Actuellement premiers de la Conférence Ouest, les Memphis Grizzlies réalisent un début de saison plus que réussi (7V-1D) ! Si les projecteurs sont depuis toujours fixés sur leur paire d'intérieurs, les Ours du Tennessee doivent aussi beaucoup à leur meneur. Celui-ci, pourtant très discret n'en est pas moins terriblement efficace.
Meilleur d'année en année, Mike Conley tourne actuellement à 16 points et 5,6 passes décisives de moyenne, ce qui en fait le troisième meilleur marqueur de son équipe, derrière Marc Gasol et Zach Randolph, les deux éternelles tours jumelles. Mais au delà des statistiques ; c'est par son leadership, sa façon de gérer les fins de matchs et surtout sa défense que le numéro 11 fait la différence.
Dans une ligue, et plus particulièrement une conférence ouest, où les très bons meneurs sont légion, Mike Conley reste inévitablement un des moins médiatisés et des plus sous-côtés de la NBA. Il est moins capé qu'un Tony Parker, moins aérien qu'un Russell Westbrook et moins flashy qu'un Damien Lillard ou un Stephen Curry. Pourtant, le meneur de Memphis est, à l'instar d'un Tim Duncan, le type de joueur discret, travailleur de l'ombre et réservé qui fait gagner son équipe chaque soir.
Au vu de la concurrence et du début de saison poussif de Marc Gasol, Conley ne sera pas All-Star cette année (et certainement jamais) mais un tel meneur de jeu, constant, bon défenseur et efficace, doit être considéré à sa juste valeur.
De plus, symbole des grands, Mike Conley est ce type de joueur capable d'augmenter son niveau de jeu et son rendement en post-saison (16pts, 7pds, 4rbs de moyenne en carrière). C'est cela qui permet à Memphis de devenir un véritable poil à gratter en playoffs et un prétendant au titre suprême.
Certes, Mike Conley n'est pas un MVP en puissance et ne peut pas être considéré comme le franchise player de Memphis. Mais si Zach Randolph en est la lance, Tony Allen le bouclier et Marc Gasol la clé de voûte... Conley est indiscutablement l'âme de ces Grizzlies. Â juste titre, mériterait beaucoup plus de considération de la part des observateurs, bien plus qu'un Deron Williams ou qu'un Brandon Jennings.