Don't believe the hype ! On ne le dira jamais assez, trop d'analystes, journalistes et groupies s'extasient devant des superstars universitaires. Parfois à jsute titre, mais souvent, ces joueurs sont incapables de se transformer en profesionnels. Et souvent lors des drafts, les véritables pépites se cachent au second tour. On y trouve des role players, des bosseurs, des joueurs capables d'intégrer un collectif facilement. Parmi ces "soldats" aptes au haut niveau, on peut citer l'une des stars les plus hors normes de tous les temps, Michael Redd.
Sélectionné en 43e position par les Milwaukee Bucks lors de la Draft de l'an 2000, dominée par Kenyon Martin, Stromile Swift et Darius Miles, le jeune Michael baisse la tête à l'annonce de son nom. Il sait qu'il n'aura pas la moindre minute de temps de jeu pour s'exprimer. En effet, la franchise du Wisconsin enchaîne les bonnes saisons et les séries de Playoffs grâce à son trio magique Sam Cassel - Ray Allen - Glenn Robinson. Il faut ajouter à cela la présence de l'excellent coach George Karl, réputé pour ne jamais donner de chance aux jeunes...
- Erreur sur la marchandise
À Ohio State, Michael Redd réalise trois saisons pleines et démontre de grosses qualités de scoreur. Même si chaque année son temps de jeu et ses points inscrits diminuent, il reste le leader incontesté des Buckeyes. Sa première saison, il ne participe qu'à six petits matchs. Malgré l'impossibilité de montrer son talent, l'arrière ne baisse pas les bras et s'acharne à travailler dur à l'entraînement au point de devenir un shooteur qui n'a peur de rien ni personne. Rapidement, il monte en puissance les années. En sortie de banc lors de 67 rencontres de sa saison sophomore, Michael Redd inscrit 11 points de moyenne, puis 15 l'année suivante ! En 2003-2004, le trio de star Allen-Cassel-Robinson est définitivement dispersé aux quatre coins de la NBA et le jeune Michael se retrouve seul aux commandes de l'attaque des Bucks. Pendant six saisons, il va tourner entre 22 et 27 points de moyenne et martyriser les défenses adverses. Le plus drôle dans tout ça, les recruteurs de Milwaukee pensaient avoir drafté un joueur au profil de défenseur pour la NBA.
- Indéfendable
Si vous voyez Michael Redd débarquer sur un playground, il est impossible de le prendre au sérieux. Son shoot part littéralement de derrière la tête, de façon complètement décalée sur la gauche. Sa fenêtre de tir se situe exactement derrière son oreille gauche. Un geste atypique et extrêmement complexe à réaliser de manière fiable. Et pourtant, c'est cette particularité qui fait le force de l'ancien arrière des Bucks. Son fadeaway, son catch-and-shoot, son tir en spot-up, son step-back, ses feintes... Tous ses faits et gestes sont inhabituels. Un enfer pour son défenseur. D'autant plus que Redd est capable de tirer de manière consistante à toutes les distances et de tous les côtés. Pendant ces six années au top-niveau, il recevait le même traitement défensif que les plus grands joueurs de la NBA. Les meilleurs défenseurs ont tenté de limiter son rendement et ce n'était pas étonnant de le voir défendre par des ailiers comme Andreï Kirilenko qui d'habitude, se coltine LeBron James.
- Des records à la pelle
En 2006, Michael Redd devient le premier joueur drafté au second tour à franchir la barre des 50 points lors d'une rencontre en scorant 57 points face au Jazz. Il efface par la même occasion le record de points inscrits lors d'un match par un Bucks, détenu par un certain Kareem Abdul-Jabbar. Le gaucher possède également à son actif le record de paniers à trois points inscrits en un quart-temps NBA (8), sur une compétition internationale (28) et au cours d'un match FIBA (8). Et c'est pas fini ! Michael Redd est le quatrième scoreur de l'histoire de la franchise des Bucks avec 11 838 unités, mais aussi le leader en nombre de trois points tentés, second en nombre de trois points et de lancers-francs réussis.