- Miami martyrisé mais Miami libéré
L’American Airlines Arena, forteresse pourtant imprenable depuis le début de ces playoffs, a tremblé, longtemps. La faute à une équipe de Brooklyn bien en place et surtout un monstrueux Joe Johnson. L’ailier des Nets en a fait baver à LeBron James tout le match, rentrant des tirs tous plus compliqués les uns que les autres. Johnson comptabilise au final 34 points et 7 rebonds. Malheureusement pour lui, Le King s’est réveillé au meilleur des moments. Pendant trois quarts temps, le quadruple MVP a douté, ne se montrant pas aussi impérial que d’habitude. Dwyane Wade a bien tenté de compenser avec une première mi-temps en haute altitude (20 pts sur ses 28) mais ce sont les Nets qui pointent en tête à l’aube du dernier acte. A moins de 3 minutes du terme, le Heat est encore mené de 8 unités (91-83). Les Floridiens ont alors enfilé leur costume de champion pour asphyxier les New-Yorkais. Gros tirs, grosse défense, et le Heat passe un 12-0 sans sourciller. Durant ces trois minutes, Ray Allen (13 pts) a montré qu’il pouvait toujours faire la décision tandis que LeBron (29 pts, 9 rbs, 5 pds) retrouvait son mojo à trois-points ou encore avec un contre décisif sur Joe Johnson.
Miami s’impose finalement 96 à 94 et rejoint les finales de conférence pour quatrième fois consécutive. L’adresse exceptionnelle des hommes d’Erik Spoelstra sur la ligne réparatrice (29/31) y est pour beaucoup. En face, Deron Williams et Paul Pierce, avec respectivement 17 et 19 points, se sont montrés dangereux mais n’ont pas su forcer le destin. Taillés pour vaincre avec un recrutement 4 étoiles, ces Nets version Prokhorov sont tombés sur plus fort qu’eux. Kevin Garnett n’est pas parvenu à tirer profit de son expérience avec moins de 5 points en moyenne sur la série. Ses beaux jours sont clairement derrière lui.
- Les Spurs déroulent mais la blessure de Parker inquiète
L’impression de supériorité dégagée par les Spurs était si forte qu’il ne pouvait en être autrement. Les Blazers sortent de ces playoffs sur une nouvelle déculottée (82-104). Mais malgré cette qualification rapide pour les finales de conférence, tout n’est pas si rose pour San Antonio. Tony Parker s’est en effet plaint de douleur à la cuisse gauche dans le deuxième quart avant de sortir pour ne plus revenir sur le parquet. On ne connaît pas encore la gravité de la blessure. Privés de leur maestro, les Texans ont alors joué la carte de la contre-attaque. Kawhi Leonard et Patty Mills ont fait des ravages dans ce domaine. Le premier cumule 22 points et 5 interceptions tandis que le backup de Parker enregistre 18 points pour 3 steals. Le tempo imprimé par les hommes de Gregg Popovich bien trop rapide a fait plier Portland, émoussé par le manque de rotation et une saison un peu trop longue. Pris de court sur de nombreuses possessions, les Blazers ont subi. Danny Green a su en profiter pour planter 22 pions et gober 9 rebonds, le tout avec une très belle adresse (9/13 dont 4/6 à trois-points). Tim Duncan ajoute à cela 16 unités et 8 rebonds.
La franchise de l’Oregon a une nouvelle fois affiché son impuissance. LaMarcus Aldridge (21 pts, 10 rbs) reste le meilleur joueur de Rip City sans pour autant casser la baraque. Avec 17 points et 10 passes, Damian Lillard rend une belle copie mais il a manqué une étincelle pour espérer retourner l’AT&T Center. Nico Batum doit se contenter de 10 points et 12 rebonds. Dans cette série, Wes Matthews n’aura clairement pas pesé. L’artilleur de Portland est resté bloqué à 10,8 points de moyenne à moins de 40%, lui qui tournait à 16,4 points en saison régulière.