Quel est le point commun entre les Los Angeles Lakers et l'ancienne gloire du porno français Katsuni ? Quand les deux écartent les jambes, on y passe comme dans du beurre. On ne va pas se mentir, malgré une recrue de qualité en la personne du coach Byron Scott, et la présence de quelques bons joueurs en défense -Xavier Henry et Ed Davis qui risquent de jouer peu-, les Californiens possèdent une nouvelle fois sur le papier l'une des futures pires défenses de toute la NBA.
Dégueulasse. C'est l'adjectif qui convient le mieux à la défense des Lakers version 2013/2014. Les ors et violets affichaient la saison passée un defensive rating (nombre de points scorés par l'adversaire sur 100 possessions) de 107,9. D'après NBA.com, seules deux équipes faisaient pire : les Milwaukee Bucks et le Utah Jazz. Cette descente aux enfers ne date pourtant pas d'hier mais de 2010 : 101,1 - 101,3 - 101,7 - 103,6 - 107,9. Année après année, le defensive rating des Lakers n'a cessé de chuter et ça n'est pas prêt de changer.
- Les Cougars
Kobe Bryant et Steve Nash font leur retour au sein du roster. Un backcourt à 33 millions de dollars qui risque de prendre sur la gueule au moins 33 points par match.
Kobe n'ayant joué que 6 matchs l'an passé, focalisons nous sur ses précédentes saisons pour rappeler à quel point son statut de soi-disant défenseur est une escroquerie. Avec lui sur le terrain les Lakers encaissaient en moyenne sur 100 possessions 108,1 points en 2012/2013 contre 103,8 lorsqu'il était sur le banc. Au cours de sa carrière, les Ariza, Artest &Co défendaient sur les gros scoreurs tandis que le Black Mamba s'occupait des seconds voire troisièmes couteaux et ce sans briller (defensive rating en carrière : 106). Et ce n'est pas à 36 ans après une série de grosses blessures (tendon d'Achille plus genou) que Kobe Bryant va devenir un solide défenseur.
Même aux sommets de sa carrière et en pleine possession de ses moyens, Steve Nash était l'un des pires défenseurs au monde. Avec lui sur le terrain, c'est journée portes ouvertes pour tous les meneurs. C'est d'ailleurs grâce à lui que Tony Parker a franchi pour la première fois de sa carrière la barrière des 40 points en un match (25 avril 2008, 41 points).
- Les puceaux
Jordan Hill et Ryan Kelly ont beau produire des stats, leurs apports en défenses sont... sidérants. Tout d'abord, le defensive rating des Lakers est une nouvelle fois meilleur quand ils sont sur le banc. Mais bon, passons. Si Hill est loin d'être ridicule sur le pick & roll et au rebond (moyenne projetée 12,8 rebonds en 36 minutes de jeu) sa mobilité, ou plutôt l'immobilité de ses coéquipiers dans la raquette, le contraint à défendre sur des ailiers-forts mobiles, agressifs, techniques. Pas assez dur pour bloquer les Griffin et Drummond, trop naïf pour limiter les Lee et Millsap.
Ryan Kelly n'est qu'un sophomore avec peu de minutes dans les jambes. Et le peu que nous avons vu de lui, c'était de la combativité offensive plutôt que défensive. Incapable de contester ou même bousculer les gros bras dans la raquette, ce n'est pas l'an prochain qu'on le verra devenir une force de dissuasion non plus.
- Les parodies
Nick Young, Robert Sacre, Wesley Johnson, Jeremy Lin. toute une troupe de comédiens. Young est bête et nonchalant, Sacre ne sert qu'à agiter les serviettes comme Ronny Turiaf, Johnson est la définition même de l'inconsistance et une insulte à tous ceux qui rêveraient d'avoir ne serait-ce que le tiers de ses qualités physiques, enfin, Lin possède l'oscar du meneur le plus soft et consternant de la NBA. Je ne l'ai jamais vu empêcher son vis-à-vis d'avancer ou distribuer le jeu à sa guise...
Grâce à Byron Scott les Lakers parviendront peut-être à devenir une équipe capable de défendre décemment, mais ne nous mentons pas, les Californiens titilleront la barre des 50% de victoires seulement grâce à leur attaque.