La seule chose positive qui arrive aux Hornets en ce début d'année basket est l'éclosion de Jeremy Lamb.
Cette phrase, de Brendan Marks, spécialiste NBA au Charlotte Observer, en dit long sur la situation à Charlotte mais aussi sur les progrès de l'arrière dont nous allons parler aujourd'hui : Jeremy Lamb. Evoquons Charlotte d'abord. L'équipe patine avec 11 victoires pour 20 défaites alors que les ambitions étaient grandes avant coup. Nicolas Batum n'est pas au niveau espéré. Kemba Walker est plus que jamais sur courant alternatif. Et, la force de l'équipe (la défense) ne se voit plus du tout. Dans leur dernière rencontre, les Hornets encaissent 129 points des Raptors dont 41 dans le seul second quart ! Globalement, leur défense pointe au 20ème rang NBA ce qui est nettement insuffisant. En effet, ce secteur est l'ADN de l'équipe. D'ailleurs, Steve Clifford est l'ancien spécialiste défensif de Jeff puis de Stan Van Gundy. Ils furent finalistes NBA en 2009 avec le Magic d'un certain Dwight Howard qui a rejoint la franchise cet été. Mais, Clifford est absent jusqu'à nouvel ordre. Aussi, c'est Stephen Silas qui coache l'équipe de Caroline pendant la convalescence de Steve. Impossible de savoir réellement ce dont il souffre toutefois. C'est inquiétant car la franchise n'a pas souhaité communiquer sur le sujet. Et, pour l'instant, il n'y a pas de date de retour.
Evoquons à présent Lamb, le coeur de notre sujet. Dans cette rencontre face à Toronto, il réalise le meilleur match de sa carrière avec 32 points à 11/17 aux shoots. Drafté en 2012, Lamb a mis du temps pour s'adapter au jeu NBA. A Charlotte, il est le leader de la second unit avec Frank Kaminsky. Son émergence vient du fait qu'il a étoffé son jeu offensif. En effet, Lamb est un esthète du shoot. Il est beau à regarder shooter. Sa gestuelle n'a rien à envier celle de Ray Allen par exemple. A ses débuts, Lamb reste trop uniforme pour être vraiment efficace. A présent, il possède tout l'arsenal offensif d'un arrière moderne : 3 points, lays-up, floaters, deux points à la bagarre, lancers francs, etc... La capacité à scorer de différentes manières est une des qualités de Batum sauf que le français est au fond du trou à cause de sa blessure depuis peu. On lui souhaite d'aller mieux car c'est un formidable joueur. Lamb, lui, n'a pas attendu ni la méforme de Nic, ni la visite des Canadiens pour exploser. L'année dernière, Lamb valait 9,7 points et 1 passe par match en shootant à 28% à 3 points. Cette saison, il cumule 14,8 points et 3 assists avec un 34% de réussite derrière l'arc. Belle transformation !
A l'issue des écrans, il prend plus son temps. Lamb est moins shooteur. Cela lui permet de pénétrer ou de déclencher un floater après deux - trois pas. De plus, il provoque des fautes avec ce genre d'action. Comme notre homme est adroit, c'est bingo niveau points. Si l'on se réfère à notre match contre les Raptors, Lamb c'est 8/10 aux lancers. Côté défensif, JL est long donc interessant. Il possède un côté dissuasif sur des situations d'isolement et peut contrer (0,5 / rencontre). La défense est cependant un domaine où il doit encore évoluer. Mais, à 25 ans, sa marge de progression est belle et bien là. Ce géorgien d'origine (NDRL : de l'Etat de Géorgie) ressemble de plus en plus à un certain James Harden avec qui le destin NBA est lié. En effet, en 2012, il est drafté à la 12e position par les Rockets de Houston avant d'être transféré au Thunder avec Kevin Martin, deux premiers tours de draft et un second tour de draft contre Harden... Cole Aldrich, Lazar Hayward et Daequan Cook. Champion NCAA avec UConn en 2011, en compagnie de Kemba Walker, Lamb en a sous la semelle. Mieux, il possède de la glace dans les veines. Ainsi, il étouffe Butler d'un certain Gordon Hayward en finale. Si les Hornets veulent reconstruire, il ont tout intérêt à le faire avec cet arrière complet.
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