Lionel Hollins : ''Il n'y a plus de loyauté''

Lionel Hollins : ''Il n'y a plus de loyauté''

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Crédit photo : USA Today

Lionel Hollins est le nouvel entraîneur des Nets, une franchise qui ne compte pas ses dépenses, mais qui a été aussi victime d'un certain manque de loyauté.

Les joueurs, les Heads Coachs, les General Managers et tous les observateurs aiment dire que la NBA est avant tout un business avant d'être un jeu. 

 

Brooklyn, via ses investisseurs russes, compte devenir un des futurs grands acteurs de la scène NBA et l'année dernière, les Nets n'ont pas hésité à casser la tirelire pour aligner un roster qui comptait pas moins de cinq All-Stars. Cependant, les résultats n'étaient pas au rendez-vous, et surtout, les Nets ont vu partir leur coach Jason Kidd, ancienne gloire de New Jersey, pour Milwaukee. L'expérience n'aura durait qu'une seule saison, comme avec Paul Pierce qui est parti du côté de Washington.

 

Lionel Hollins revient en NBA et le chantier est très lourd à Brooklyn comme il le fait comprendre au Sun Devils Fork Report :

"Je pense que les joueurs doivent jouer, les coachs doivent coacher, et le management doit faire ce qu'il faut pour offrir du talent à son entraîneur, pour ses joueurs, pour les aider à aller plus loin. Je pense que tout le monde, notre société en général, s'est orientée dans un système où il n'y a plus beaucoup de loyautés, que ce soit une question d'argent, ou que ce soit pour être avec les meilleurs joueurs."

 

"Je dis tout le temps aux joueurs "Ecoutez ! Quand vous marchez sur ce terrain, du premier jour du training camp, l'argent n'a plus aucune importance pour vous. Vous avez tout cet argent, mais quand vous commencez à courir, à vous battre pour les ballons et à prendre des charges, l'argent n'a pas d'importance et cet argent ne vous aidera pas à ce que vous aimiez plus ce jeu, il ne va pas vous aider à être meilleur. Vous êtes qui vous êtes et vous devez sans cesse être qui vous êtes.

 

"Trop souvent, les gens obtiennent des gros contrats et pensent qu'ils doivent faire plus, parce que les médias ont plus d'attentes, comme les fans et certainement les propriétaires qui ont offert ce gros contrat. Le joueur sent toute cette pression et il essaye de faire plus. Mon boulot et de garder Deron Williams les pieds sur terre et là où il est censé être au sein de notre équipe."

 

Comme l'a souligné Kobe Bryant, Deron Williams est loin d'être confiant. Sa saison passée a été une succession de bobos et de contres performances, mais le meneur est aussi quelque peu responsable de son malaise. En effet, il a joué sur la pression auprès des Nets pour obtenir son contrat de plus de 100 millions de dollars. Depuis plusieurs saisons maintenant, D-Will n'est pas le meneur d'hommes qu'il pensait être et le montant de son chèque annuel lui vaut forcément les plus vives critiques de la part des fans et des observateurs.

 

Le business de la NBA a vu ses limites cette saison et la loyauté, ce que les fans et le public recherchent, en a pris un coup. Le retour de LeBron James et l'arrivée de Kevin Love aux Cavs, la crise entre morale et finance dans le dossier Donald Sterling, le tanking à outrance à Philly, les impasses Eric Bledsoe et Greg Monroe, les petits marchés de plus en plus écrasés... Mais, This is business ! What else ?