Choisi par les Cavaliers en first pick de la draft 2014, Anthony Bennett n'a jamais concrétisé les espoirs fondés sur lui. Pire, il traîne sa réputation de plus gros bust de l'Histoire comme un fardeau. Rejeté par la meute des jeunes loups du Minnesota en 2015 (5.2 points et 3.8 rebonds), l'air de son Canada natal n'a pas été plus revigorant : 1.5 point et 1.2 rebond chez les Raptors en 2016. Le projet de reconstruction de Brooklyn est sa dernière chance de rattraper le wagon de la Grande Ligue. Une opportunité que Bennett souhaite saisir. Il s'explique dans le New York Post.
Cela a été une longue route avec beaucoup de hauts et de bas. Mais, je me sens plus prêt que jamais. L'été dernier consacré au basket m'a beaucoup aidé, notamment le travail avec Team Canada en collaboration avec Drew Hanlen. Les entraînements deux fois par jour m'ont remis au top physiquement et rendu beaucoup plus confiant.
Plutôt en forme lors des matchs de présaison, l'intérieur a perdu 9 kilos cet été. Après une performance à 15 points et 5 rebonds contre les Knicks, le canadien trouve petit à petit ses marques dans un roster composé de vétérans et joueurs revanchards. La rédemption est encore loin, mais Bennett peut encore se glisser dans la peau d'un role player honnête, comme le fut Kwame Brown, autre grosse désillusion début 2000. Cette signature est du pain béni pour le nouveau projet des Nets, comme le confirme le coach Kenny Atkinson.
C'est à double tranchant : les deux parties ont une opportunité à saisir, c'est pour cela qu'on a choisi cette voie. Anthony Bennett montre de vraies capacités pour être une rotation solide et il gagne des minutes. Il fait beaucoup de bonnes choses et c'est un bon fit pour nos systèmes : il est rapide, athlétique, grand, il peut finir près du cercle et il peut shooter. Je tempère mon enthousiasme mais j'ai vraiment aimé ce que j'ai vu de lui l'autre soir (contre les Knicks). Il colle bien à la NBA moderne.
Plutôt que de miser sur des free agents à fort potentiel mais au caractère bien trempé, comme Lance Stephenson ou Josh Smith, les Nets jouent la carte du développement de l'ancien Cavs. Tout un symbole pour un front office qui souhaite construire sur des bases saines. Kenny Atkinson assume complètement ce pari.
Il a eu des problèmes de blessures à Cleveland, il a admis ne pas être au meilleure de sa forme. Et il a été rattrapé par toutes ces circonstances. Je pense que lui comme nous, on recherche une nouvelle occasion. Après son passage à Cleveland et son expérience à Toronto, venir chez nous cet été dans une équipe qu'il ne connaît pas est propice pour qu'il se rétablisse dans la ligue. Je pense qu'il aime ça et qu'à ce stade, il se dit "Je veux juste jouer au basket et oublier tout le reste". Nous voulons la même chose.