Nous passons maintenant au coup de coeur de Sylvain qui décide de l'accorder à D.J Augustin, très en vue depuis sa signature chez les Bulls alors qu'il restait sur plusieurs saisons décevantes.
Quand D.J. Augustin a signé à Chicago le 13 décembre dernier, il fallait aux Bulls un meneur capable de prendre le relais de Kirk Hinrich plus efficacement que Marquis Teague. Autant dire que les attentes n'étaient pas particulièrement élevées. Augustin, lui, avait juste besoin d'un contrat. Petit retour en arrière : Darry Gerard Augustin Jr a été brillant au lycée (à la Nouvelle Orléans puis, après le passage de Katrina et le départ de sa famille, au Texas), puis à l'université de Texas aux côtés de Kevin Durant. Il a ensuite été sélectionné en neuvième position de la draft 2009 par les Bobcats. Une trajectoire rectiligne, présageant donc d'une belle carrière chez les pros.
Oui, mais non. Charlotte, à l'époque, était un véritable trou noir, aspirant tout le talent (quand ils en avaient) de ceux portant son maillot. Malgré une année sophomore intéressante (14 points et 6 passes de moyenne), Augustin n'a donc jamais confirmé les espoirs placés en lui, et à l'été 2012, le staff des Bobcats l'a laissé partir. Signé par Indiana, le meneur pouvait alors espérer bénéficier de la dynamique positive entourant un effectif prometteur et bien coaché. Mais il a eu du mal à s'adapter à son nouveau rôle, celui de remplaçant, et malgré quelques belles sorties, les Pacers, à leur tour, ne l'ont pas conservé. Peut-être Augustin croyait-il alors avoir touché le fond ? Erreur, puisqu'il a fait encore pire aux Raptors, jouant à peine et se faisant virer à la première occasion, pour laisser une place dans le roster à Greivis Vasquez, en provenance de Sacramento.
Voilà pourquoi les fans des Bulls, à l'annonce de sa signature, n'ont pas levé les bras au ciel. Peut-être pensaient-ils que cela signifiait que leur équipe allait laisser filer la saison, impression confirmée avec le départ de Luol Deng. Mais c'était sans compter sur la capacité du collectif dirigé par coach Thibodeau à refuser la défaite. Si Joakim Noah en a été le symbole, il ne faut pas sous-estimer l'apport de D.J. Augustin. Depuis son arrivée, les Bulls ont enregistré 40 victoires pour 21 défaites, soit un bilan supérieur à celui de Miami ! Dans le même intervalle, Augustin a joué son rôle à la perfection, avec 15 points et 5 passes de moyenne. Surtout, il est monté en puissance, puisqu'il frise la barre des 20 points par match pour le mois d'avril.
Précis à trois points (41 % de réussite), bon gestionnaire et capable d'attaquer le cercle en pénétration, il a été un élément fondamental de la réussite des Bulls. Ces derniers, engagés sur plusieurs gros contrats, auront du mal à le resigner cet été, et il n'est pas dit que D.J. Augustin trouve un boulot de titulaire ailleurs, tant les joueurs talentueux sont nombreux à ce poste. Mais au moins il a prouvé ce qu'il pouvait faire, et ce n'est certainement pas fini.
Article rédigé par Sylvain