Ben Simmons et Brandon Ingram seront dans la nuit de jeudi à vendredi les deux premiers joueurs choisis pour la draft 2016. D'après les scouts NBA, ils ont tous deux le potentiel d'écrire l'histoire des 76ers et des Lakers. Derrière eux, le futur semble un peu plus incertain. Selon des rumeurs persistantes, plusieurs équipes présentes dans le top 10 souhaiteraient se débarrasser de leur choix. Parmi les franchises les plus actives, on retrouve les Celtics (3èmes) et les Suns (4èmes), ainsi que les Kings (8èmes). Le but ? Descendre dans la draft, ou obtenir des vétérans de valeur en retour. Un choix étrange au premier abord, mais que l'on peut expliquer de plusieurs manières :
- La faiblesse / L'homogénéité de niveau des jeunes joueurs
Il n'y a aucun moyen de le dire autrement. Les joueurs ayant le potentiel pour entrer sur la troisième marche du podium ont tous de grosses lacunes, malgré des qualités évidentes. Pour Jamal Murray, c'est la défense, et les qualités athlétiques. Pour Buddy Hield, la défense et la marge de progression. Pour Kris Dunn, les prises de décision et les blessures. Pour Jaylen Brown, le shoot et le temps nécessaire à son développement. Quant à Dragan Bender, il est tout simplement une grosse enigme au plus haut niveau. Du troisième au septième choix, impossible de se décider : aucune hiérarchie ne semble se dégager. Ensuite, on retrouve des joueurs plus limités ou de gros potentiels jusqu'ici inexploités. Parmi eux se trouvent d'excellents joueurs à n'en pas douter. Simplement, choisir entre eux est une loterie puisque tous ne deviendront pas des superstars. D'autant qu'un tour de draft est habituellement une bonne monnaie d'échange.
- Les vétérans sont plus intéressants
Dans une ligue où gagner devient de plus en plus urgent, faire appel à des vétérans confirmés est simplement une question de bon sens. Des équipes comme les Suns ou les Celtics ont déjà assez de bons jeunes et ont besoin d'une star pour passer un cap. Recevoir un joueur qui a déjà quelques années d'expérience dans la ligue, c'est effacer l'incertitude : on sait ce qu'on y gagne, et il est plus facile de se projeter pour les années à venir. Reconstruire autour d"un rookie est souvent plus difficile et nécessite du temps. Ainsi, certains GM ont ciblé leurs recherches sur un type de joueur précis : encore jeune, avec du potentiel, un long contrat et un niveau de jeu déjà élevé. Des joueurs comme Jimmy Butler, Gordon Hayward, Khris Middleton, Jabari Parker, Nerlens Noel ou Jahlil Okafor notamment, avec plus ou moins de succès auprès des franchises concernées. En effet, avec l'augmentation du cap, leurs contrats s'apparentent de plus en plus à de bonnes affaires. Il serait très étonnant de ne voir aucun échange de ce type, demain soir...
- La free agency s'annonce folle
L'explosion du salary cap, passant de 70 à 94 millions de dollars, va laisser des traces au niveau du marché des agents libres. Pour la première fois depuis des décennies, toutes les équipes ont les moyens de dépenser de l'argent cet été. On peut ainsi s'attendre à une augmentation proportionnelle de la masse salariale... l'an prochain, voir Evan Turner signer pour 15 millions par an, ou Bismack Biyombo en gagner 20 ne sera pas surprenant. Il sera très difficile de faire des bonnes affaires ou de recruter des joueurs de bon niveau sans les surpayer. Cet effet se poursuivra au cours des prochaines années et de nombreux dirigeants estiment que cette intersaison est la dernière opportunité de se renforcer de manière cohérente.
On estime qu'il faudra environ 5 à 7 ans pour la NBA afin de s'adapter à cette nouvelle donne. Entre-temps, on peut s'attendre à des mouvements très originaux. Rendez-vous demain pour la draft, et le 1er juillet pour l'ouverture du marché des agents libres, pour l'une des intersaisons les plus intéressantes de ces dernières années...
Et si vous voulez en savoir plus sur la draft et quel joueur votre équipe préférée va sélectionner, voici notre Ultimate Mock Draft.