu'Ellis a refusé une grosse prolongation aux Bucks qui lui proposaient plus de 24 millions de dollars sur deux ans. Au final, le MIP 2007 a préféré s'engager pour presque 36 millions sur trois ans à Dallas, où il n'aurait plus à supporter un rôle de mentor qu'il ne lui va pas.
"J'ai préféré laisser l'argent de côté parce que je suis béni d'avoir gagner ma vie et que j'ai beaucoup économisé. Les questions d'argent ne m'intéressent pas. Je joue surtout pour l'amour du basket et la joie que peut procurer une victoire."
"Si j'ai quitté Milwaukee, c'est parce que je ne savais pas ce qu'ils voulaient faire. Et cette saison dit tout : j'ai pris la bonne décision de quitter les Bucks et de refuser leur prolongation pour venir dans une organisation qui veut gagner et pour être heureux."
Où est passé le joueur capricieux que l'on a souvent décrié, ce joueur personnel qui ne pensait qu'à lui ? Apparemment, il n'existe plus. Le joueur a effectivement grandi et ses stats le révèlent bien : plus efficace aux tirs avec 18,9pts (46%, 31% à 3pts), toujours aussi à l'aise à la passe et accompagné d'un bon meneur, il participe pleinement au collectif des Mavericks, et tient un rôle de lieutenant derrière le géant Dirk Nowitzki.
Ensuite, on voit un joueur souriant sur le terrain, une chose assez rare de la part d'Ellis. Les Mavericks ne sont pas en reconstruction, mais en reconquête. L'effectif est peut-être un des plus vieux de la ligue, cette équipe à l'expérience des grands matchs, elle a la capacité à faire douter les jeunes superstars et Ellis est l'homme providentiel pour apporter son expérience, son sens de l'attaque, au service d'une franchise au projet clair, avec des joueurs aux talents indéniables.
Avant cette saison, Ellis est arrivé au mauvais endroit au mauvais moment, mais il a eu la lucidité de quitter Milwaukee malgré la carotte à 24 millions de dollars. Qui sait ce que Monta Ellis serait devenu dans une équipe de bas de classement, encore en reconstruction ?