Même si les Wizards ont perdu hier soir face à Brooklyn, le coach des Nets Lionel Hollins ne peut qu'être admiratif du parcours actuel de John Wall, le nouveau franchise player que Washington cherchait depuis les années Gilbert Arenas.
Souvent critiqué pour son manque de concentration, pour n'être rien de plus qu'un simple athlète rapide et loin de la culture d'un meneur de jeu NBA, John Wall est en train de faire taire l'ensemble de critiques, ces mêmes constats qui n'ont pu lui ouvrir les portes de la sélection nationale. La venue de Marcin Gortat, celle de Nene ou encore l'éclosion de Bradley Beal ont offert à Washington de plaisir de reprendre goût aux playoffs et à Wall d'engranger plus de confiance malgré le désaveu de Coach Mike Krzyzewski.
Aujourd'hui, le meneur des Wiz' marque moins, mais il tourne plus efficacement avec 17,3 points (46%, 32% à 3pts) et lâche 10,1 passes pour 4,2 rebonds en 36 minutes de jeu. Hollins complimente un joueur qui incarne le nouveau visage des Wizards dans le Washington Post :
"Le défi qui est devant c'est le mur (Wall). John Wall a des boosters dans ses sneakers et il est vraiment très bon. Son équipe est également très bonne. Cela va de John Wall à Bradley Beal en passant par les autres gars de cette équipe. Paul Pierce peut prendre des tirs à trois points, Webster peut en faire de même. Ils vont continuer à nous attaquer et ils font beaucoup circuler le ballon des deux côtés du terrain. Mais quand je pense aux Washington Wizards, je pense à John Wall."
Du haut de ses 24 ans, Wall fait figure d'ancien à Washington pour être le joueur de la franchise qui joue sous ce maillot depuis plus longtemps que le reste de sa troupe. Si le départ de Trevor Ariza devait fragiliser les Wizards, il faut croire que Wall a su redéfinir ses impacts sur le terrain, notamment dans la circulation et aussi en défense, et profiter de l'arrivée de Pierce pour combler ce départ.
Petit bémol encore, Wall fait partie des joueurs qui perdent le plus de ballon. C'est peut-être ce point que les anti-Wall vont trouver pour critiquer le profil de Wall, mais l'ancien pensionnaire de Kentucky n'est plus très loin d'un statut de All-Star qu'il mérite, sachant qu'à l'Est la concurrence a perdu de son intensité ces dernières semaines. Lionel Hollins regrette surement la montée en puissance de Wall et la perte de vitesse depuis deux ans de Deron Williams.